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RAB rées de satisfaction de la part des autorités pour la constance de ses efforts à déjouer les trames de l’ennerni. Le commandant en chef lui déclara qu’il avait supérieurement agi •. Après la répression définitive de la révolte, qui avait duré cinq années, Nahuys, étant tombé malade à la suite de longues fatigues, désirait de nouveau un congé pour lailollandez on le lui refusa, mais de la manière la plus flatteuse ; après les services signalés qu’il venait de rendre, on jugeait plus opportun qu’il prolongeât son séjour aux Indes, où l’on pouvait avoir besoin de sa longue expérience au moment d’une réorganisation totale dont on commençait à jeter les bases. Appelé en 1830 à Batavia, il y assista à la transmission de l’autorité supérieure des mains de du Bus de Ghisignies en celles du lieutenant général van den Bosch, deux hommes d’un génie organisateur à qui la Néerlande et les colonies doivent tant de bienfaits sous divers rapports. tf. van den Bosch désirait apprendre par écrit l’opinion de Nahuys touchant trois questio d’administration d’un intérêt supérieur, savnï ; sur les meilleurs moyens détendre les cultures, sur les améliorations indispensables à introduire dans la police et sur les indemnités à exiger pour les frais qu’on avait eu à supporter pendant les cinq années de guerre. La p upart des projets que Nahuys envoya en réponse à ces questions enlevèrent les suffrages de l’habile gouverneur général, et en effet elles s’adaptèrent parfaitement au but. Le 29 mars, il y avait une grande fête à Souracarta ; c’est le jour où Nahuys posa la première pierre du premier temple chrétien qui depuis l’arrivée des Européens à Java était fondé dans l’intérieur de l’lle ; il favorisait ainsi et sut mettre à exécution le projet formé parle docte et zélé missionnaire Geriche. Chose digne de remarque, l’em1emi acharné des chrétiens, qui pendant cinq ans avait troublé le repos de Java !Diepo-Negoroj, partait ce jour-là même en exil. La paix et la tranquillité rétablies, le gouverneur général conçut l’idée de nommer MM. Merlius et van Sevenhoven commissaires près des deux cours indigènes, afin d’engager les empereurs de Souracarta et de Djocjocarta à céder, moyennant une juste compensation. une grande partie de leur riche pays. Mission importante et d’autant plus difficile. Malgré l’état encore faible de sa santé, Nahuys se laissa entraîner par l’entremise du général de liock à faire partie de la commission ; on présumait, non sans cause, beaucoup pour le succès de l’al’l’aire de sa connaissance es cours, du caractère et des idées des Javanais. Il se crut, lui et M. Ierkus, obligés de ne pas reculer devant le grand acte de responsabilité de proclamer publiquement de leur propre autorité l’empereur de Souracarta déchu du pouvoir, comme se trouvant fortement soupçonné d’avoir trempé dans la révolte et d’avoir quitté subrepticement son palais : ce prince fut arrêté et conduit à SouraXXX.

NAH. |§ carta-A peine cet acte d’autorité spontané fut-il accompli, qu’un autre acte non moins grave en devint le corollaire : il se montra un prétendant illégitime qui pouvait facilement lever l’étendard de la rébellion. Les commissaires, s’étant concertés sur ce qu’il y avait à faire dans ce moment critique, en vinrent promptement à la résolution de faire connaître aux princes et aux grands de la cour qu’ils se trouvaient nantis de la charge d’appeler au trône le second et dernier fils de l’empereur défunt du nom de Pangerang-Adipatti-Porbojo. événement qui s’accomplit le lendemain même avec la solennité d’usage sans que la tranquillité, menacée un moment, fût troublée ou que cet acte coùtàt la vie à un seul homme. Ce fut un grand service rendu à l’État que cette initiative qui écartait heureusement d’un coup les nouveaux dangers qui avaient surgi du côté de la cour et du pays de Souracarta. Le gouverneur général, en ratifiant ces faits, ne manqua pas d’exprimer sa satisfaction spéciale à la commission pour l’énergie et la sagesse dont elle avait fait preuve dans ces conjonctures épineuses. C’était surtout à l’habileté de Nahuys que l’on était redevable de la découverte de la uite secrète de l’empereur et de son arrestation, suivie du bannissement. L’arrestation du prince était particulièrement favorisée par les préjugés populaires des Javanais, suivant lesquels une princesse invisible, espèce de Nécridc, aime à siéger près du rivage de la mer, où elle se révèle en songe à quiconque aspire a accomplir une grande œuvre. Travaillé par cette idée, l’empereur, avant de lever l’étendard de la révolte, s’était endormi sur le rivage dans le doux espoir que la nymphe viendrait le bercer du rêve miraculeux ; c’est à l’endroit même où il attendait la révélation que, d’après les indications de Nahuys, il fut découvert et que MM. van Nes et Sollewyns purent l’arrêter sans violence et le conduire devant les commissaires. Nahuys et les autres conseillers. qui avaient su mener à bonne lin cette affaire délicate, avaient obéi à l’urgence de prendre, dans des moments critiques, la responsabilité de mesures graves et décisives capales de maintenir le prestige de quelques milliers d’hommes sur des populations nombreuses. Si, dans des cas rares, il peut être indispensable de savoir répondre à ces nécessités, il est aussi une règle inviolable, celle d’exercer le pouvoir selon l’esprit de justice et d’liumanité, de montrer une grande sollicitude pour le bien-être des indigènes ; et, parmi les fonctionnaires supérieurs aux Indes néerlandaises qui comprenaient toujours ainsi leur devoir, il y avait indubitablement Nahuys. Il fut chargé avec le commissaire van Sevenlioven, dans le cours même de l’année 1830, d’établir la ligne de démarœtion entre les pays de Souracarta et de Djocjocarta, démarcation qui depuis un siècle avait été en litige et avait donné lieu à des démèlés sans cesse renaissants ; le gouvernement L Z v, ...., ...., .L.L«...amiin..:...·.Ãl...il«..«.·«