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ss ! inox lemi, voîrant que les (protestants ne pouvaient avoir nu le confiance ans les promesses de la cour, il leva de nouvelles troupes et soumit plusieurs villes à son parti. En 157a il pilla les hagages de Henri III qui faisait le siège de Livron ; le roi, iudigné de cet excès d’audace, donna l’ordre au marquis de Gordes de marcher contre Montlirun, et de le saisir mort ou vif : Catherine de Médicis lui écrivit de se rendre, afin d’apaiser llenri par cette soumission et d’obtenir le pardon de sa aute ; mais il répondit qu’il ne se reprochait rien à l’égard du roi, vu que les armes et le jeu rendent les rsonnes égales. Sans s’effrayer du nombre il : seseennemis, il ne sougeu qu’à se défendre. Ayant soutenu dans un jour jusquà trois combats, il s’aperçut que tro s. exténuées de fatigues, commençaient à se diëlgînder : après avoir tenté d’inutiles efforts pour les rallier, comme il se voyait en danger d’être pris, il ioulut sauter le canal d’uri moulin près de Die, mais il tomba et se cassa une cuiœe. Il fut arrêté et conduit à Grenoble : on lui fit son rocès, et ou le condamna à avoir la tète trancïiée. Il fallut, à cause de sa blessure, le porter au lieu du supplice, qu’il soutïrit avec beaucoup de constance e lilaoùt 1575, Le roi se repeutit d’avoir pressé le jugement de ltlontbrun, et sa grâce arriva deux heures après son exécution. Le traité de paix de 1576 réliahilita sa mémoire par un article spécial ; et dans la suite toutes les pièces de la procédure furent détruites. Gui Allard a écrit la tïe du brare rllonibnui. Grenoble, lG75, in-12. 1.-CI. Martin en a de nos jours donné une plus étendue et enrichie delpièces justificatives. dont la deuxieme édition a paru sous le titre d’IIiatoire de Charla Dupuy, surnommé le Bran, seigneur dv Jlonlbftn, Paris, 1816, in-S" de U2 pages. Lesdiguières, qui avait fait ses preuii(·res armes sous Montbruu, lui succéda dans le commandement de l’armée des protestants’roy. Litsuicuiàaias} ; mais, fidèle ensuite à son roi et à sa patrie, il fut honoré de la dignité de œnnétab e.. W—s.

MONTBBUN, Hcoras», lieutenant général des armées françaises, et gouverneur de l’ouest de St-Domingue, fut arrêté par ordre de Rigaud, commissaire du directoire, et conduit tisonnier en France en 1796. Ses opinions politiques le tirent regarder à cette époque dans les conseils législatifs comme une victime d’ordres arbitraires ; et le directoire. sur le rap rt de Blad, demeura chargé en novembrçxmggie année, de le faire juger sans délai. Une cornimssion fut même nommée aux cinq-cents pour presser les moyens dïicoflérer son jugement L. mais ce ne fut que vers a fin de mai l7Q8 que le conseil de guerre de la 7° division militaire fut convoqué a,1~xarit¢s à cçqtleiiet. le général hl ont brun, accusé de haute trahison, fut acquitté à l’unanimité, mais reoïluvrarpîas d’activité. Il mourut quelques années p us ta. Z.

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!l0N’1’llIUhj (toms·~Pmaaa, comte oa), général

de division, grand officier de la Légion d’honneur, chev-alier de la Couronne de fer, né ii Florensac, département de Ptlérault, le t" mars 1770, sengagea volontairement au t" régiment de chasseurs a cheval le 5 mars 1789.· ommé brigadier le 20 novembre 1791, il obtint les ga-Ions de maréchal des logis le tl juillet 1793 ; trois mois après il était adjudant sous-olIlcier. Déjà loutbrun s’était fait remarquer dans deux campagnes. i l’armée du Nord en 1792 et ît l’armée de la Moselle en 1793., Il fut promu sous lieutenant le 2 septembre l,79t pour sa belle conduite à l’armée de Sambre-et-Meuse. Le 16 août 1796, à la bataille d’Altendorll’, Moutbrun sauva des mains de l’ennemi le général lttchepanse, qui avait été blessé ; il fut nommé. en âcompense de cette action, lieutenant sur le c amp de bataille. Promu capitaine au choix dans la campagne de 1797, il mérita bientôt le grade de chef d’escadron sur le champ de bataille, pour la brillante valeur qu’il avait déployée en emportant de vive force la tète du pont de llidda, près Francfort, défendue par 2,000 Autrichiens (Ii octobre 1799·. tfne nouvelle action d’éclat lui valut un nouveau grade ; lc 6 avril 1800, le chef d’escadron Nontbrun fournit plusieurs charges vigoureuses. et empêcha l’ennemi de déboucher par un défilé dont il défendait le passage ; et ce fut encore sur le champ de bataille qu’il fut nommé chef de brigade. colonel, du l" régiment de chasseurs. Il•€SÈ ainsi que hl ont brun eut, à trente ans. le commandement du régiment où il s’était engagé onze ans auparavant, et où il avait obtenu successivement tous grades par sa conduite et sa valeur. En 1800, lorsque le général Bichepanse bloquait la place d’t’lm, il extermina un fort détachement qui avait tenté une sortie dans la nuit du 7 au 8 ’uillet. Le ll décembre (803, créé membne de la Légion d’honne r, il reçut le titre d’officier de l’ordre le 15 juin 80t. Le succès du combat de Ried,29 octobre 05 est dû n en grande partie à la rare intrépidité olonel Itpntbrun, qui se couvrit de gloire. À res avoir l vaillamment combattu à Austerlitz, il lgt recoin l par l’empereur, qui le nomma général de I rigade le 25 décembre 1805. Appelé à Naples i en 1806. le général Montbrun rejoignit à la lin de l’année le corps d’armée de Silésie sous les ordres de Vandamme ; et le 30 novembre, à Ohlau, il mit en déroute le prince d’Anhalt-Pleiss, au ucl il prit sept pièces de canon et fit plus de Lgl)0 prisonniers. Dans la campagne de 1807, en Pologne, il hattit, l’ennemi le tt juin au pont de la Drenlnenon, sur la rivière d’ornulen. Employé au premier corps de l’armée’d’È.spagne en t808, il se montra dixne de sesanléeédents ; le 30 novembre il déci a ia victoire de Sommo-Siera, et le 6 suivant, au siège de Madrid, son courage le sauva des fureurs du