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NAAMAN. Voyez Élisée.


NABEGA Cian-Br : x-Moav’ia-ALnoniA1, surnommé), ancien et fameux poëte arabe, vivait peu avant Mahomet, du temps de Noman-Ben-Mondar, roi de Hira et de Khosrou-Parviz, vers la fin du 6e siècle de l’ère vulgaire. Ce nom de Nabega, qui signifie un improvisateur ou celui qui fait des vers par inspiration, est commun à plusieurs autres poëtes ; mais le nom de Dobiani est’particulier à la famille de Dobian, fils de Baghid. dont notre. auteur descendait. Aboulfaradje observe qu’il avait parmi les poëtes de la première classe un rang distingué ; il le prouve surtout par le témoignage du calife Omar. Il rapporte qu’à la fameuse foiré d’orcad, on élevait un pavillon à Nabega ; que tous les poëtes qui voulaient concourir paraissaient devant lui et lui soumettaient leurs poésies (ray. la Chrmom. arabe de de Sacy, t. 3, p. 51). Si les poëtes le regardaient comme leur maître et leur juge, ’il n’était, pas moins considéré à la cour de Noman. Un jour a ant récité à ce rince un oëme où se trouvaient ces vers : ¤1l’ous étes ie soleil.et les autres rois sont autant d’étoiles ; dès que vous vous montrez sur l’horizon, toutes les étoiles disparaissent », au même instant il parut cent chameaux noirs, avec leurs conducteurs, leurs tentes, leurs chiens. « Disposez de tout cela, dit le roi à Nabegn, disposez-en à votre gré, tout vous appartient. » Telle était l’estime qu’on avait pour ce poëtè, que plusieurs écrivains le substituent à Hareth, parmi les sept poëtes auteurs des fameux Moallakax ou mêmes suspendus au temple de la M ue. Abou kr, fils d’Abdalmalels-Almocri, daxîlle deuxième chapitre de son livre sur l’art poétique, intitulé Trésor des poëtes, dit que cet art, dans les temps dïgnoranœ (ou avant Mahomet), commença à fleurir dans la tribu Rabia ; n’il passa de cette tribu à celle de Kaïs, qui produisit, entre•·autr€S poëtes. notre " Nabega ; il ajoute que l’académie du Hedjaz donnait la première palme à ce dernier. À Zobaïr et à son li s Kaab. Portant ensuite son jugement sur leur mérite en différents genres, il pense que Nabega l’emporte sur les autres dans la poésie morale (nog. Casiri, t. l, p. lil). Ses poésies ont été recueilliesenun dinan ou corps, qui se trouve à la bibliothèque de Paris, n•• M55, 1626, et en d’autres bibliothèques. C’est d’après ces deux manuscrits que Silvestre de Sacy a publié, dans sa Chrestomathie, n• 13, un poëme de notre auteur, accompagné d’une traduction française et de savantes notes, dans lesquelles il donne une notice sur ce poëte et quelques fragments de ses ouvrages. Z.


NABIS, tyran de Sparte, succéda l’an 205 avant J.-C. À Machanirias, tué par Philopœmen dans la célèbre bataille de Mantinée, et le surpassa en cruautés. Comme le remarque Rollin, les Lacédémoniens avaient perdu, avec leur indépendance, le couragewiéoessaire potlktenter de. la recouvrer. Nabis, voulant alïermir son autorité et satisfaire son avarice, bannit de S arte les plus illustres citoyens et s’empara de feurs richesses, dont il distribua une partie à ses soldats, leur abandonnant les femmes des exilés. Il attira dans sa capitale les étrangers chassés de leur ’ pays pour des crimes, et les eriiploya à dépouiller es voyageurs qui osaient. traverser ses États. Uhistoire rapporte qu’il avait imaginé une espèce d’auto mat»e, ressemblant} sa femme, qui servait aussi à ses odieux projets. Lorsqu’il avait fait ’ venir dans son palais un citoyen pour lui extorquer quelque somme, sous le prétexte des besoins de l’État, s’il se défendait de la donner : « Peutêtre, disait Nabis. n’ai-je pas le talent de vous persuader, mais j’espère qu’Apèga (c’était le nom de sa femme) vous persuadera. » Alors il l’aisait’avancer l’horrible machine, qui, saisissant l’infortuné, le perçait de pointes de fer, cachées sous les magnifiques habits dont elle était revètue. Philippe, roi de Macédoine, en guerre avec les Romains, ht alliance avec Nabis, auâguel il remit en dépôt la ville d’Argos. introduit ans cette ville plepdauit la nuit, Nabis la livra au pillagê et séd’sit la populaœ en lui promettant l’abolition des dettes et un nouveau partage des terres. Prévoyantque l’issue de la guerre ne serait point favorable à Philippe, il traita secrètement avec les Romains pour s’assurer la possession d’Argos. Cette-nouvelle êerlidie ne lui réussit point, et Flamininus, apr avoir conclu la paix avec Philippe, reçut lordre d’attaquer Nabis pour l’obliger de rendre Argos, et s’avmça -·s·’. ; a£i, ....a.:.-.. ;·g