vant les tribunaux[1]. Honoré de la confiance publiqueet chéri de ses concitoyens pour sa douceuret son désintéressement, il mourut en 1766. Une des rues de Dijon a reçu le nom de Bannelier[2]. L-si-x.
BANNÈS. Voyez Banès.
BANNIER. Voyez Banier.
BANQUO, thane ou gouverneur royal de Lochaber,
dans le nord de l’Écosse, sous le règne de Duncan.
tt C’était, dit Buchanan, le seul homme puissant
de ces centrées qui cultivàt la justice, » et son
courage égalait son intégrité. Ceux dont il punissait
les crimes ou réprimait les passions censpirérent
contre lui, vinrent le surprendre dans un de ses
châteaux, l’en arrachèrent tout sanglant : leur cupidité
le sauva de leur rage : après l’avoir convert
de blessures, ils le laissèrent pour mort, impatients
d’aller piller sa maison et ses biens. Rappele à la vie
par de fidèles serviteurs, Banque, dès qu’il put faire
un mouvement, alla montrer ses plaies uen encore
fermées au monarque, dont la molle indulgence envers
les méchants dégénérait en faiblesse meurtrière
pour les bons. Duncan lit partir un héraut d’armes
pour assigner les coupables à comparaître devant la
justice royale ; ils le massacrèrent. Le monarque irrité
envoya contre eux une division de ses troupes ;
elle fut vaincue. Alors Macbeth, cousin germain du
roi, déclara que, si on voulait le revêtir, lui et Banque,
du cenunandement absolu dans cette province, livrée
à l’anarchie, il répondait de la faire rentrer
dans le devoir. Le roi n’hésita pas à leur confier
cette mission, et ils la remplirent avec autant de
rapidité que de succès. Les rebelles, battus de poste
en poste, réduits à une poignée d’hommes et tt leur
dernière citadelle, aimèrent mieux s’entre-tuer que
se rendre a discrétion. Macbeth lit chercher parmi
leurs cadavres celui de leur chef Macduald, lui
ceupa la téte, qu’il envoya au rei, partagea le tronc
et les membres, et les fit distribuer et exposer sur
les lietut les plus éminents du canton rebelle : justice
barbme, qui pouvait déjà inspirer des inquiétudeœ
sur le juge. Cependant un plus grand danger
vint du dehors menacer le royaume. Les Danois,
qui occupaient le’trene d’Angleterre, voulurent occuper
aussi celui d’Écosse. Duncan, sorti de sa léthargie,
alla au-devant d’eux, les combattit, non
sans bravoure, mais sans talents, et eut son armée
écrasée à Curles. L’habileté de Banque parvint à
détruire complétement l’armée victorieuse ; et bientot
aprés, son active intrépidité, allant a la rencontre
d’un corps de Danois nouvellement débarqués,
en lit un tel carnage, que ceux de leurs chefs échappés
à ce désastre se jurèrent l’un à l’autre de ne
plus reparaître en Écosse. J usqu’ici l’histoire nous a
présenté Banquo comme un héros vertueux, Macbeth
comme un guerrier politique, dont la valeur
et la fermeté pouvaient avoir quelque chose de harbare,
mais utile à son pays et fidèle à son souverain.
Une révolution s’opere. Macbeth va devenir un
monstre et Banque perdre jusqu’à son innocence.
Macbeth, cousin de Duncan, révèle tout a coup à ses
amis le projet caché depuis longtemps dans les replís
de son ame, de détrôner, tuer et remplacer un
monarque « plus fait, leur dit-il, pour gouverner des
« moines que pour commander a des braves. » Banque
n’est pas le complice du crime ; mais il en reste
le confident muet ; et, dans cette occasion, ne pas le
révéler, c’était y participer. Il en fut puni : sa vie
fut sacrifiée par celui-là même auquel il avait sacrifié
son devoir. Après avoir consommé son parricide et
usurpé la couronne (1040) ; après s’être contenu pendant
dix ans, et avoir du moins employé pour le
bien de son pays le pouvoir qu’il avait acquis par le
meurtre de son roi, Macbeth, redevenu lui-même,
poursuivi par l’embre de Duncan, menacé par la
jeunesse croissante des orphelins royaux, se méfiant
« le ceux-la même dent les conseils n’avaient tendu
qu’a lui concilier la faveur du peuple, choisit Banque
pour sa première victime, l’invita, lui et son
fils, à un repas, au sortir duquel tous deux devaient
tomber sous le fer d’assassins apostés par le roi.
Banque fut frappé a mort (vers 1050) ; son fils
Fléanchus eut le bonheur de s’échapper, à la faveur
de la nuit, se réfugia dans le pays de Galles, revint
en Écosse après la mort du tyran, mérita par ses
exploits d’être créé smart, ou sénéchal de tout le
royaume, et c’est de lui que les anciennes chroniques
ou légendes font sortir toutes les différentes branches
de la maison royale de Stuart. Au surplus, ces
événements ont été placés par Robertson dans sa
Seconde période de l’histoire d’Écosse, celle où la
vérité, dit-il, commence à se montrer, mais demande
encore à être dégagée avec discernement de toutes
les fables dentelle est environnée. Nous avons donc,
avec la sévérité historique, retranché de notre récit
les circonstances merveilleuses qu’a introduites dans
le sien Hector Boêtius ; mais nous n’aurons pas le
courage de reprocher à sa crédulité ce qui a produit
le chef-d’rruvrc de l’immortel Shakespeare. Tout le
monde connaît le terrible effet de cette scéne, où
Macbeth, ayant invité tous ses grands vassaux il un
festin royal, au moment où il s’avance vers le banquet,
recule tout à coup avec une horreur convulsive,
parce qu’il trouve sa place occupée par le spectre de
Banque. (Voy. Macnum.) L-T-r..
BANTI, fameuse cantatrice italienne, née à Créma, en 1757[3], morte à Bologne, le 18 février 1806. Cette femme, que l’un surnomme, par exagvμ
- ↑ C’est par erreur que Camus, dans la Bibliothèque d'un avocat,et après lui le général Beauvais, dans son Dictionnaire universel, attribuent à Bannelier un Traité politique et économique des cheptels, Dijon, 1765, in-12. Cet ouvrage est de H. Colas.
- ↑ « La nouvelle rue ouverte le long des bâtiments où Bannelier donna pendant tant d’années de si doctes leçons méritait bien de porter le nom de ce savant professeur. » Essais historiques sur Dijon. par X. Girault, p. 268.)
- ↑ Selon d’autres, elle serait née un an plus tôt à Monticelli d’Ongina, dans le duché de Parme. Sen véritable nom était Bandi (Giorgina-Brigida). Sa voix était prodigieuse, tant sous le rapport de la force et de l’étendue que sons celui de la qualité de son et de l’accent. Lorsque, après sa mort, son corps fut ouvert par les médecins, en trouva que ses poumons étaient d’un volume énorme ; cela explique, du moins sous un certain rapport, ce que sa voix offrait d’extraordinaire. J.-A. de L.