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eut l’avantage de faciliter le croisement des races qui fut pratiqué avec non moins de succès par cet habile agronome. Ce node de propagation, d’abord rejeté par Paeeoutumanee, dut être accueilli aussitôt que l’intérêt des propriétaires de troupeaux fut mieux entendu, et Barbançois ne contribua pas peu a leur inspirer, sous ce rapport, des idées plus justes. Il exposa ses vues dans un llómoire sur -les moyens eïaanelíorer les laínes et d’augmenter les produits des bétesdleinedans ledópartementdeflndre, Chateauroux, 180-1, in»-8° ; et dans les Éphémérides de la société tfngricullure du départ. de l’Indre, pour l’an 15, Chateauroux, in-8°, p. 55. Toutes les améliorations se tiennent en agriculture. Un nouveau système d’assolements, introduit par le propriétaire de Villegongis sur la vaste étendue de 500 hectares de terre, acheva de viviller *la contrée. Barbançcis obtint, en 1800, le prix proposé par la société d’agriculture du département de la Seine, pour le meilleur mode d’irrigation. Répondre le goût des entreprises utiles, éclairer ’l’intelligeuee tardive du cultivateur, inspirer aux classes aisées le désirrfhabiter la campagne, donner à tous la leçon du travail, telle est la noble tache. qu’il s’était imposée et »qu’il n’a cessé de remplir jusqu’à la fin de sa vie, arrivée prématurément le 17 mars 1822. Les ouvrages qlfil a publiés sont 2 1° Petit Traité sur lespurtíeales plus importanlesdelhgrícnltnreen France, Paris, 1812, in-8°. Cet*écrit est, comme le dit l’auteur, le fruit de son expérience, et non l’extrait sms examen des divers traités qui l’ont préeédé. Il renferme, en moins de 500 pages, toutes les notions élémentaires et pratiques les plus propres À diriger l’ho e des champs dans ses travaux, quel que soit le genre d’exploitation qu’il ait embrassé. 8° Le Reve singulier, ou la Nation comme il n’y en a point, perllf. de B., t.1", Paris, 1808, in-8°. Barbier dit que cet ouvrage n’a été tiré qu’a vingt-cinq exemplaires. 5° Principes généraua : distraction, rédigés par deataadeset par réponses ; 2°éd., Paris, 1890, in-8°. Ces principes, puisés dans une série d’idées trop métaphysiques, rempliraient difficilement l’objet que s’était proposé l’auteur en écrivant pour l’instruction de la jeunesse. Il y a quelque chosede plus vrai et de plus positif dans une pétiTion imprimée à la suite de l’ouvrage et présentée a la chambre des députés eu 1818, relativement à l’instruction publique. Barbançois y propose le rétablissement de ces écoles centrales qui, après les années les plus désastreuses de la révolution, contribuèrent à faire revivre le goût des bonnes études. 1°DesDror1r elles Deeairs des députes, Paris, 1818, in-8°. Ce sujet at principalement envisagé par Pauteur sous les rapports de l’économie politique. Il range, parmi les devoirs d’un bon député, Pobligation de prévenir les divisions de partis, en répandant Pinslrnction dans toutes-les classes. 5° Les Maiortús dans la Charte, ou Reponse rl la brochure de veneatercette importation à l’année 1763, en nous apprenant que son Ne. des cette époque, avait fait venir quelques béllers espagnols, et qu’il les avait croiser me au rem iaüpènea. M. Lanjuínois, intitulée : la Jrarle, la Liste civile et les Majorats, Paris, 1819, in-8°Ç 6° Lettres (deux) écrites en 1800, á M. le Président de l’académie des sciences : la première relative d un système sur 1’6lcetricüé ; la seconde relative d un tableau synoptique des sciences, Paris, Barrois ainé, 1810, in-8°. 7° Lettre düessée rl H. de la Métherie, rédacteur du Journal ds Physique, contestant un essai eur le fluide électrique, 1811, in-8°. Outre l’extrait de l’ouvrage sur les moyens d’améliorer les laines, on trouve, dans les Ephétndrldes de la société dïrgricttlture de Plndre de l’an 15 à 1818, plusieurs mémoires de Burbançois relatifs à l’économie rurale. il fut, dans cette compagnie, membre d’une commission chargée de jeter les bases d’un code rural. Il a composé plusieurs articles pour les Annales de Pagrículture française de Tessier et Bosc. On lit dans le compte rendu des travaux de la société des sciences et arts du département de l’lndre, pour 1805, une Opinion de Barbançois sur une question de morale délicate. Il y cherche a définir ce que l’on doit entendre par grand homme, homme célèbre, homme illustre. Le choix d’un pareil sujet et la manière dont il est traité présentaient plus d’une allusion piquante. Barbançois avait épousé une riche héritière de St-Domingue, dont toute la fortune fut perdue par la révolution. Nommé président du collège électoral de l’Indre en 1815, il ne put réussir à se faire nommer député, et s’en console facilement en reprenant ses travaux agricoles. M. Bonneau, membre de la société d’agriculture de l’mdre, a publié des Notes anrlaoíe de H. de Borbançoîs, présentéesàcette société le 1er septembre 1822, Chateauroux, 1825, in-8°. Le propriétaire de Villegongis a laissé beaucoup de manuscrits sur des questions de physique, de médecine et de phüoaophie. 011 peut regretter que, dans ces matières, il ne se soit pas toujours défendu d’ua certain Échant au paradoxe. L-ar—x


BARBANÈGRE (le baron Joseph), général français, né en 1772, dans la petite ville de Pontac, au pied des Pyrénées, d’une famille pauvre, servit d’abord sur mer dans un emploi subalterne, puis dans le 5° bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées, où il fut nommé capitaine. Ce fut en cette qualité qu’il fit ses premières campagnes contre les Espagnols. Devenu surnuméraire par suite de la nouvelle organisation en 1796, il ne rentra dans le service actif qu’en 1801, et fut alors nommé capitaine dans la 17’ demi-brigade. Il passa avec le même grade dans les chasseurs à pied de la garde consulaire en 1802 ; fut nommé, trois ans aprés, chef de bataillon dans le même corps, et enfin colonel du 18° régiment de ligne, qu’il commande avec beaucoup de distinction dans la campagne d’Austerlitz, et l’année suivante, contre les Prussiens et les Russes. Nommé général de brigade, -le 21 mars 1800, il fut encore employé à la grande armée, et combattit avec la même distinction aux batailles de Batishonne et de Wagram. Il conduisit une brigade dans la malheureuse expédition de Russie en 1812. et fut successivement commandant de Borisow et de Smolensk. Placé à l’arrière-garde dans la retraite,