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NAD ment d’une corvette prise aux Égyptiens, a la tète de laquelle il prit part au blocus des Dardanelles sous l’amiral lticord, jusqu’en» 1830, année de son retour à Cronstadt. Nous le retrouvons ensuite croisant sur les côtes de Courlande pour empêcher Fapprovisionnement des insurgés ithuaniens en armes et autres munitions de guerre. Nommé en 1833 au commandement de la frégate Pallas. il fut, en 1835, placé dans les cadres de la flotte de la mer Noire sous l’amiral Lazarell’. Capitaine de première classe depuis 1838, Nachimow se signala pour la première fois, en l8li5. comme commandant du vaisseau de ligne la Silistrie. Le fort Golovvin’ayant été attaqué par les montagnards du Caucase, il mit pied à terre avec son équipage et repoussa les Teherkesses après un combat acharné. Ce fait lui valut le grade de contre-amiral ; plus tard, il devint chef de la cinquième division de la llottc, et en 1852 vice-amiral. La guerre ayant étéldéclarée en 1853, Nachimow fut investi du commandement de toutes les forces navales russes dans la mer Noire. Ce fut lui qui, le 30 novembre de cette année, anéantit une partie de Vescadre turque dans la bataille sanglante de Sinope. Dans le conseil de guerre tenu après le débarquement des alliés, il demanda avec beaucoup d’insistance la permission d’aller avec sa flotte au-devant de celle des adversaires ; mais il s’en vit refuser l’autorisation par Menschikofl’, qui, au grand déplaisir de Nachimow, coula, comme on sait, une partie de la flotte russe dans le port de Sébastopol pour en obstruer l’enlrée. Pendant le siège, ce dernier prit une part très-active à la défense ; son énergie et sa bravoure lui valurent, après beaucoup d’autres distinctions, le grade d’amiral en avril 1855. Quoique blessé plusieurs fois, Nachimow refusa d’ôter ses épaulettes, qui servirent de point de mire aux tirailleurs ennemis. Atteint d’une balle aux tempes le lt) juillet, il suecomba à cette blessure mortelle, après trente-six heures d’une douloureuse agonie, le ll juillet 1855.. R—r, —x.

NACHTGALL. Voyez Luscnvws.

NADAL (l’abbé Aucusrizg, d l’Académie des inscriptions. né à Poitiers en lëliil, vint à Paris, au sortir du collège, pour compléter ses études littéraires. Il fut d’abord précepteur du jeune comte de Valençai, qui fut tué depuis à la funeste journée d’Hochstett. Ayant ensuite été recommandé au duc d’Aumont, premier gentilhomme de la chambre, il fut secrétaire de la province du Boulonais, dont-le duc était gouverneur ; puis secrétaire de l’ambassade française, près le congrès d’Utœcbt, à l’époque du traité de ce nom. Il obtint en 1716 pour prix de ses services l’abbave de Doudeauville, et, après avoir passé quelques années dans cette retraite} il retourna à Poitiers, où il mourut le 7 août 1741. Cet écrivain est beaucoup moins connu aujourd’hui par ses productions que par ce triolet de Voltaire sur

NAD ’ · ’. B le Parnasse français exécuté en bronze par Titon du Tillet : · vi Dôplebékvoun, monulour Tt)on-Brylchtouex votre Héltcon. 8 glaces- ? sur un plèdntnl t-Did •r. Dune et et Nadal ; Qu’on vole armé : du même Archet Nadal, Bhbidter et Dnncliet, Bt couvert : du même lourtnr Dnnclmt, Nadal et St-Didler. ·· L’abbé Nadal cependant n’était pas un poëte si, méprisable ; on a de lui cinq tragédicse Snül, imprimée en 1731 ; Hérode ft7091 ; Amiocliun, ou les. Ilachah}cs fl 703È ; Mariainitr il 725) et Onarphù, Iôu Jloikc f. La première de ces pièces eut quelque succès ; le rô e de la Pythonisse, joué par mademoiselle Desmares, fit une vive impression sur les spectateurs. Hérode fut trouvé médiocre ; on crut y découvrir des allusions satiriques, no- ’ lamment dans ces vers : n lisclovc d’une femme indigne de tn (oi, Jumms ln vérité ne purvi¤t )u»qu’i toi. » Il n’en fallut pas davantage pour exciter les ennemis de madame de Maintenon à protéger cette pièce, qui n’eut toutefois que neuf représentations. zlntiorhus et lllariamne réussirent encore moins. La tragédie d’O.mrphi.s, que les comédiens avaient apprise et annoncée, fut subitement défendue par la police avant d’être jouée. Ce ne fut pas pour le public une perte considérable. La versification de Nadal ne manquait pas de facilité ; il disposait un plan avec assez d’art, mais l’élévation des pensées, la chaleur et l’énergie de l’expression tragique lui étaient totalement étrangères : son style poétique enfin, quoique passablement correct. n’avait ni couleur. ni préision. Cet abbé donna en 1732 au’l’héàtre-Italien une parodie de Zaire, sous le titre d’Arl«·quin au Parnasse, ou la Folie de Jlclpumerlc. Rien de plus ûiible que cette esquisse, à laquelle le parterre fit le plus froid accueil ; elle n’eut pas même l’honneur de piquer Voltaire. dont l’amour-propre était si chatouilleux. « On a joué depuis peu aux Italiens, écrivait-il à M. de Formont, deux paredies de Zaïr¢·, · elles sont tombées l’une et l’autre ; mais leur humiliation ne me donne pas ’ grand amour-propre, car les Italiens pourraient être de fort mauvais plaisants, sans que Zaire u en fùt meilleure. » En qualité de moraliste et de critique, l’abbé Nadal doit être jugé un peu plus favorablement. Il y a de l’érudition sans. pédanterie dans SO !) Histoire des reslales, ainsi que dEIIlS SOI ! Traité sur Ie Iurc des dames romaines, et d8IlS sa Dissertation sur les rœur cl les offrandes des anri¢·n.v.· morceaux de peu détendue, où l’auteur a seulement eu le tort de vouloir se donner des airs de frivolité qui n’étaient nullement de son genre d’esprit. Sa critique de la.|lm-iamm· et de la Zaire de Voltaire, ses dissertations sur le Progrès du génie de Racine contiennent des observations judicieuses, dont nos journalistes se

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