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mées en 1713 avec un dialogue de l’auteur sur la poésie allemande et ses différents genres. La plupart des pièces qui composent ce recueil sont traduites ou imitées du grec, du latin, de l’italien. du français et de l’anglais ; Mencke l’a publié sous le nom de Philander von Linden. 3’ De char-Ialaueria eruditorum declamariones dana, ibid., 1715, in-8° ; 3° édit., augmentée, Amsterdam (Leipsiclr), 1716, in-8° ; 5° (6=) édit., Amsterdam (Leipsick), 1747, in-8°. Ces deux discours ont réellement été prononcés dans l’université de Leipsick, l’un le 9 février 1713, et l’autre le 14 février 1715. Le but de l’auteur est de signaler les ruses et les artifices qu’emploient les faux savants pour usurper une réputation dont ils sont indignes. Les portraits ne manquaient pas de justesse, et le public en fit l’application à certains docteurs, qui se réunirent pour demander la suppression de l’ouvrage ; mais leurs plaintes ne firent qu’en assurer le succès (1). Dès 1716 il en parut deux versions allemandes ; une troisième, très-supérieure aux autres, fut mise au jour à Leipsick, 1791, in-8°. l’ouvrage fut traduit en hollandais (1718), en anglais (17..), en espagnol (1788). Nous en avons une bonne traduction française, accompagnée de remarques critiques sur différents auteurs, la Haye, 1721, petit in-8° (2). On joint à ce volume la Critique de la Charlatmwrie des savants, 2 vol. in-12, attribuée par les uns à Camusat, par d’autres à Coquelet ou à lord Carle (voy. Cnusar). 4° Bibliotheea llenekeniano, Leípsick, 17 27, in-8° de plus de 1,000 pages ; c’est le catalogue des livres qu’avait recueillis le père de l’auteur, et auxquels celui-ci ajouta un très-grand nombre de livres précieux et une foule de manuscrits inédits (voy. Gssesms). Il rendit cette bibliothèque publique pendant quelques années, mais il la vendit en 1728. Ce catalogue, rédigé avec beaucoup de soin et terminé par une table alphabétique fort étendue des noms d’auteurs, est encore aujourd’hui recherché comme un bon ouvrage de bibliographie ; une première édition, moins ample d’un quart, publiée en 1723, avait été épuisée au bout de deux années. 5° Scriptores rerum Germanicurum prœcipue Saxonicarum, etc., ibíd., 1728-1730, 3 vol. in-fol. ; recueil très-important d’ouvrages publiés la plupart pour la première fois. ll) On ne saurait taire, dit d’.1lembert dans l’Ers¢i sur les gen : de lellres, un plus mauvais livre avec un meilleur titre. Ce jugement sévère est fondé, car l’ouvrage n’a aucun plan, et il est très-incomplet. On y trouve beaucoup de latte avancés légèrement et rapportés sur de simples ouï-dire ; mais les remariti d t l trad ti n française est a ée

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sont en grande partie employées 4 rétablir la vérité de certains faits et fremplir des lacunes. Ces remarques sont très-curieuses, quoique souvent grolixes. On doit dire cependant que, malgré ses défauts, la Imrlutanerie du semana se lit avec plaisir comme simple recueil d’anecdotes. Voyez les Notes de Leschevin sur le Chef-d’oeuvre d’un inconnu. t. 2, 448. 12) J.-Dom. Mansi publia une édition e l’ouvrage de Hcnclre, avec des notes, Lucques, 1726. Aug. Boyer a inséré dans les Ilenoria historien-eriiic : libror. rarionm. un chapitre intitulé Eoangeli eoomopolitani : solo nd Menclcenisns de Charlauuncria endilorãn. Les notes de Beycr roulent la plupart sur des savants espagne.

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On trouvera l’Éloge de J. Burck. Mencke dans les Acta eruditor. Lipsien., 1732 ; dans les Mémoires de Niceron, t. 31, et dans le Dictionnaire de Chaufepié. W-s.


MENCKE (Faámãmc-Oruos), fils ainé de Jean-Burckhard, naquit à Leipsick le 3 août 1708, et se montra digne de marcher sur les traces de son père et de son aïeul. Après avoir fait d’excellentes études, il reçut à l’âge de dix-sept ans le grade de maître es arts, et parcourut une artie de l’Allemagne pour visiter es savants et fes bibliothèques. Il succéda à son père dans la chaire d’histoire de l’université de Lelpsick, et fut décoré comme lui du titre de conseiller aulique du roi de Pologne. Il mourut le 14 mars 1754 d’une hydropisie, occasionnée par une application excessive à l’étude. Il était membre des sociétés royales de Londres et de Berlin, de l’académie des acadiens de Rome, etc. Outre la continuation des Acta eflulilorum, depuis l’année 1732, et de bonnes éditions de la Ilespublim jurisconsultorum par Gennaro (voy. ce nom) et des Opera selevm d’Ant. Campani (voy. ce nom), on a de lui : 1° De vita, moribus, seriptia merilisque Hier. Fracastorii, Leipsick, 1731, in-4° ; biographie fort estimée, pleine de recherches curieuses ; elle est peu commune. 2° Bibliotlcem virorum mililia œque ac scriplis illustriez, ibíd., 1734, in-8°. Jean-Burclb hard, son père, avait publié en 1708, sur le même sujet, une Dissertation qui a servi de base à son travail ; mais il l’a augmentée du double, et en a fait. par ses additions et ses corrections, une des meilleures compilations de ce genre : elle contient deux cent cinquante-six articles ou biographies particulières. 3° Historia eine inque lilleraa meritorum Angeli Politiani, ibíd., 1736, in-4°. C’est un excellent morceau d’histoire littéraire ; cet ouvrage est recherche et peu commun. 4° Specimen animaduersionum in Basilii Fabri Thesaumm éruditions scholasticœ, íbíd., 1741, in-12 ; 5° Miscellanea Lipaiensia noce ad incremenlum scientiarum, ibíd., 1742-54, 10 vol. in-8° ; chaque volume est divisé en quatre parties, le dernier seul, interrompu par la mort de l’auteur, n’en contient que trois. Ce recueil renferme un grand nombre de pièces curieuses et de recherches très-utiles. G’est dans le 1" volume que Mencke a publié une liste d’ouvrages échappés à l’attention de Maittaire. 6° Obaemuionum lingua : latine liber, ibíd., 1745, in-8° ; ouvrage estimé. Le Speeimen n° 4, ci-dessus, en était comme le préambule. 7° De hodiema lilterarum per prœcipuas Europa : clitoris par les faeie et statu, dans les Acta aoeiet. lat. Ienenais, t. 2, p. 3-19 ; 8’ De Romanorum ceterum stipendia milataribus dissertation ; ù la suite de l’édition qu’il donna en 1734 des Dissertations : littemriœ de son père. On trouve une courte Notice sur ce savant philologue dans les ficta eruditorum Lipaicnsium, ann. 1755, et dans la Nouvelle bibliothèque germanique. 1" part., t. 15. W-s.