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nsnommsquedss aculpt•urs. Simonlartinlflit enterré dans l’égIise des Dominicains d’Avignon, lataoutlîlü : ilrfestdoncpointmortaâienne l’an lili !. comme le dit Vasari, d’après une épitaphe qu’avait, selon lui, fait graverüppo Iemrni, prétendu frère de Simon. Félihien, Ioréri et les autres biographes fourmillent d’erreurs dans ce qn’ils ont ditde ce (peintre, article Banni. Voyez le discours (prou) u P. Della Valle, lu i l’acadùnie des Arcadiens, le I mars l78t, sur cet artisteetinsérédans lejournaldeitettenri, t. 53, p. IH, Pise, 1781. A-·r.


MARTINI (Mathias), théologien et philologue allemand, né en 1572 à Freinlrage, dans le comté de Waldeck, acheva ses études à Herborn ; et, s’étant destiné au saint ministère, il fut appelé en 1595 à Dillenbourg, pour y remplir les onctions de prédicateur du comte de Nassau. Dès l’année suivante il revint À Herbom occuper la chaire de grammaire lûtiàre, à laquelle on joignit, quelque temps après, ireclion u nsionnat. ilartini témoigna le désir de rentrer Ens la carrière de la prédication ; mais les magistrats de llerborn, témoins de son le et de ses succès, refusèrent de le remplacer. c ant cette ville ayant été ravagée par une fièvre pestilentielle en 1607, l’école fut fermée ; et Martini fut désigné pasteur de l’église d’Emhden, qu’il desservit pendant trois ans (I). Il fut nommé en 161I recteur de l’école illustre de Brême, dont il accrut la célébrité dans toute l’Allemagne par son zèle pour lesbonnesétudeset lessoinspartictiliers qu’il’t des élèves ; il fut député en 1618 au s Dordr-echt et il en souscrivit les actes. Le reste sa vie fut partagé entre les devoirs de saplace, l’enseignementdelatlnéologieetla rédaction deges ouvrages. Il mourut d’apoplexie en 1630, dans un village prés de Brême, où il Était allé se délaâsâr de ses travaux.|||artini était ’u¤caractère xetpacifiqu’e : i eut cependant une querelle assez vive avec ltalth. lentuer. querelle ° uisitde rtetd’autreun grand nombre glnvoptzrdrnœjumeàutt oubliés. On a remarêüé que Iartini travaillait habituellement cou par terre, ayant autour de lui les livres qu’il avait besoin de consulter. Il a laissé des ouvrages de théologie et de controverse, dont on trouvera les titres dans le tome 36 des Hérnoirsa de Niceron. Le seul des écrits de Iartini qui lui ait survécu est le suivant : Lenco : pltilolegicuan, ira que latina et is letùtia cuelorüur usurpatc, tune pure, tas barbare vous as orîginiha laclcrasuur, œnprurion lingursat, etc., Brême, 16 !3 ; Francfort, 1655, in-fol. ; -· lœdul Celta grâce Phenix et glosaarian hidari. Utrecht, 1897, 2 vol. in-fol. Cette édition, revueetpubliée par Grœvius, est la plus ill ïcusvaëtaoa séjour L Emhzlzzlëxect : al¢r ::.uI que.q¤: maat mus’:. mïur rantrer aaa

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estimée. Les exemplaires sous la rubrique d’Amsterdam, 1701, ou d’Utrecht, 1711, ne diffèrent que par le changement du frontispice et par l’addition d’une préface de J. Leclerc, composée a la prière du libraire Delorme, devenu possesseur du restant de l’édition, qui contient une Vie de l’auteur et une dissertation sur les étymologies. Cet ouvrage de Martini est plein de recherches et a été fort utile aux savants qui se sont occupés après lui de la science des étymologies. On peut consulter pour plus de détails, outre les Mémoires de Niceron déjà cités, le Dictionnaire de Chaufepié.

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MARTINI (Martin), jésuite, né à Trente en 1614, fut admis dans la société a l’âge de dix-sept ans, et, après avoir fait un cours de philosophie au Collège romain, fut désigné pour les missions de la Chine. Il employa quatre ans à étudier la langue et les mœurs des habitants, et fut ensuite élu supérieur de la mission de Hangtcheou. Chargé en 1651 de retourner à Rome, pour y exposer l’état et les besoins des missions, il courut de grands dangers dans la traversée. Le navire qu’il montait, poussé par la tempête sur les côtes d’Irlande et d’Angleterre, fut porté jusque sur la pointe de la Norvège. Martini fut obligé de revenir en Hollande, traversa l’Allemagne et ne parvint à Rome que trois ans après son départ de la Chine. Aussitôt qu’il eut rendu compte à ses supérieurs du sujet de son voyage, il fut envoyé en Portugal. où il s’embarqua pour retourner en Orient avec dix-sept jeunes missionnaires. Son vaisseau fut encore battu des tempêtes ; il tomba entre les mains des pirates, qui le traitèrent avec beaucoup d’inhumanité ; enfin. après une navigation de deux années, pendant lesquelles sept de ses compagnons avaient succombé, il aborda, excédé de fatigue, au port de Macao. Il se hâta d’entrer dans sa province, où il opéra un grand nombre de conversions ; il répara et embellit les anciennes églises, et en construisit de nouvelles ; et il se disposait à entreprendre de plus grandes choses, lorsqu’il tomba malade. Ses talents et ses vertus lui avaient valu l’amitié des mandarins, qui lui rendirent de fréquentes visites et ne négligèrent rien pour lui procurer quelque soulagement. Il supporta avec patience et résignation les douleurs dont il était affligé. et mourut dans la ville de Hang-tcheou le 6 juin 1661, emportant les regrets de tous les habitants. Son tombeau est au midi de Fang-tsing. On a de lui : Atlas sinensis, (hoc est) Descriptio imperii Sinensis cum tabulis geographicis, Amsterdam, 1655 (1)[1], in-fol. C’était l’ouvrage le plus complet et le plus exact qui eût encore paru sur la Chine : cet atlas, qui fait partie de celui de Blaeu, à été comme ce dernier traduit en hollandais, en français (1655), en espagnol (1656), en anglais, etc. Il est bien remarquable que les cartes chinoises qui en sont la base ne se soient

(1) L’Epitome de Léon Plante cite des éditions de 1649 et 1664.

  1. (1) L’Epitome de Léon Plante cite des éditions de 1649 et 1664.