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6 il NA} ! Son Excellence le lieutenant général etlleutenant gouverneur de l’Inde néerlandaise, I. de Koch, homme de bien, dont il était l’ami intime, cet ouvrage ré and un jour lumineux sur les ressources ehlîétat des populations de Sumatra et les des voisines, moins généralement connues encore à cette époque ; il y apprécie avec beaucoup d’énergie. au point de vue hollandais, la prise de possession de Singapore par les Anglais. Il s’embarqua à la côte ouest de Sumatra pour le Bengale, o il séjourna a peu près toute’année de l82t. mémorable dans l’lnstoire des Indes : c’était celle de la conclusion du traité entre les Pays-Bas et l’Angleterre qui devait régler définitivement les rapports des deux pays dans ces contrées lointaines. Nahuys rentra cia Bordeaux, et reçut dans son pays un accueil des plus flatteurs. Des hommes tels que van llogendorp, Falcli et Elout, au jugement solide et d’une opinion éclairée, après avoir examiné profondément la question au sujet de Yétablirsement des Européens industrie s dans les pays des Princes, lui dominent gain de cause, et le gouvernement des Indes fut chargé de faire n entrer les planteurs européens dans ces pays, d’où ils avaient été éliminés par un coup d’autorité. Le roi, voulant honorer les services de Nahuys, l’éleva au grade de colonel et lui accorda en même temps l’ondr-e civil du Lion néerlandais. Au moment qu’il s’estimait heureux de ces marques signalées de la faveur royale, des nouvelles sinistres arrivèrent de Java ; dans cette lle, d’ordinaire si tranquille, une guerre désastreuse avait éclaté, œuvre du fanatisme. Nahuvs n’hésita pas un seul instant à suivre l’appel du roi de consacrer de nouveau ses services aux possessions d’outre-mer·, jetées inopinément dans une crise qui exigeait le concours de tous pour qu’on pût la traverser victorieusement. Il s’embarqua pour la quatrième fois pour les Indes ; il était accompagné cette fois par sa jeune femme et son fils unique. Ce fut par la fermeté de Nahuys que le bâtiment qui le ramena à Java échappa a ungoürte qui paraissait inévitable : arrivé sur la de lïunérique méridionale, il fut chassé par un vaisseau brésilien fortement armé qui croyait avoir un corsaire devant loi ; le capitaine voulait éteindre tous les feux atih de se soustraire à un danger si imminent ; Nahuys, au moment suprême, lit prévaloir son opinion d’allumer au contraire tous les feux du navire, et, s’il le fallait, de se défendre jusqu’a la dernière extrémité. Ce coup hardi sauva le bâtiment ; le capitaine brésilien reconnut l’erreur au moment où il allait foudmyer le navire. A peine arrivé I Java, au mois d’aoùt 18 !7, Naliuys ut nommé parle commissaire général, le burggrave du Bus de Ghisignles, résident à la cour de Souracarta et commissaire du gouvernement prë de celui de Djocjocarta. Pendant les trois ou quatre années de son séjour dans ces provinces, il étaitamémede rendre deaaerviees éclatant sa

NM1 son pays et aux colonies, tels que des circonstances extraordinaires seules peuvent en provoquer. Bien que, d’après la nature des fonctions civiles auxquelles il était appelé, il ne fut point obligé de faire partie des expéditions militaires, les rapports authentiques attestent ce ndant que jamais il ne laissait passer l’occasion üsque, a la tète de troupes hol andaises ou indigènes, il pouvait traquer l’ennemi dans les terrains les plus périlleux. Entre autres expéditions, il prit part a celle qui eut lieu, au mois d’octobre 1817, dans le pays de Djoccu rta ; faisant avec sa cavalerie une charge eureuse, il sauva la vie à un olllcier distingué en tuant de sa propre main un rebelle furieux ; deux mois plus tard, alors que le feu de la sédition se déclara de nouveau dans Rembang, il rassembla à la hâte quelques troupes indigènes avec lesquelles il brisa la violence du premier choc de l’ennemi, et il aurait sans doute réussi complètement à étouffer le mouvement sur ce point s’il n’eût eu a combattre contre des bandes par trop nombreuses, auxquelles il n’avait à opposer que des soldats pen aguerris. La moitié des siens fut tuée dans cette rencontre, et c’est à peine s’il eut la vie sauve. Le commandant de l’Il’lI|ÉB des Indes fit part de la manière la plus honorable de sa conduite au commissaire général, qui lui paya le tribut d’hommages le plus flatteur ; toutefois, par la nécessité absolue de sa présence aux cours indigènes, il le pria de s’abstenir dorénavant autant que possible de prendre part aux opérations militaires. Et en ef et sa (présence auxdites cours était impérieusement emandée par les circonstances ; à ®uracarta, une conspiration fort dangereuse sc tramait. le baron Nahuys sut la découvrir et en prévenir l’explosion, et le chef des conjurés, ltongo-Warsito, fut encore pris et désarmé par lui en personne. Le général de l’armée exprima par écrit sa haute satisfaction à Nahuys, et lui dit « qu’il admirait sous tous les points la maa’niùe dont il avait agi ». Le commissaire général approuvait sa conduite en des termes non moins positifs, et fit rapport aussitôt de ces heureux succès au gouvernement néerlandais. Nahuys réussit également à comprimer une autre conjuration dans le pays de Souracarta, et ce fut par son habileté que le jeune empereur de ce pays fut réduit à confesser ses menées et à s’excuasr de ses intrigues secrètes avec le chef des rebelles, le fameux Diepo Negoro. Nahuys seconds activement les efforts d’un officier distingué, le colonel le Bron de Yexela, pour désarmer une colonne ennemie, à la tête de laquelle se trouvait un prêtre nommé Kiai Modjo, qui, pour le fanatisme etpour la profondeur de sa haine contre les Européens, ne le cédait guère au chef des révoltés. Joignant la fermeté à la prudence de la conduite, Nahuys échappa aux pièges qu’ils avaient tendus a lui et à son ami, brave capitaine Roeps, et il reçntdes assurances réité