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sions de la polyglotte de Londres, (voy. Warren), et aux principales traductions de la Bible dans les langues modernes. L’auteur y étale une grande érudition ; mais il n’est pas toujours heureux dans ses conjectures : cependant son ouvrage est regardé en Allemagne comme une mine abondante, et très-utile aux jeunes gens qui se livrent à la critique verbale des livres saints. Le plan adopté par Meintel était beaucoup trop vaste, puisque les deux premiers volumes ne contiennent que les douze premiers chapitres de la Genèse. 6° Kurze doch gründliche, etc. (Courte et solide explication du livre de Job, d’après la traduction de J. Dav. Michaelis), ibid., 1771, in-4° ; 7°. Metaphrasis libri. Jobi, sive Jobus metricus, vario carminis génére, primum ejulans, post jubilans, ibid., 1774, in-8°. — Conrad Étienne Meintel, fils du précédent, peut être regardé comme un savant précoce. Élevé par son père sur le plan adopté pour l’éducation du jeune Baratier, il possédait, à l’âge de douze ans, le latin, le français, le grec et l’hébreu, et traduisait toute la Bible, d’après les textes originaux. Dès qu’il eut achevé ses études théologiques, il reçut une vocation pour Kœnigsberg ; et ayant été appelé en Russie, il fut nommé pasteur d’une des églises protestantes de Pétersbourg. Ses talents lui méritèrent le titre de poète lauréat et la bienveillance de l’impératrice. Une mort prématurée l’enleva, le 13 août 1764, à l’âge de 36 ans ; il était membre honoraire de la société des beaux-arts de Leipsick. Il a publié ime Version latine des notes des plus célèbres commentateurs juifs sur les Psaumes de David, Schwabach, 1744, in-8° ; son père y joignit une préface et quelques explications. On connaît encore de lui : 1° un Sermon (en allemand) prononcé à l’occasion du couronnement de l’impératrice Catherine II, Kœnigsberg, 1763, in-8° ; 2° un Recueil de poésies assez médiocres (Vermíschte Gedichte), Nuremberg, 1761, in-8°, dont les sujets étaient peu convenables à un homme de son état ; 3° Cent et quatre histoires choisies, tirées de la Bible, traduites de l’allemand (d’Hubner) en italien, Schwabach, 1745, in-8° ; 4° la Monarchie des Hébreux (du marquis de St-Philippe), traduite en allemand ; et quelques dissertations académiques.

— George-Fredéric Meintel, autre fils de Jean-George, né en 1768, suivit d’abord la même carrière ; il embrassa ensuite celle des armes, s’embarqua pour l’Amérique avec les troupes hessoises à la solde de l’Angleterre, et mourut sous-officier, à New-York, le 2 mai 1782. On a de lui, en allemand, huit discours ou opuscules ascétiques.

W—s.

MEIR BEN TODROS, lévite et savant rabbin, florissait en Espagne dans le 13e siècle. On croit communément qu’il était de Tolède : cependant quelques écrivains hébreux prétendent qu’il naquit à Burgos, et qu’il alla se fixer à Tolède, où il mourut en 1211. Il a écrit, sur le Talmud et sur les rites massiques, plusieurs traités estimés de ses compatriotes. Comme ils sont encore inédits, nous n’en donnerons pas la liste ; on peut la voir dans Bartolocci et dans Wolf, Biblíotheva hebrœa, t. 1. Buxtorf a inséré dans ses Institut. epist. une lettre de rabbi Meïr ben Todros, adressée au rabbin Moïse, fils de Naaman, contre les livres de Maïmonide. — filsm ne Rornanaouao, autre rabbin, ainsi appelé du lieu de sa naissance, vivait dans le 11e siècle. Il fut recteur de l’académie de Rothenbourg, et laissa un grand nombre d’ouvrages, la plupart sur la cabale. Ne pouvant payer l’amende à aquelle il avait été condamné par Rodolphe Ier, il fut mis en prison, où il mouen 1306. Voici quelques-uns de ses ouvrages imprimés : 1° Berecoth (Bénédictions), Trente, 1559, in-8° ; 2° Observations critiques sur la Main forte de Maímonide, Venise, 1550 ; 3° Questions et Réponses. Crémone, 1557, in-1° ; Prague, 1608, in-fol. (voy. Basnage, Histoire des juifs, t. 5 ; et Wolf, Biblioth. hebr., t. 1, 2 et 3). — Meta nan Isaac Anus, rabbin espagnol, mort à Thessalonique en 1556, était philosophe, et possédait à fond la science des livres saints. Il est estimé des juifs et des chrétiens. Un de ses compatriotes a écrit son oraison funèbre ; Fabricy et plusieurs philologues ont fait son éloge. Nous avons de lui : 1° Méor Job (Commentaire sur Job), Venise, 1567, in-lv ; on en fait beaucoup de cas ; 2° Méor Téilim (Commentaire sur les psaumes), Venise, 1590. Ce qu’il y a de meilleur dans ce commentaire a été réimprimé avec le texte, Hanovre, 1712, in-12. 3° Commentaire sur lsaîo et sur Jérémie, Venise, 1608, in- !s°. — Mam aan Gsnatu, savant rabbin polonais, chef de la synagogue de l.ublin, mort en 1616, a travaillé sur le Talmud. Il existe de lui deux ouvrages, imprimés ensemble plusieurs fois ; ce sont des demandes et des réponses, intitulées Lumière pour éclairer les yeua : des sages, Venise, 1619 ; Saltzbourg, 1686, et Francfort, 1709, in-fol. L-a-e. ME1§ EL(ÀUGllSTB-HENRY), diplomate allemand, naquit à Dresde en 1789. Après s’être fait recevoir docteur en droit, il embrassa la carrière diplomatique et remplit avec succès plusieurs missions. Secrétaire de légation en 1818, il fut renvoyé quelque temps après à Madrid, avec les mêmes fonctions. De retour à Dresde, il répartit bientôt pour voyager en Italie et en Grèce. Il mourut à lllissolonghi, le 22 octobre 1824. Uutre plusieurs travaux estimables insérés dans l’Allemagne savante, Meissel a publié : 1° État politique dela révolution d’Espagne, par un témoin ocufaire, Dresde, 1821, in-8° ; 2° Matériaux pour Haistoire de la résolution française ; 3° Cours de style diplomatique, Dresde, 1823-1824, 2 Vol. in-8° ; trad. en français, Paris, 1826, 2 vol. Z.


MEISSNER (Auocsrc-Tnúormte), romancier allemand, fils d’un quartier-maître saxon, naquit à Bautzen, en Lusace, le 3 novembre 1753. Il étudia le droit et les belles-lettres aux universités de Leipsick et de Wittenherg, fut expéditionnaire de