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G ! ION n’a été tirée, dit-on, qu’à cent soixante-dix exemplaires ; elle doit être par conséquent très-rnre en France. ïlczdezle Iémoiredel. G.Grassi sur un ouvrage ’ à de llontecucculi, dans le Recueil de l’académie des sciences de Turin, t. il, l8i0, in-•, sciences morales et historipnes ll’I. On peut consulter pour les détails Eloge de ce grand capitaine, par le comte Aug. Paragîsi. Tiraboschi en a inséré un curieux extrait da sa Biblio :. lfodauae, t. 3, p. 286 !9t. - Charles, comte on loxracuccuu, a traduit du grec en latin, et le comte François. son ffèfc, (ll. ! latin ell lÈl“€lI le Traité le Io physionomie de Polémon, Venise, 1652, in-8°. W—s.

IONTKFBLTIIO (Boxcorrrs et Tiooao, comtes ns) sont la touche de l’illustre famille de ce nom. d’où sont sortis les comtes devenus ensuite ducs d’Urbin. La maison de ltoutefeltro, qui a gouvernéëendant quatre siècles la contrée montueuse situ entre la Romagne, la Toscane et la larclre d’Anc6ne, tirait son origine des comtes de Carpegna, anciens feudataires de l’Empire. Ceux-ci, pendant le 12e siècle, se divisé rente¤trolsbranrûres : lesseigneursdeCarpegna, de Pietra Bubbia et de ilonte Cappiolo ; es derniers, ayant acquis le château de St-Léo ou de lontefeltm, fameux par le siège que Bérenger Il y soutint au 10e siècle, ils en prirent le nom. llonconte et Taddeo de llontefeltro se firent agréger en 1128 à la bourgeoisie de Rimini, et se mirenïsous la protection de cette république, alors puissante, avec tous les châteaux que possédait leur famille. Le premier, ainsi qu’Hugolin, son parent, évêque de Rimini, avait embrassé le parti gibelin ; le second s’attacha au parti guelfe. Bonconte, excommunié en lil ? par le pape Innocent IV, transmit ses sentiments à ses descendants. La famille de Iontefeltro fut dès lors à la tête du parti gibelln dans la Marche, la Romagne et la Toscane. S. S-:.

IONTEFKLTRO }Guruc, comte nn), seigneur de Pise et d’Url ; in, ut un des plus illustres géné· raux du 13e siècle. La guerre qui éclata en 1272 a Bologne, entre les deux factions des LamberÉ et desûtnlêrenrei, emàrerîa bientôt toute la omagoe, partrsans’empereur et ceux du pape prirent les armes pour se combattre avec un ertréme, achamement. Ce fut en cette occasion que le comte Guido de ltoutefeltro déploya les grands talents militaires dont il était doué. Tout le parti gilpelin ou des Lambertaui le choisit pour chef dans tout le païs situé entre Ancône et Bologne. Guido attaqua es guelfes et les lolonais au pont San-Procolo le 13 juin M75, El Sr eux une éclatante victoire : les seuls 3,300 hommes et leurs alliés au mo autant. 6,000 guelfes derneurèœnt prisonniers. Guido s’ompara l’année suivante de Bagna-Cavallo, et repousse l’attaque des Bolonais et des Florentin. Le pape lartin

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ION quiétude les gibelins de Romagne se réunir autour d’un chef aussi habile : ils les attaquèrent avec toutes leurs forces, et rejetèrent en M8 ! toutes leurs ouvertures de Guido de Montefeltro, obligé de nouveau de recourir aux armes, battit les guelfesaoua les portes de Faenza et sous celles de Ravenne ; il s enferma ensuite dans Forli, que l’armée du roi de Naples et du pape voulait assiéger. Déja le comte d’Eppa, qui commandait, se croyait maître de cette ville, lorsque, entouré et surpris le l• mai 1282 par Guido de llontefeltro, il perdit toute son armée, et ne put qu’avec peine s’enfuir, lui vingtième, à Faenza. Mais le roi de Naples et le pape ayant rassemblé une nouvelle armée avec l’aide de tous les guelfes ·l’Italie, le peuple de Forli, qui était hors d’état du se défendre davantage, se soumit à l’Église. Guido de Montefeltro fut relégué dans la ville d’Asti, en Piémont. Les murs de Forli furent abattus, et tous les gibelins furent dispersés. Guido demeura dans ce lieu d’exil de t283 à 1290. À cette époque, les Pisans, arcablés par les forces supérieures des Florentins, des Lucquois et des Génois, invitèrent Guido ii venir se mettre à leur tète. Ils le déclarèrent seigneur de leur ville, et sous ses ordres ils reprirent en peu de temps les châteaux forts que leurs ennemis leur avaient enlevés. Guido commanda dans Pise jusqu’en 1193, que ses exploits obtinrent aux Pisans une paix honorable. De retour dans le ltoutefeltm, il s’em ra de la ville d’Urbin, qui devait ensuite être Ecapitale des États de sa famille. Le pape Boniface ’tll, estimant son courage et sa capacité, lui rendit tous les biens qu’il avait possédés a l·’orli en le recoinciliant avec l’Eg|ise. Mais Guido de ltoutefeltro, fatigué du monde, de ses combats, et même de sa gloire, lorsràuïl n’eut plus d’ennemis à combattre et plus e dangers a courir, revètit à Ancône en 1296 l’habit religieux dans l’ordre de St-François. Trois ans plus tard, le pape Boniface fit venir Guido, devenu moine, au siège de Palestrina, et lui demanda quels moyens il connaissait pour réduire une place aussi forte. La réponse de Guido fut, dit-on, que, pour s’emparer d’une telle forteresse, il ne connaissait d’autre stratagème que de romettre beaucou et de peu tenir. Il mourut plçrsieurs années aprïs sous habit de l’ordre qu’il avait embrassé. - Son fils alué (Frédéric l" un lorrrsrrnno), qui, a son entrée en religion, lui avait succédé dans la seigneurie de ses fieis, continua d’avoir la direction duparti gibelin dans lalarche etlallomagne. De concert avec Uguccione et Fagginola, chefs des gîbelins toscam, il athqua ûésène en 1301 et ravages son territoire. Les villes de lesi et d’osimo, dans la Marche d’Anc6ne, se soumirent alui. Ala tètedeleursmilicegil rervrortaen t309 une grande victoire sur les gue es d’Anl cone, dans laquelle illeur tua plus de 5,000 hommes. Iljeignrtempreentâttl ltecanatiet Spo