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hauteur- ; cadcant, dans l’un et l’autre cas. quelle ut la latitude e : tim¿e et la distance de l’astre au pole elevé, Brest,1788, in-8°. Ce mémoire, imprimé aux frais, de l’académie royale «le la marine, lui fut présenté le 15 décembre 1787 ; et, le 7 février suivant, l’auteur soumettait à sa compagnie un Mémoire sur le quartier de réduction, qui n’a pas été imprimé. A lameme époque, l’académie le chargeait, concurremment avec ll. Fortin, du soin de classer les livres de sa bibliothèque., aujourd’hui celle du port de Brest, et d’en dresser un Catalogue. qui parut en 1788, in-12 ; 2° Table : de* réduction des mesure : et poid : ancien : en usage dans le département de la Gironde. Paris, au 11 (1805), in-8 ?. ; 3° Trigonométrie : rectiligne et sphérique. suivie. : du calcul des dvfiérmeer, tant finie : que très-μetítee. appliquée : ri chacune des trígonoiaétriee. Paris, 1819, in-8°, avec pl. ; 4° Traite élémentaire de navigation historique et pratique. Paris, 1820, in-8°, . avec pl. ; ibid., .1825, in-8° ; supplément, Paris, 1825 et1824, in-8<’, avec planches ; 5° Cour : de pilotage destiné à Pimtruction de : pílotàu, ou aspirant :-oficien du cmvmerce. etá celle : des capitaine : pour le cabotage. Bordeaux et Paris, 1827, in’8°¢ P. 14""’Îe

. LESGAR. Voyez Fouonvttns.

L’ESCARBOT (Muc), littérateur, né à Vervius, dans le 16e siècle, d’une famille noble (1). Il se.fit recevoir avocat au parlement de Paris ; mais, entraîné par son caractère aventureux, il ne tarda pas à quitter le barreau, et s’embarqua sur une flottille. destinée pour la Nouvel le-France. Il contribua à.former les premiers établissements dans le Canada, et rapports, sur les productions de ce pays, des renseignements très-utiles. Il consentit ensuite à accompagner Pierre de Castille, nommé ambassadeur en Suisse ; et il profits de ses loisirs pour visita’ dans le plus grand détail une des contrées de l’Europe›les plus intéressantes aux yeux du naturaliste. On ignore les autres particularités de la.vie de l’escarbot ; et ce n’est que par conåeeture qu’on place sa mort vers l’an 1630. On a de lui : 1° Histoire de la Noueclleefi-ante, contenant la : aecigatimu. découverte : et habitation : faites par les Français ce Indes occidentales. etc., Paris, 1609, in-8° ; 2’.édition augmentée, 1611 ; aveude nouvelles additions, 1618, in-8¢. Cet ou. vrage est raroet curieux. l’auteur y donne d’abord la relation du voyage de Jean Verazzani, envoyé le premier- par leslirançais en Amérique : il parle cusuitedes établissements français dans la Floride ; drlîexpédition de Villegsgnomdans le Brésil ; et de.la*colonie*fondée dans l’Acadie par de Monts. lnsearbot «parait sincère, sensé et impartial. C’est leaémoígnage que lui rend le P. Charlevoix, dont l’autorité est ici däin grand poids. Il entremêle ses *récits d’anecdotes et de remarques littéraires ; et=il.a»..£aie imprimer à la suite de la 5’ édition de Z. 1..ill il prend, à la tête de ces onvnges, le titre de selgneurdéi Stuodehert “Fadela Commun, enfiotaaenals. LES 291

son ouvrage, un recueil de vers qu’il a intitulé les Aime : de la Nouvelle-France, parce qu’il les avait composés pendant son voyage en Amérique ; 2° le Tableau de la Suisse. auquel sont décrite : lee singularités des /1 lpea. Paris, 1 618, in-4° de 79 pages. Cet ouvrage est écrit en vers fort plats et fort ennuyeux ; mais on y trouve des particularités intéressantes et qui le font rechercher des amateurs. l’auteur y réfute l’opinion, déjà répandue de son temps, que-le Rhone traverse le lac de Genève sans y meler ses eaux. La description des bains de Pfetfers, qui fait partie de ce livre, avait paru séparément sous ce titre : ter Bain : de Fewea-.etc., sans date, in-«t°, et Lyon, Detournes, 1615, in-4" de 8 pages ; 5° la Chasse aux Anglais dans l’i : le de lilté et au : iége de la Rochelle, et la réduction de cette ville en 1628 ; Paris, 1629, in-8°. W-6.


LESCENE DESMAISONS (tscouas), né à Granville en 1750, était fils d’un oilicier de marine peu favorisé de la fortune. Après avoir achevé ses études à Paris, au collége d’liarcourt, où un de ses parents l’avait fait recevoir boursier, il fut chargé de l’éducation d’un jeune lord, passa plusieurs années en Angleterre, et visita l’Italie avec son élève. Attaché ensuite à quelques légations françaises en diverses cours du Nord, il était de retour à Paris depuis peu d’années, lorsque la révolution éclate. N’ y voyant que le résultat des principes qu’il avait contribué à propager par ses écrits, il s’en montra le zélé partisan, mais jamais il n’en approuve les excès. Sa réputation, ses ouvrages, fruit de vingt ans de voyages et d’études sur les lois et les gouvernements des États qu’il avait parcourus, le firent distinguer parmi les électeurs de 1789 et 1790. Nommé, par le district de St-Joseph dont il était président, l’un des administrateurs de la police en 1789, il eut quelques démélés avec le maire Bailly, qui voulait s’attribuer exclusivement la police des spectacles ; et il mit dans cette alfaire une modération digne d’éloges. Élu, à la fin de 1790, juge de paix du faubourg Montmartre, ce fut lui qui, le premier, fit adopter dans sa section la suppression des barrières et du droit d’octroi. Chargé d’en rédiger la délibération et de la porter au conseil de la commune. qui l’approuva, il le fut aussi de la rédaction de Yadresse qui, présentée à l’assemblée constituante, donna lieu au décret du 19 février 1791. Lorsque la guerre civile qui désolait le comtat Venalsain Gill déterminé l’envoi d’une commission médiatrice dans ce pays, le ministre de la justice, Duport-Dutertre, le fit nommer par Louis XV ! l’un des membres de cette commission avec l’abbé Mulot et ll. Verninac. Arrivés à Orange, les médiateurs y reçurent les députés d’Avignon, de

Carpentras, de Pawmblée électorale de Vaucluse, et de cette armée de Monteux dont le trop fameux Jourdan n’était que le général ostensible. Ils parvinrent in leur faire signer la paix le 14 juin 1791, à renvoyer dans leurs foyers les détachements fournis.par les communes qui avaient pris parti