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mourut en 1596. Lesley fonda pour les Écossais trois séminaires (à Rome, à Paris et à Douai), et exerça pendant sept ans les fonctions épiscopales dans le diocèse de Malines. Indépendamment des écrits qu’il publia pour la défense de Marie Stuart, ouvrages savants, éloquents et dictés par le plus courageux dévouement, c’est à lui que les Écossais doivent le premier recueil de leurs lois, ayant observé que toute l’ancienne jurisprudence tombait en désuétude faute d’être réunie en un corps, il représenta cet inconvénient à la reine Marie, qui lui adjoignit cinq autres commissaires autorisés à ordonner et faire imprimer ce recueil, qui parut à Édimbourg en 1566, et qui, étant imprimé en caractères gothiques saxons, este vulgairement appelé les Actes gothiques du parlement. Les principaux ouvrages de Lesley sont : 1° Afflicti anima consolationes et tranquilli anima consolatio, Paris, 1574, in-8o, composé pour la consolation de la reine captive ; 2° De origine, moribus et rebus gestis Scotorum, Rome, 1578, in-4o. La dernière moitié du volume est consacrée à l’apologie de la reine Marie. 3° Défense de l’honneur de Marie, reine d’Écosse. Liège, 1571, in-8o ; 4° Traité où l’on démontre que le gouvernement des femmes est conforme à la loi de Dieu et de la nature. Le jésuite Parsons attribue les deux ouvrages précédents à Morgan Philips. Le dernier paraît surtout composé pour réfuter les insolentes déclamations de Knox contre Marie Stuart (voy. KNOX). 5° De Titulo et Jure Mariae Scotorum Reginae, quo regni Angliae successionem sibi vendicat, Reims, 1580, in-4o. On cite encore de Lesley des lettres et autres ouvrages restés inédits.

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LESLEY (Alexandre), savant jésuite écossais, naquit dans le comté d’Al1erdeen en 1694 Après avoir fait ses humanités à Douai, il acheva ses études à Rome, fut admis au noviciat en 1715, et enseigna les lielles-lettres à Sora et à Ancône. Ayant ensuite fait sa théologie au collège Romain, où il donnait des leçons de langue grecque, il fut destiné à professer la philosophie ait collège ll|yrique de Lorette ; mais il n’y resta que l’année 17 !8, ayant été appelé en Écosse pour faire des missions. En 1734, il retourna en Italie, et enseigne dans les collèges d’Ancône et de Tivoli. Il repassa la mer en 1158, d’après les instances de lord Petre, qui voulait avoir auprès de lui ttn hunnne instruit sur Vantiquité. Lesley revint en till a ltome, y fut nommé préfet des études au collège des Écossais, et en remplit les fonctions jusqu’en 1746. Il profesaa pendant deux ans la tueologie morale au collège des Anglais, et fut associe en 1749 BII savant jésuite Etuanuel de Alcredo, pour la traduction du Tresor liturgique, dont il avait imprimé un ruagnitlque prospectus, Il fixa sa demeure au collège ltotuam, où il inourut le fl mars 1158, après avoir publie, connue essai de ce travail, le llmutc saztuus secaadun feyttidtl Oral ! lttlvrt. tiltltsrls luhsrübelj }IN ! /(• llsmc, luiaîivel ajqkndsu ortuluos, Rome, 1755,

LES 505 2 parties en l volume in-4o.C’est une réimpression tlll Jlnrel mosurn/·iq·«e, imprimé à Tolède en 15OO, par les ordres du cardinal Xiiuénès. On y a cou. serré la dédicace à ce célèbre cardinal comme pièce historique. La préface du nouvel éditeur est fort importante pour quiconque veut remonter l’origine du rite niozarahique et en connaître les variations. Les notes qui sont à la lln indiquent dans Lesley un homme instruit et d’un goût épuré ; elles comprennent depuis la page 435 jusqu’à la page 620. On les regarde comme des modèles en ce genre. Lesley se proposait de faire le IIIÉITIE travail Sur le B e¤ini-a nnosirulnqùe, et de le donner ait public. Il avait aussi commencé un ouvrage qui devait avoir pour titre : Da legioui/uu, dans lequel, par le moyen des inscriptions, il aurait distingue tous les grades de la milice romaine ; et un antre, lh pnntmma reterum lapirhm. À l’imitation de celui de Spanheim, De pra-Ifuullll 7|llol’l|||ll’|H|I. OH 8 tI’UUYé JHUS SCS |ti·)’)lCl’$ une espèce de Coyuge littéraire, et deux l’eCtli-ils d’insCl’ipli00s, Lande : ltlmtliut et Luptder britanmri. Il entretint un commerce épistolaire avec ses confrères Contuccio tioutucci et Antoine-llarie l, upi (voy., sur Alexandre Lesley et son ouvrage, les Amal : lttterart’d’llalt¤, t. 5, W partie, p. 494). L—B—B.


LESLIE (Jean), évêque de tllogher, en Irlande, ne dans le nord de l’Écosse, jouit il’une grande faveur u la cour de (Lharles l", dont il fut conseiller prive, d’abord en Écosse, puis en Irlande en N35. Il passa en même temps de l’évêché des Orcades à celui de Raphoé en Irlandc, où il hatit en forme de forteresse un superbe palais épiscopal qui, dans la rébellion de 1641, fut utile aux royalistes. L’évêque y soutint un siège, et ce fut de tous les forts de l’Irlande celui qui se rendit le dernier a tlroniwell. Iletiré à Dublin, Leslie continua de se livrer aux exercices de la religion dans sa famille suivant l’ancienne liturgie. À l’époque de la restauration, il fut nommé évêque de tilogher en lotil, rentra dans le conseil, et mourut en ltiîl, âgé de plus de tilt) ans, regardé, après cinquante ans d’épiscopat, comme le plus ancien eveqiie qui existat alors dans le monde. L. l.l·§$Llt-J (t, nsiu.s.s), second lits du précédent, naquit en Irlande vers le milieu du lî· s.èc|e. lt entra dans les ordres sacrés en low, et en Nid’ ! il fut nommé chancelier de l’église cathédrale de Connor. Leslie se rendit à cette époque extrême tuent odieux aux catholiques d’Irlanue, par l’opposition qu’tl iuamfesta contre eux. Cha gue parti, comme il arrive souvent, s’attribua la victoire et conserva son opinion. Les talents que déploya Lestie le mirent en granit crédit auprès des protestants, qui le consultaient sur tous les cas ddüciles. Jacques II ayant nommé un cat tolique grand shertl du comte de Ilunaghan, Lesli«·, qui, depuis quelque temps, était retenu dans sa chausbre par la goutte, se ut porter à la cour d’assises, tïaprès les instances des protestants, et déter