Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 30.djvu/36

Cette page n’a pas encore été corrigée



on a plusieurs morceaux de lui dans la tome 6 des Carmina itlustriutn poëtaritm itnlor•Q, 1719-U16, et l’on en conserve en manuscrit des recueils entiers dans la bibliothèque Iticcardisna et dans la Loreazinna (voy. Bandinl, Carat. codicasn latin. bibi. Lear., t. 2, p. Iii). Le Dictionnaire Iiisioviqss italien, i rlmé à Baasano, dit que la famille des Nanou dgïondlolo conserve un recueil manuscrit des monuments, devises et autres pièces en l’honneur de cette maison, qui a produit à Siena, s Faenza, etc., plusieurs personnages qui se sont illustrés dans les amies, dans les lettres ou par d’émlnentes dignités ; mais c’est à tort que ce lexique y comprend un Phillbert Ninon, évêque d’Angouléme et d’Auxerre, fait cardinal par Plc IV, à la sollicitation de Charles IX, en l5Bl. Ce prélat, qui mourut le 25 janvier 1570 à Rome, où il faisait les fonctions d’ambassadeur de France, se nommait Philibert Babou de la Bourdaisière, et était frère de Jean Babou, maître général de l’artillerie, mort le ll octobre iîititl, lequel fut l’a’ieuI de Gabrielle d’Estrées way. Bouanaisntna et Morérl au mot Babow. ti. Il ; P. et W-··s.


NALDI (Antoine), thézttin, né à I-’aenza (Tulle famille noble. se distingua dans son ordre par sa piété et son savoir. Il mourut à ltome en HM5. d’est à tort que le Dictionnaire universel, Iiistorique, etc. ( de Prudhommei, fait naine et mourir le P. Naldi à Florence. On a de lui : l• Questions practice in foro interiori aaa fréquentes, Bologne, ttiltl ; 2° lteaolntimses practice cassent consrientiir, in quilms principe de jastitia con tracts :. lirelli rulgo nunnspati, et de cambiis agiter, Brescia, ltiil ; 3° Adaolotiones pmcticœ ad roriajuris pouiifcii loco, Rome, 163 ! ; P Summa thwlogiœ moralis, mt rsaolationcs prncticm notabiliorcs cassant ferc oinniuss ronscientiœ, Brescia, 1623 ; Bologne. 1625. Sion voulait plus de renseignements sur ce pieux et savant rdilgleux, on les trouverait dans lbuvrage du P. Mittarelli, intitulé De littrrotstra fnrentirttl, p. Iii. L-Y.


NALIAN (Jacques). patriarche des Arméniens à Constantinople, naquit à la flu du 17e siècle il Zimara, dans la petite Arménie. II se vous dés sa tendre jeunesse à l’état ecclésiastique et il s’attacha Mean IX, surnommé Golod, patriarche arménien de Constantinople. Sous la direction de ce digne prélat, il acquit bientôt toutes les connaissances qn’on exige des ecclésiastiques de sa nation, et il obtint le grade de vartabied. En 1735, Jean IX le nomma évêque d’Ancyre dans la Galatie. La manière louable dont il se conduisit dans cet épiscopat lui mérlta l’estime de tous. les Arméniens, qui, en l’an HH, l’élevèrent au slége de Constantinople à la place de son maître, qui venait de mourir. Depuis longtemps des haines multipliées et des jalousies particulières divisaient les Arméniens de Constantinople. Valnsment les prédécesseurs de Nalian avaient inter pesé lear autorité pour faire cesser ces dissen NAN lt sions. Plusieurs fois ils en avaient été victimes. Nallan ne fut s plus tranquille. En 1719, un vartabied de Silçâria, nommé Brolthcon, soutenu par son ennemi, obtint du grand vizir la place de patriarche ; cette intrusion, contraire au vœu des Arméniens, causa un grand tumulte à Constantinople et, pour le faire cesser, le gouvernement turc exila e prétendu cgiatrlarche ; mais voulant avoir l’alr de ne pas er, ll donna ordre d’en élire un autre. Un choisit Minas, abbé de St-Garabied, dans la grande Arménie, et Nalian lut exilé à Brousse. Il était à peine arrivé dans lelleu de son exil, que Grégoire lll, patriarche arménien de Jérusalem, mourut, et d’un consentement unanime on conféra sa place à Nallan. Il n’oecupa pas longtemps sa nouvelle dignité. Minas, qui I avait remplacé ll Constantinople, mourut vlngt mois après : on lui donna pour successeur George Ghaphantsi, qui un an après, en H5 !, consentit à céder son siège à Nalian ; celui-cl quitta Jérusalem et revint lt Constantinople, à la grande satisfaction du peuple arménien. Cette lois, ll gouverna plus tranquillement jusquà sa mort, arrivée en 17tlt. le IB juillet. Deux mois auparavant, il avait fait nommer pour son st1t-t-t•ssetlt’Grégoire IV, et Il avait tlllivllu Vagrément du grand vizir. Les belles qualités de Nalian lui avaient mérité l’estime des empereurs ottomans. des (principaux membres du divan, des ambassadeurs es puissances chrétiennes et même du pape Clément XIII. Ce patriarche n’était pas moins distingué par son savoir que par ses vr-rtus. Il a composé en arménien plusieurs ouvrages qui lui assignent un rang distingue parmi les littérateurs de sa nation. Le principal, intitulé lùmdanmn ou Trésor, Imprimé il Constantinople, 1758, l vol. in-M, est un recueil fort intéressant sous le rapport historique, géographique, etc. Ses autres ouvrages, presque tous relatifs à la théologie, sont de peu d’intérêt pour nous, quelques-uns sont en vers ; Il a aussi écrit en ture quelques opuscules qui ont été imprimés à Constantinople en caractères arméniens. S. M··~zv.


NANCEL (Nicotas ne), médecin, était né en ll’139 au village de ce nom, dans le Noyonnais, de parents si pauvres qu’ils auraient été hors d’état de le faire étudier. Quelques personnes bienfaisantes lui firent obtenir une bourse au collège de Presle, dont le célèbre ltamus était rincipal. Il y reçut, à treize ans, le degré de maître es arts, et llamus, qui s’intéressait vivement à sa position, ne tarda as de lui procurer une c aire dans le même collège. Nancel commença dès lors à s’appliquer à l’étude de la médecine ; mais les troubles qui épatèrent bientôt après l’obligèrent de sortir de France, et il accepta en 1563 la chaire delangue grecque h l’université de Douai, nouvellement fondée. Il ne la remplit que deux ans et revint à Paris à la sollicitation de Ramus, qui lui fit rendre sa première (place au collège de Presle. Nancel reprit l’étude e la médecine en