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colléges d’l-Édimbourg et de Glasgow. l’hospice St-Nicolas lui doivent quelques fondations utiles et charitables. Sa bibliothèque et ses manuscrits sont échus, conformément à sa volonté, au siége épiscopal de Dunhlane. Les ouvrages qu’il a publiés, et qui ont joui d’une grande popularité, ne l’ont pas entièrement perdue. Quelques-uns, entre autres un Commentaire sur la première Epflre de S1-Pierre. 1695, in-4°, ont été souvent réimprimés. Un volume de ses Sermons parut en 1692, in-8° ; un 2°, enrichi d’autres écrits, en 1758. l’édition la plus complète de ses ouvrages est celle qui a paru en 1808, 6 vol. in-8°, avec une Vie de l’auteur par le révérend G. Jerment. On a publié en 1825 : /ltd : to re/leclion. etc. Aide pour la ré/lfzion, en une mile d’aμhoríulu.r prudenüuuar. moraux et : pu-ituels, extrait : principalement des ouarage : de lünrcheeéque Leígltton. avec des notes et des remarques, par S.-T. Coleridge. L.

LEINSTER (William-Robert Fitz-Gerald, deuxieme duc de) naquit en Irlande, en 1749, d’une des plus illustres familles de ce pays, laquelle faisait remonter son origine à un baron italien descendant des grands-ducs de Toscane, qui vint en Angleterre avec Guillaume le Conquérant. Par sa mère, fille du duc de Richmond, Leinster était allié au roi de Sardaigne et aux fa- milles rivales de Brunswick et de Stuart. Après avoir reçu une bonne éducation à l’école d’Éton et à l’université de Cambridge, le duc de Leinster, alors marquis de Kildare, alla visiter les cours les plus polies de l’Europe et s’arréta surtout en Ita- lie, où son amour pour les arts le retint quelques années. Pendant son séjour dans ce pays, et lors de l’élection générale qui eut lieu en 1768, par suite de la dissolution du parlement perpétuel d’irlande, les francs tenanciers de Dublin le por- tèrent comme leur candidat. En son absence, sa famille accepta cette invitation, et malgré la con- currence de John Latouche, le plus riche banquier d’Irlande, le marquis de Kildare, ayant eu pour suppléant dans les démarches à faire auprès des électeurs le fameux John St-Léger, fut nommé député. Chacun des deux candidats dépensa dans cette occasion plus de vingt mille livres sterling. Pendant les huit années qu’il resta à la chambre des communes, le marquis de Kildare se fit re- marquer par un attachement invariable à la con- stitution de son pays, plutôt que par ses grands talents comme orateur. En 1776, la mort de son père lui ouvrit l’entrée de la chambre des pairs et lui donna le titre de duc de Leinster. Durant la guerre d’Amérique, les commerçants de Dublin, craignant une descente en Irlande, levèrent un corps de volontaires dont le duc de Leinster fut élu, à l’unanimité, colonel. En 1779, il fut nommé inspecteur général de toutes les inilices de Dublin et des contrées environnantes. L’esprit de patrio- tisme de quelques volontaires, dégénérant bien- tôt en une licence qui menaçait de se changer en sédition, le duc de Leinster crut devoir s’élever

avec force, dans la chambre des pairs, contre ces symptômes alarmants ; ce qui mécontents tellement plusieurs des individus du corps des volontaires, qu’ils tirent scission et formèrent entre eux un nouveau rorps sous le nom de volontaire : indépendant : de Dublm. Depuis cette époque, la popularité du duc de Leinster diminua progressi. vement, et il fut enfin obligé de résigner sa place d’inspecteur général. Quelques années après, il fut nommé maître des roles d’lrlaude, et sous l’administration du comte Fitz-William. clerc de la couronne et du trésor. Lorsque l’importante question de la régence fut discutée en 1789, le duc de Lcinster soutint, sans aucune restriction, les droits du prince de Galles, et fit partie de la députation des pairs irlandais qui apportèrent une adresse dans ce sens à Son Altesse ltoyale. Leduc de Leinster, qui possédait une fortune considérable, et disposait de huit votes à la chambre des communes, fit bâtir en 1795, dans le comté de Kildare, auprès de Carton, lieu de sa résidence, la jolie ville de llaynooth, et, quoique protestant, tlt don d’un vaste terrain pour l’établissement d’un séminaire destiné à l’éducation des jeunes catholiques romains, qu’on était auparavant obligé d’envoyer dans les pays étrangers. Vers la fin de sa vie, le duc de Leinster, qui résidait presque toujours dans ses terres. employait une partie de ses immenses revenus au soulagement des malheureux : aussi était-il adoré de ses tenanciers. Il mourut le 20 octobre 1805. D-z-s.


LEISEWITZ (laut-Asroxas), littérateur allemand, naquit à Hanovre le 9 mai 17192. Pendant qu’il faisait ses études à Goettingue, il se lia d’une amitié particulière avec llœlty, Voss, le comte de Stolberg, qui étaient alors à la même université. Quoique la littérature eût pour lui les plus grands attraits, il entra dans la carrière des affaires, et remplit plusieurs places importantes dans le pays de Brunswick. Ses loisirs étaient consacrés aux lluses, et l’Allemagne reçut avec enthousiasme sa tragédie intitulée Jules de Tarente. où l’on trouve des beautés de premier ordre = elle fut imprimée à Leipsick en 1776. Cette tragédie est le principal titre de Leisevvitz au souvenir de la postérité. On a encore de lui un Discours adressé à une société de savants, imprimé dans le Musée allemand, 1776, et deux Dialogues imprimés dans l’Almanach des Muses de Gœttingue, 1775. Il avait rassemblé beaucoup de matériaux pour une histoire de la guerre de Trente ans ; mais il les brûla quelques jours avant sa mort, qui eut lieu le 10 septembre 1806. Il venait de rédiger un projet d’une nouvelle organisation des établissements de charité de

Brunswick. C-au.


LEISIAN (Jus-Atrrotae), peintre, né à Salt : bourg en 1604, s’appliqua d’abord à l’étude des sciences, et devint habile dans les mathématiques ; mais son penchant pour les arts l’emporta. Il peignit d’abord le paysage, la marine et l’architecture, et sut y déployer une parfaite exacti-