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de Gentleman ? Guide. 16° Two Semsons, on the Magistrats ? autorité by Christ. L—B—E. LElGtl (Cnsau-xs), naturaliste, naquit vers 1650, dans le Lancashire. Après avoir pratiqué la médecine avec succès dans *différentes villes de ce comté, il vint à Londres et fut admis à la société royale en 1684..Son goût pour l’histoire naturelle le ramena bientôt dans sa province, qu’il visita dans tous les sens pour en étudier le sol et les productions. Il profita d’une occasion favorable pour aller continuer ses observations dans l’Amérique du Nord ; mais il dut en parcourir trop rapidement les provinces pour pouvoir en donner une description satisfaisante. Leigh mourut en Angleterre, vers 1710. Outre plusieurs mémoires dans les Transaction : philosophique : dont un sur le notrou d’Égypte, t. 14, p. 609, on connaît de lui : 1° Påtísiologia (1) lemcaslrieurís, cum teutamíne pfiüosopltiro de mineralibur aqui : in eodem coniratu. Londres, 1694, in-8°>. C’est un traité des maladies qui règnent le plus communément dans le Lancastre, et qu’il attribue à l’humidité de l’alr, occasionnés par le grand nombre d’étangs et de marais. 2° Ezercítationss quínque de aqui : mineratitu, tlu-rmi : catidis. etc., ibid., 1697, in-8" ; 3“ the Natural History of Lmtraslxire. Clterliire and the Peak in Derbyrhire. with un account of the autiqaitíex, Oxford, 1700, in-folio, avec 15 planches, ouvrage rare, curieux et fort estimé. On en trouve une bonne analyse dans les Acta emdit. Lipsínu.. 1701, p. 511-19, avec une planche représentant l’intérieur de la fameuse grotte nomméee Paolo hole. c’est le fruit de près de vingt ans de travaux et de recherches. ¿° History of Virginia. Londres, 1705, in-12 ; ouvrage superficiel. W—s.


LEIGHTON (Alexandre), né à Edimbourg en 1587, fut depuis 1603 jusqu’en 1613, professeur de philosophie morales l’université de cette ville : il donnait des leçons publiques à Londres, lorsqu’en 1629, ayant composé deux ouvrages intitulés, l’un, Défense de Sion (Zion’s plea), l’autre, le Miroir de la guerre sainte, il fut arrêté comme ayant attaqué l’autorité royale et l’Eglise établie, se vit traduit devant la chambre étoilée, et condamné à avoir le nez fendu, les oreilles coupées, à être fouetté une fois, de Newgate à Aldgate, et une seconde fois à Tiburn ; après quoi il devait être emprisonné pour la vie. Leighton parvint à s’échapper avant le jour fixé pour l’exécution de la sentence ; mais, repris dans le comté de Bedford, il fut ramené à Londres, où il subit son jugement avec des circonstances d’une cruauté raffinée. Après onze ans de prison, il fut mis en liberté, en 1640, par le long parlement, et nommé gardien du palais épiscopal de Lambeth, dont on avait fait une prison d’Etat ; il y mourut, en 1644, après être tombé en démence par suite des souffrances qu’il avait endurées. {{iv|4]] L.

LEIGHTON (Robert), prélat anglican, fils du (ll Bin pu Physiologie, comme on lit dans la Biographie


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précédent, naquit en 1613, à Londres, et fit ses études dans l’université d’Édimbourg. On le retrouve, en 1613, ministre prešbytérien d’une paroisse voisine d’Édimbourg. La douceur de son naturel et ses principes vraiment chrétiens lui interdisant de meler la politique du moment à la religion, en prononçant la parole sainte, comme le faisaient les pasteurs de sa secte, il indisposa. les hommes de parti, ce qui l’obligea de résigner ses fonctions. La place de principal de l’université se trouvant vacante, lesmaglstrats de la ville s’empressèrent de la lui offrir, et il la remplit dignement pendant dix années. Il s’était, à cette époque, séparé des presbytériens pour se rallier aux épiscopaux ; et lorsque, après la restauration, le roi Charles II résolut d’établir l’épiscopat en Écosse, Leighton fut appelé à un éveché. Sa modestie lui fit choisir le siége le plus obscur et le moins lucratif, celui de Dunblane. Il y évita le faste et y abrégea les cérémonies ; surtout il désa pprouva les mesures violentes adoptées contre les presbytériens, et dont ceux de son diocèse du moins n’eurent pas à souffrir. Contrarié de ne pouvoir faire davantage pour la pacification des esprits, il présenta à diverses reprises sa démission au roi, qui, loin de l’accepter, voulut au contraire qu’un champ plus vaste fût donné à ses bienveillantes intentions ; et, en 1672, Leighton fut promu à l’archevêché de Glasgow. Depuis longtemps il préparait un plan d’accommodement entre les deux sectes, et il’proflta de sa position actuelle pour en tenter l’exécution; mais les esprits étaient trop irrités et les prétentions trop inflexibles pour lui permettre un heureux résultat. Le découragement entra de nouveau dans son âme, et

la démission qu’il sollicitait fut enfin agréée en 1674. Retiré auprès de sa sœur, à Broadhurst en Sussex, il y vécut dans une profonde retraite, partageant son temps entre l’étude, les exercices de piété, des actes de bienfaisance et parfois la prédication. Quelques lignes tracées par la main royale, et qui le rappelaient en Écosse pour y calmer les ressentiments, ne purent le faire sortir de la retraite où il passa dix années. Sa vie ne finit pas cependant à Broadhurst. On l’avait souvent entendu exprimer le désir de mourir hors de sa maison, et dans une auberge, loin d’unc famille dont la sollicitude aurait pu troubler son ame (1):ce vœu fut rempli; car transporté à Londres, comme pour y revoir d’anciens amis, il fut déposé à l’auberge de la Cloche (Belbinu), Warwick-Lane, et là, après quelques jours de maladie, il expira lc1" février 1684, âgé de 71 ans, sous les yeux du docteur Burnet et de quelques autres amis. Tous les écrivains qui ont fait mention de Robert Leighton ont loué sa piété sincère, son vaste savoir et sa libéralité. Sa manière de prêcher faisait plus @impression que celle de tous les autres prédicateurs du même temps. Les ll ; Montaigne avait formé le même vœu ; on le trouve er primé dans les Essais.

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