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! N4 ! ~ ’., ’ ’ aussitôt pour faire lesiiége de. Sparte. À cette nouvelle, le tyran déclarwfe les eircœssthnees le forçalent de s’assurer cito· s dont la fol lui était sïm, obligeant gr de leur rendre la sitôt que la serait passé, et il en fit conduire quatre-vin dans une prison, ou ils furent égorgés la même nuit par ses ordres. Cependant l’armée qu’il avait envoyée contre les Romains ayant été battue, il offrit de rendre Argos ; Flamininus lui jmposa d’autres conditions, qu’il rejeta~ d’abord à ce hauteur, mais qu’il fut trop heureux d’accepter quand les événements de la guerre eurent amené les Itomains sous les murs de Sparte, dont il ne pouvait ’ échapper (soy. Fuurmxas, . Humilié par ce traité, il n’aspirait qu’a raœuvrer les avantages qu’il avait perdus, et i peine l’armée romaine se utelle re inée, que ses agents parcoururent les villes maritimes pour les engager à se révolter ; enfin il reprit les armes et vint assléger Gythium. Les Achéens envolèrent au secours de cette ville une flotte commandée par Philopœmen, et que Nabis détruisit avec quelques vaisseaux équipés à la hâte. Ce premier succès redoubla son audace, et il pressa le siège de Gythium, qui fut forcé de lui ouvrir ses portes. Mais Philopœmen, étant venu Vattaquer par terre, le battit complètement ; Nabis fut obligé de retoumer à Sparte, et de s’y renfermer avec les débris de son armée. Cependant leslîtoliens, queNahlsregar-dait comme ses alliés, lui envoyèrent des secours ;’mais Alexamène avait reçu l’ordre, avant son départ, de tuer le tyran et de s’emparer de Sparte. Un jour que Nabts était sorti des remparts pour voir manœuvres ses soldats, Alexaméne, jugeant le moment favorable, le renversa de son cheval et des cavaliers étoliens lui ôtèrent la vie, l’an 192 avant J.-C. Ce monstre avait souillé le trône pendant quatorze ans. Alexamène ne put tirer aucun fruit de cette trahison ; car tandis que ses soldats étaient occupés à piller la ville, les Spartiates le massacrèrent avec tous les Étoliens et. ayant proclamé leur indépendance, se réunirent I la ligue des Ach ns (voy. Pirinorœ-IBN). - YV—s.

NABONASSAR. roi de Babylone, qui vivait au milieu du 8e siècle avant notre ère, est devenu célèbre pour avoir donné son nom à une ère souvent- employée par les astronomes. Cette ère remonte au S6 février 747 avant J.-C. Son origine a été, chez les modernes, te sujet de bien des conjectures, qui nous paraissent toutes aussi peu fondées les unœ que les autres. On As’est imaginé que cette ère ne pouvait être autre chose que la commémoration d’un grand événement,

GUIDE ! la destruction de l’antique empire des Anyriens et la fondation de la monarchie particulièœ des labyloniens, de sorte que Nabonaasar serait le même que Belesis. On ne s’est pas aperçu, en faisant cette supposition, que tous les renseignements chronologiques qui nous ont été

transmis par Paatiquité placent à une époque bien plus ancienne, la chute de l’empire assyrien. Les années de l’ère de Nabonassat sont vagues et de trois cérif aniaaatœcinq jours ; leur commencement correspond parfaitement avec eaux des années du même genre, qui existaient autrefois en Égypte, où elles servaient à former des périodes de quama cent soixante ans, dont le point de départ était la coïncidence du lever hellaque de Siriusavec le premier jour de l’année civile. au bout de quatorze cent soixante ans, par le retard d’un jour en quatre-ans, ou se retrouvait au point d’où l’on était parti. La dernière Ade ces périodes commença le 20 juillet lili ! avant J.-C. Un [appelait, en Égypte, l’ère de Ménophrès. Cette ère, dont personne n’a jamais parlé. méritait bien la célébrité qu’on a accordée à celle de Nabonassar, et elle a été beaucoup plus réelle. Par suite du retard quadriennal, l’an 576 de Ménophrès dut commencer le 26 février 757 avant J.-C. C’est cette année qu’on appelle vulgairement la première de Nabonassar, (Test à l’astronome Ptol ée qu’il faut rapporter l’origine de celtedistin ion ; il possédait un catalogue d’observations fai par les Chaldéens et qui remontaient à la p mière année de Nabonassar. Pour rendre les c culs plus faciles, et pour avoir toujours sous le nom d’années une somme de jours égale, cet astronome a traduit toutes les dates de ces observations. selon le calendrier égyptien, beaucoup plus commode pour le calcul que les années luni-solaires des Chaldecns.-Comme l’an 576 de l’ère égyptienne de Ménopkrès tombait dans la première du règne de ianassar, elle est devenue un nouveau point de départ pour la supputation de Vastronome. qui n’avait pas, à ce qu’il parait. d’ol»nervations plus anciennes traduites en grec. L’ere de Nahonassar est donc purement fictive. comme l’ere de la mort d’Alexandre ou de Philippe Arridee. qui n’a jamais existé que dans les calculs de Ptolémée ou de ceux qui l’d’nt suivi. Si l’an premier de l’ere de Nabonassar tomba dans l’an premier du règne de ce prince, il faut en conclure, qu’il était tmnte sur le trône de Babylone en l’an 75 :8. Comme les années habyloniennes commençaient vers Véquinoxe d’automne. et queles Babïloniens, ainsi que tous les autres peuples de’Orient, supputaient les années’ro ; ales en partant du premier jour de l’année civile dans laquelle il s’opérait une mutation de prince. il en résulte que c’est de l’automne de l’an 7i8 avant.l.·C.qu’il faut compter les quatorze années de règne que le canon chronologique de Théon assigne à Nabonassar ; il cessa donc de régner en l’an 734, et il eut pour successeur un nommé Ithdius. Le souvera n de Babxone était alors subordonné aux rois assyriens Ninive ; cet état de choses subsista jusqu’à ce que le père de Nabucliodonosor monta sur le trône. S. M—x. } NABUPOLASSAR, roi de Babylone, monta sur