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connue sous le nom de la head :. he souvenir de l’injustice dont il avait été victime fernrentait encore au fond de son cœur, et s’il n’était pas, comme dit le cardinal de Retz, enragé contre la cour, du moins était-il disposé i entrer dans un pgti de mécontents. Il paratt d’ailleurs que son ouernent I I. de Longueville. l’un des chefs de lafronde, nelui eût pas permis de séparer sacausedecelleduduc. « Il ui avait été attaché vingt ans durant, dit le cardinal de ltetg, par une pension tpu’il avait voulu lui-mérne retenir par reconna, encore qu’il eut été ¤ fait maréchal de France. s Au reste, ce ne pouvait être une acquisition bien précieuse pour un parti ou tout se passait en intrigues et en négociations, qu’un militaire qui avait toujours vécu dans les camps, étranger I l’art de la parole, et dont « les oraisons n’étaient jamais que d’une demkœdode i. Nous achèverons son portrait par ce citation de l’auteur qui nous a ourni les traits précédents : ¤ Le maréchal de la ttorhe avait beaucoup de cœur. II était capitaine de la seconde classe ; il n’était pas homme de beaucoup de sens. Il avait assez de douceur et de acilité dans la vie civile. Il était très-utile dans un parti, parce qu’il y était r très-commode. • he cardinal de ltetz, en jugeant le maréchal avec cette hauteur, et comme un homme peu propre à ses vues turbulentes et factieuses, ne pensait pas que la postérité, plus juste, dut un jour tenir compte au guerrier des qualités qui lui avaient manqué pour être chef e ce parti, et qu’elle en serait d’autant plus sévère t l’égard du prélat qui avait déshonoré son caractère par les qualités d’un tribun. Cependant les troubles intérieurs avaient donné de dgsrands avantages aux Espagnols. Le souvenir anciens services de la Iothe-Iloudanconrt lui lit accorder une seconde fois le titre de vice-roi en Catalogne. ltamené sur un terrain qui avait déjà été le théâtre de ses succès, il y soutintdenouveau lhonneur de nos armes, força les lignes des ennemis devant Barcelone et défendit pendant cinq mois cette place contre les meilleures trou’pes de l’Espagne. Il conserva le commandement el’armée française et de la Catalogne jusqu’à l’année 1657, où il revint à Paris, et mourut dans la 52° année de son age. Il eut trois iilles, ue Bussyltabutin n’a pas épargnées dans sa scarâaleuse Ilùroireaaiosmnc ùsûaala ; mais, quand même le caractère connu du prétendu historien n’aiTaiblirait m considérablement son témoignage, peut en cette occasion trouverai ton une raison particulière de s’en défier dans la lettre de Bttssy-Iabutin écrite I madame de Séviâenâupendant le siège de Paris. Il avait fait render au maréchal des chevaux que les domestiques de celui-ci lui avaient pris ; le maréchal n en avait probablement pas tenu compte. a Pour moi, dit Bussy à sa cousine, je suis tout scotlolédelaputedemesdaevauxpar les «.i·»«.«......


IO’ ! crnarques d’amltié que’ai esderousen cette rencontre. Pour dïnllothe, mare a chal de la ligue, si jamais ll a besoin de mol, il trouvera un chevalier peu courtois. a ll paraîtrait que cette disposition ru courtois : tmuva par la suite a s’exercer a’égard des filles du maréchal ; ce qui, dans tous les cas, s’accorde assez avec la réputation très=équivoque de loyauté dont jouit ltussy-Rabutin. lt—·r|.

BIOTHE LE VAYBR (Famçois nu La) naquit Paris, en 1588, d’une famille noble orig naire du Maine. Son père, magistrat distingué, le dirigea dans ses études, qui embrassèrent I la fois les lettres, le droit et la morale. Il était tgé de vingt-deux ans lorsque Henri IV tomba sous le poignard d’un fanatique. Ce crlme le remplit d’horreur et lui inspira la résolution de rester étranger aux troubes qui agitèrent la France pendant la minorité de Louis XIII. Lié avec s lus leurs savants de cette époque, il fut aussi a mis dans les cercles brillants que réunissait chez elle mademoiselle de Goumay, célèbre par son esprit mus que par sa beauté, et à en mourant lui gna sa bibliothèque. Il sn a, en M25. a son père gl) dans les fonctions de substitut du procureur général au parlement ; mais il quitta bientôt Thémis pour les Muses. L’histoire était son étude favorite ; et la diversité prodigieuse des opinions et des mœurs de tous les peuples devint a base de ce scepticisme qui domine en général dans tous ses écrits. L’Académle française lui ouvrit sîrortes le tt février 1639. Le cardinal de Itic ien, qui l’honorait d’une estime particulière, satisfait de l’ouvrage gue le Yayer venait de publier sur l’éducation un prince (IMO), l’avait désigné en mourant pour être le précepteur du Dauphin. llais la reine Anne d’Autriche, influencée par quelques envlcux, refusa son consentement sons prétexte que la Iothe était marié. Notre philosophe fut néanmoins chargé, en 1619, de diriger les premières études du jeune duc d’Orléans, frère du roi. Les progrès de l’élève frappèrent vivement la reine, qui rendit enfin justice aux talents du maître et lui confia en mai M55 ! le soin de terminer l’éducation du roi. Le nouveau préoepleur accornpagna son auguste disciple dans les différents voyages qu’entreprit la cour, et le suivit à Iteims pour la cérémonie du sacre, en tfiâit. Lors du mariage del.ouisXl’, en ltl60, la lotbe le Vayer cessa toute fonction auprès de lui. Il put alors se livrer sans partage a l instruction de Monsieur. Devenu veuf et privé d’un fils unique, qui mourut célibataire en t66t gi), le Vayer con tracts un nouvel hymen. ayant prés de soisante-dix-huit ans, faiblesse que ïvkxlwsfl le Z Rplnlrihlt ICQ, ¢n·• ce nanou lacune. Pa’::, lh19, into Fmuylu ’ (Bl Ce Ils aralt embtalé l’état ecclésiastique. Il tenait un rang. diattagné parrnl les gens de lettres. Bottcau, son arni, lui a dédié uaa da naaatiraa. Labbé la Vayera lie sa wit, une etu¤¤• aastnéa da Flarua luy. Fwnuaïfïs Il mournta 35 ans,