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sa sollicitation, qu’elle manque de vivres et qu’elle n’est défendue que par 800 hommes. Enfin, le 16 janvier 1600, il commence les opérations du siége de Cugnal, n’ayant sous ses ordres que 1 200 Portugais et quelques troupes fournies par ses alliés. Cette forteresse, située dans une péninsule d’environ deux mille pas de circuit, était défendue du côté de la terre ferme par une palissade et une muraille flanquée de deux boulevards, et du côté du port par un boulevard d’une grande solidité. Un bourg, au milieu duquel s’élevait une mosquée, avait été bâti autour de la forteresse. Cugnal était un corsaire, plein de valeur, d’expérience, d’habileté, et qui n’avait négligé aucune précaution pour assurer sa retraite. Le généra portugais parvient d’abord à se rendre maître de la rivière sur laquelle le fort était construit. Malgré les chaînes de fer, les gros mâts et les ancres avec lesquels l’ennemi a fermé l’entrée du port, il y fait entrer 17 vaisseaux. Il s’empare en même temps de tous les points environnants d’où Cuåna pourrait tirer quelques secours. Un assaut donné le 7 mars, et o i payé de sa personne, le rend maître des fortifications qui défendent le bourg et du bourg lui-même. Il ne lui reste plus que la forteresse à emporter. Cugnal tremble ; il ait offrir au Zamorin cent mille écus, s’il veut favoriser son invasion. informé d’une proposition qu’il croit pouvoir séduire le Calicutien, Mendoça va le trouver et lui adresse ces énergiques paroles «È.le siäs. pãã la : gräe de Dieu, « ce ui ux sai aire anc r a e aux rois « parjures, et qui sait remettre leur sceptre en des « mains plus dignes de le porter. Ne vous abusez « donc point..le jure par e sang de Jésus-Christ « que, si vous favorisez l’évasion de Cugnal, « j’irai (il lui montrïiitfses compagnons) avec] ces « Portugais rter e er et e eu jusque ans « Calicut. » B : Zamorin intimidé signe à l’instant une promesse par laquelle il s’engage à livrer au terri le général Cugnal mort pu vif et 40 de ses compagnons. Mendoça et empereur s’embrassent ensuite. Peu de jours après, Cugnal, forcé de se rendre, fut remis aux Portugais, et conduit à Goa, où il eut la tète tranchée avec ses compagnons. Mendoça vola bientôt dà de nou ; veaux co ats : le vice-roi des Indes l’ayant chargé de châtier les faibles rois de Java et de Sumatra dont il avait à se plaindre, mais surtout de combattre les Hollandais, qui cherchaient à renverser la puissance portugaise dans les Indes, il parti ; de Goa, au mois Ide maå ltãfål, aiîlla tètî d’une otte de 6 gros ga ions, e g ’otes e d’une galéace. En faisant voile vers le détroit de la Sonde, il aperçoit 7 vaisseaux hollandais, vers lesquels il se dirige ; mais ceux-ci profitent du vent pour disparaîtriez Alå›rs ; n<mangez : lnt de : routã : Mendoça se rend ’ e ’A oine, ont a ci delle allait tomber au pouvoir des Hollandais ; il la délivre, la fortifie de nouveau, fait radouber les vaisseaux que contenait le port, et s’éloigne rapidement pour aller punir les habitants d’ltto et de Rosatel de Fallianœ qu’ils avaient contractée avec les Hollandais. Peu de jours lui suffisent pour soumettre ces deux villes, quoiqu’elles soient munies de fortifications solides, et défendues par des hommes dévoués. Après cette double victoire, l’infatigable général vole à l’île de Varinula, où les Hollandais et les Ternatins occupaient chacun un fort. À son approche, la capitale de l’fle est abandonnée par ses habitants ; ll la pille, la brûle, et rase les deux forteresses. De là, Mendoça fait voile vers les Moluques, où les Portugais avaient continuellement à se défendre, dans l’île de Tidor, contre les efïorts combinés des Hollandais et des Ternatins. Selon les ordres ãu’il avait reçus, il commence aussitôt le siége e Ternate, mais il est forcé d’y renoncer, parce que la saison est avancée, que son armée est en proie aux maladies, et surtout parce qu’il manque de munitions. Depuis trois ans que duraient ses expéditions, il n’avait reçu de secours d’aucune espèce. Était-ce négligence ou envie de la part du vice-roi des Indes ? Mendoça se retira promptement à Malacca, dont il prit le commandement. À peine ï’ était-il arrivé, qu’un ordre du vice-roi Martin-A phonse de Castro l’obligea de détacher de sa flotte quatre vaisseaux de guerre, pour escorter en Europe la flotte qui revenait de a Chine. Cet ordre le privait de ses meilleurs soldats et du peu de munitions qui lui restait. Ainsi affaibli, Mendoça se vit attaqué le 29 avril 1606, dans Malacca, par une armée hollandaise, grossie des troupes de plusieurs princes indiens. La place était sans vivres, sans munitions, et ne contenait plus que 145 Portugais et quelques Japonais. Cependant il ne perdit pas courage, et lit rûler toutes les maisons qui entouraient Malacca, puis, passant en revue e petit nombre de ses soldats, il les exhorta à combattre avec courage. Chaque jour, il leur permettait de faire des sorties, pour aller cueillir dans la campagne des racines et des herbes. Ils rentraient souvent vainqueurs, et chargés du butin qu’ils avaient fait sur l’ennemi. Mais les assiégeants s’emparèrent successivement des retranchements qu’il avait fait élever. Son opiniâtre défense durait de uis trois mois, et le moment approchait où il allait être contraint de capituler, lorsqu’il fut délivré par le vice-roi lui-même, qui, in ormé des dangers que courait Malacca, s’était mis en route pour venir la secourir. Mendoça reçut les éloges et les récompenses qu’avait mérités sa valeur. Quelque temps Îprès, archevêque de Goa, successeur de Castro ans la vice-royauté des Indes, se démit de sa charge en faveur de l’illustre général. Ce ne fut pas sans jalousie qu’on le vit élevé il une si haute di nité. Des hommes animés de ce vil sentiment cherchaient tous les moyens de le discréditer dans l’esprit public, en assurant que Mendoça n’était bon que pour obéir et pour com79 »