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658 MAC méthode de l’inoculation ; et comme il recherchait la vérité de bonne foi, il mécontenta tous ses confrères, qui s’étaient déclarés les apologistes ou les détracteurs de cette pratique. Cc savant médecin mourut à Paris, le 9 avril 1768, à l’âge de L2 ans. François de Neufchâteau a publié sur lui une notice dans le Néerologe pour l’année 1770. Macquart a traduit en français et abrégé la Collection des thèses médico-chirurgicales sur les points les plus importants de la chirurgie, publiée par Haller, Paris, 1757-60, 5 vol. in-12 (voy. Hu.x.nu). Les tables qu’il y a jointes sont citées comme un modèle d’analyse, de clarté et d’exactitude. - Mscouenr (Louis-Charles-Henri), fils du précédent, né à Reims le 5 décembre 1745, vint fort jeune avec son père à Paris, où il fit des études brillantes ; il prit ses grades en médecine en 1770, et fut chargé quelque temps après par le gouvernement de visiter le nord de l Europe, pour en ex lorer et analyser les produits minéralogiques. li) rapporta de ce voyage un grand nombre de beaux échantillons, dont il enrichit le cabinet du roi, et obtint une pension qu’il perdit à la révolution. Lors de l’établissement des écoles centrales, il fut nommé professeur d’histoire naturelle à l’école du département de Seine-et-Marne, et chargé de la conservation du cabinet de Fontainebleau. Macquart mourut à Paris le 12 juillet 1808. Il était membre de la société royale de médecine et de plusieurs autres sociétés savantes. On cite de lui : 1° Dissertatio : ergo inter ossa capitis carii nisus absumuntur communication, cibratione, opposition, Paris, 1770. C’est la thèse qu’il soutint pour le doctorat. 2° Manuel sur les propriétés de l’eau, particulièrement dans l’art de guérir, Paris, 1783, in-8° ; ouvrage estimé ; 3° Essais, ou recueil de mémoires sur plusieurs points de minéralogie, ibid., 1789, grand in-8°*. L’auteur y a joint la description des échantillons qu’il avait rapportés de Sibérie, et la topographie de Moscou, déjà imprimée séparément. Cet ouvrage a été traduit en allemand, Francfort, 1790, in-8°*. 1°* Dictionnaire de la conservation de l’homme, et d’hygiène, Paris, 1799, 2 vol. in-8° ; 2° édition sous ce titre : Nouveau dictionnaire de santé et d’éducation physique et morale, ouvrage élémentaire, ibid., 1800, 2 vol. in-8° ; 5° des Mémoires et des articles intéressants dans le recueil de la société de médecine, et dans les journaux de physique, de médecine et des mines. C’est Macquart qui a rédigé la parse de l’hygiènc dans le Dictionnaire de médecine de l’Encyclopédie méthodique. W—s. j

MACQUART (Pmann-Jusrm-Mania), naturaliste, t naquit à Hazebrouck le 7 avril 1778. Il s’appliqua de bonne heure à l’étude de l’histoire naturelle, et il n’avait que dix-neuf ans quand il publia, dans les Mémoires de la société des sciences de Lille, des observations sur le psylle du mèlèze. En 1803, il fut nommé membre de la société académique qui venait de se former à Lille ;

MAC il contribua à la fondation du musée de cette ville et en administra la portion relative à l’histoire naturelle. Associé de l’Institut (Académie des sciences). il s’occupa spécialement d’entomologie, et on lui doit : ·1° Insectes diptères du nord de la France, 1828, in-8° ; 2° Histoire naturelle des insectes diptères, Paris, 1835, 2 vol. in-8°, avec un atlas, faisant partie des Suites à Bujm ; 3° Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, Paris, 1840 et années suiv ;, 2 vol. in-8° publiés en quatre parties avec planches, suivis de deux suppléments ; 4° Facultés intérieures des animaux invertébrés, Lille, 1850, in-8° ; 5° les Arbres et les arbrisseaux d’Europe et leurs insectes ; Lille, 1852, in-8°. Macquart était membre du conseil général du Pas-de-Calais et maire de Lestren. Il est mort le 24 novembre 1855., Z.

MACQUER (Pierre-Joseph), habile chimiste, médecin et professeur de pharmacie, à Paris, naquit dans cette ville, en 1718, d’une famille noble, originaire d’Écosse, qui avait sacrifié ses biens et sa patrie à son attachement pour la foi catholique et pour la maison de ses anciens rois. Il choisit l’état de médecin comme le plus conforme à son goût naissant (pour les sciences physiques. L'Académie royale des sciences le nomma adjoint dans la classe de chimie en 1745, associé en 1766 et pensionnaire en 1772. La chimie avait tant d’attrait pour lui, qu’il pratiqua fort peu la médecine. Il ne vit que l’aurore de la chimie pneumatique ; mais sentant dès lors la nécessité de changer la théorie générale de la science, il imagina de substituer la lumière au phlogistique, de la regarder comme précipitant de l’air, et de lier ainsi les nouvelles découvertes avec les anciennes et avec la doctrine de Stahl. Macquer a vu le premier, en 1771, le diamant se gonfler et brûler avec une auréole lumineuse ou une flamme très-sensible. Ce fut seulement après lui que Rouelle, Cadet et Mitouart constatèrent par beaucoup d’expériences la volatilisation et la combustion du diamant. Macquer fit connaître, en 1758 et 1762, dans plusieurs mémoires insérés parmi ceux de l’Académie des sciences, la plupart des propriétés distinctives de l’alumine. Il constata infusibilité de la magnésie pure ; il développa la composition du sulfate de chaux ; et ses travaux, joints à ceux de Bergmann sur ce sel, ne laissent rien à désirer sur ses attractions, ses phénomènes chimiques et son analyse. Il a décrit les principales propriétés du sulfate d’ammoniaque, mal connu avant lui ; il a complété les recherches de Black sur le sel d’Epsom. En 1746, Macquer fit voir que l’arsenic était un véritable métal, qui avait des propriétés caractéristiques très différentes de tous les autres et qu’on avait eu tort de le regarder jusque-là comme un simple minéralisateur. En 1750, il fut chargé par la cour d’examiner des remèdes qu’on voulait vendre au gouvernement et qu’on donnait pour de nouvelles inventions. Macquer trouva que le