Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 27.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment à la pièce intitulée Concert de la rue Feydeau, Paris, sans date, in-8° ; 4° la Nouvelle Montagne en vaudeville, ou Robespierre en plusieurs volumes, sans date, in-8° ; 5° les Assemblées primaires, ou les Élections, vaudeville, Paris, 1797, in-8° ; 6° le Dentiste, vaudeville, Paris, an 5 (1797), in-8° ; 7° Noé, ou le Monde repeuplé, vaudeville, Paris, an 6 (1798), in-8° ; 8° la Banqueroute du savetier, à propos de bottes, vaudeville, Paris, 1801, 1806, in-8° ; 9° Grivoisiana, ou Recueil facétieux, Paris, an 9 (1801), in-18 ; 10° L’intrigue de carrefour, vaudeville, ibid., 1801, in-8° ; 11° Histoire du Théâtre-Français, depuis le commencement de la révolution jusqu'à la réunion générale, Paris, an 10 (1802), 4 vol. in-12, en société avec C.-G. Étienne ; 12° Arlequin en gage, ou Gilles usurier, comédie-vaudeville, ibid., 1802, in-8° ; 13° Un, deux, trois, quatre, ou la Cassette précieuse, vaudeville, Bordeaux, an 10 (1802), in-8° ; 14° Vie de Chrétien-Guillaume Lamoignon-Malesherbes, Paris, an 10 (1802), in-12° ; 15° le Duel impossible, comédie, Paris, 1803, in-8° ; 16° Pataquès, ou le Barbouilleur d’enseignes, bluette en un acte, ibid. ; 17° Georges le taquin, ou le Brasseur de l’île des Cygnes, divertissement allégorique, Paris, an 12 (1801), in-8° ; 18° Une demi-heure de cabaret, scènes épisodiques, ibid., in-8° ; 19° le Suicide de Falaise, comédie, ibid., in-8°, 2° édit., 1828, in-8° ; 20° le Turc de la rue St-Denis, ou la Fausse veuve, comédie, Paris, 1805, in-8° ; 21° Roderic et Cunégonde, ou l’Ermite de Montmartre, ou la Forteresse de Moulinos, ou le Revenant de la galerie de l’ouest, galimatias burlesco-mélopatho-dramatique, etc., ibid., in-8 ; 22° la Tête du Diable et le flambeau de l’Amour, mélodrame féérie-comique, Paris, 1807-, in-8° ; 23° le Pied de mouton, mélodrame féérie-comique, ibid., in-8°. Cette pièce et la précédente ont été composées en société avec Ribié. 24° Le Mariage du Mélodrame et de la Gaieté, scènes d’inauguration, Paris, 1808, in-8° ; 25° la Queue du Diable, mélodrame féérie-comique, ibid., in-8° ; 26° Tapin, ou le Tambourineur de Gonesse, folie-vaudeville, Paris, 1809, in-8° ; 27° Quelle mauvaise téte! ou M. St-Foin braconnier, comédie, ibid., in-8° ; 28° le Marin provençal, prologue de La Peyrouse, Paris, 1810, in-8° ; 29° les Rentes viagères, ou la Maison de santé, comédie, ibíd., in-8° ; 30° la Résurrection de Brioche, prologue (l’inauguration, Ibid., in-8° ; 31° Taconnet, comédie, Paris, 1816, in-8° ; 32° Jean de Passy, imitation burlesque de Jean de Paris, comédie, Paris, 1812, in-8°, en société avec Dumersan ; 33° M. Crédule, ou Il faut se méfier du vendredi, Paris, 1812 et 1818, in-8° ; 34° L’intrigue à contre-temps, ou Moitié faux, moitié vrai, comédie, ibid., in-8° ; 35° Bonaparte, ou Abus de l’abdication, pièce heroïco-romantico-bouffonne, Paris, 1815, in-8° ; 36° le Drapeau blanc, Paris, 1819, 2 vol. in-8° ; 37° la Bombe

royaliste lancée, Paris, 1820, in-8° ; 38° Étrennes aux censeurs, Paris, 1822, in-8°.

M-d j.


MARTANGE (le général Bonet de), né en Beauce en 1722, dans une famille dénuée de fortune, se destina d’abord à l’état ecclésiastique, et obtint, jeune encore, le prieuré de Cossay, dans le Maine, ce qui le mit à portée de cultiver ses dispositions. Il réussit dans ses études, et devint professeur de philosophie en Sorbonne. Le maréchal de Lowendalh, assistant à un de ses examens, fut frappé de sa tournure, de son élocution, et lui dit gaiement : « En vérité, un uniforme vous irait mieux que votre robe et votre bonnet carré. » Martange convint qu’il troquerait volontiers, et, quelque temps après, le maréchal lui donna une lieutenance dans son régiment. Il se distingua au siége de Berg-op-Zoom, obtint une compagnie dans le régiment de la Dauphine, et fut chargé par le maréchal de Saxe d’une mission près d’Auguste III, roi de Pologne. Ce prince le prit en affection, et, désirant l’attacher son service, le nomma major de ses gardes a pied. Martange n’accepta cet emploi qu’avec l’autorisation du ministre. Le comte de Broglie, alors ambassadeur auprès du roi Auguste, conçut de lui l’opinion la plus favorable, et le fit partir pour St-Petersbourg, avec la mission de proposer à l’impératrice de se joindre à la coalition qui s’était formée contre à Prusse. Martange eut un plein succès dans cette négociation et traça même la marche des Russes pour entrer en Allemagne. Frédéric II ne tarda pas à envahir la Saxe et à entourer à Pirna les troupes saxonnes, qui furent obligées de capituler. Martange se prévalut de la qualité d’officier français pour n’être pas compris dans la capitulation. Le roi de Prusse voulut l’attirer à son service et lui offrit un régiment qu’il refusa, craignant de déplaire à son souverain. Il alla retrouver l’armée autrichienne et reçut, à la bataille de Kollin, une balle lui cassa le bras. Il revint en France, et fut chargé de proposer au cabinet de Versailles de prendre à sa solde un corps de Saxons, qui devrait joindre l’armée française, alors établie en Hesse, sous les ordres du maréchal de Broglie. L’offre fut acceptée ; et le prince Xavier, comte de Lusace, ayant été choisi pour le commander, Martange lui fut donné comme conseil, et obtint alors le grade de général-major. Ce corps, composé en grande partie des hommes faits prisonniers à Pirna, et qui avaient déserté les drapeaux prussiens, se réunit à l’armée française, et contribua aux victoires qu’elle remporta dans les campagnes de 1761 et 1762. Martange accompagna le même prince Xavier lorsque celui-ci fut nommé administrateur de l’électorat de Saxe, pendant la minorité de son neveu, et ses conseils aidèrent à rétablir ce pays ruiné par la guerre de Sept ans. Il revit encore une fois la France, fut fait maréchal de camp (1765) et reprit son rang. Le Dauphin et la Dauphine l’honoraient de leur confiance. Mais, lorsqu’il eut perdu ces protecteurs, Choiseul refusa de l’employer dans son grade : ce ministre,