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blaye comme député de Pontivy, et vota toujours avec le parti conservateur. En 1855, il fut fait général de brigade et commandant de l’école du génie et de l’artillerie à Metz. Il est mort en mars 1857. On lui doit la traduction d’un ouvrage de Congrève sur les fusées de guerre et quelques mémoires sur des questions militaires. Z.

LEQUEUX(Claude), prieur de St-Yves, à Paris, fut un éditeur exact et laborieux. On connaît aussi quelques ouvrages de sa composition, comme : les Dignes Fruits de pénitence, 1742, in-12 ; Tableau d’un vrai chrétien. 1748, in-12 ; le Chrétien fidèle à sa vocation, 17-18, in-12 ; le Verbe incarne. 1759, in-12. Il se rendit éditeur des livres suivants : Instruction : chrétienne : de Sillglin,1756, 6 vol. in-19 ; - lllrége de l’année chrétienne de Le Tourneux, 1756, 6 vol. in-12 ;-Lettre : de la duchesse de la Valliére, avec un abrégé de sa vie pénitente ; - Traités choisi : de St-Auger tin sur la grâce. le libre arbitre et la prédestination, traduits du latin de Foggini, 1757, 2 vol. in-12 ; Sancti Aurelii Augustini de gratia Dei, 1758, 2 vol. in-12 (c’est l’édition latine des Traité : choisis qui pr60èdent) ; — Sancti Prorperi /lquitani. Sancti Leonis magni de gratia Dei, imprimés également sur l’édition faite à Rome par le prélat Foggini, 1760, in-19 ; Œuvres de St-Prosper sur lagrdee, 1761, in-12 (c’est la traduction du volume précédent) ; - Patflun Ecclesiœ de aucitate adultoram satvandoram Comensio. sur l’édition du même Foggini à Rome, 1759, in-12 ; — Traité sur le petit nombre des élus, traduction du Conmnio, 1760, in-12 ; — Sancti Yooni : Presbyteri offieium proprium. 1761, in-12. Lequeux s’occupa aussi de l’édition de plusieurs ouvrages de Bossuet ; il lit paraître l’E :› : po : ition de la doctrine de l’Église catholique. avec une préface historique, 1761, in-12, et les Oraisons funèbres. 1762, in-12, avec un Éloge historique de Bonnet et un catalogue bien fait de ses ouvrages. Il avait préparé une édition de l’Histoire des variations ; mais elle ne parut qu’après sa mort, par les soins de Leroi. Lequeux tut chargé, conjointement avec dom Déforis, d’une édition générale des œuvres de l’évêque de Meaux ; il en donna le prospectus en 1766, et il eût été à désirer qu’il eût pu continuer cette entreprise. Quels que fussent ses préjugés, il était laborieux, et avait de l’instruction et de la critique ; mais il ne lit que préparer l’impression de quelques volumes. On a trouvé de lui des notes manuscrites sur différents ouvrages de Bossuet. Il avait rassemblé des brouillon écrits de la main de ce grand évêque, et d’après lesquels la De/me de la déclaration se trouvait corrigée et refondue presque en entier : ces brouillons n’existent plus, soit qu’on les ait fait disparaître à dessein, soit qu’ils aient été perdus par l’effet de la révolution. C’est d’après une copie de Lequeux que l’on a conservé le précis d’un ouvrage manuscrit de Bossuet, De l’autorité des jugements ecclésiastiques, dont l’originale aussi égaré. Cet éditeur est accusé d’avoir anéanti ce manuscrit, et l’on prétend qu’il se vanta devant l’abbé Riballier de l’avoir jeté au feu. Cette anecdote n’est pas absolument incroyable pour quiconque sait quels étaient les sentiments et les liaisons de Lequeux. Il poussa le zèle jusqu’à prendre part aux folies des convulsions. Il paraît du moins que c’est de lui qu’il est parlé dans les Nouvelles ecclésiastiques du 6 décembre 1757. Il lut trouvé chez une convulsionnaire, et conduit à la Bastille, où il passa fort peu de temps. En 1765, il publia un Mémoire abrégé sur la vie et les ouvrages de Mesenguy, in-12, et un Mémoire justificatif de l’e.’epo : ilion de la doctrine chrétienne, ouvrage posthume du même, in-12. Il mourut le 5 avril 1768, et l’édition de Bossuet fut confiée à dom Déforis seul, qui la gâta par son défaut absolu d’ordre, de critique et de mesure ; par ses notes fastidieuses, par ses digressions

inutiles et par ses sorties contre tous ceux qui ne pensaient pas comme lui : il est certain que ce bénédictin eut défense de continuer. On peut voir ce qui est dit de l’un et de l’autre dans la préface de la nouvelle édition des Œuvres de Bossuet, imprimée à Versailles ; l’éditeur y parle avec éloge des soins et de la capacité de Lequeux, tout en déplorant les préjugés et le manque de goût et de modération de son successeur.

P-c-t.


LEQUEUX (Michel-Joseph), architecte, né à Lille le 25 décembre 1756, fut assassiné le 15 avril 1786 par un jardinier auquel il donnait des ordres en dirigeant les travaux de l’intendance. Lille doit à cet artiste, ainsi enlevé à la fleur de l’âge, plusieurs édifices de fort bon goût, tels que la salle de spectacle, l’intendance et Photel des comptes. C’est aussi sur ses dessins qu’on a élevé le palais de justice de Douai. Z.


LEQUIE (Michel), savant dominicain, naquit à Boulogne-sur-Mer en 1661. À Page de vingt ans il entra dans l’ordre de St-Dominique. Le P. Marsolier lui enseigne les premiers éléments de la langue hébraïque, qu’il sut parfaitement dans la suite, et à laquelle il joignit des connaissances profondes dans l’arabe, le grec et les saintes lettres. Il se lia avec dom de Montfaucon, l’abbé de Longuerue et les savants les plus distingués de son temps. Ses vertus égalaient ses talents et la douceur de son commerce. Il mourut le 12 mars 1755 dans la maison de la rue St-Honoré qu’il habitait depuis longtemps. On a de lui : 1° Défense du texte hébreu et de la version vulgate, servant de réponse au livre (de dom Pezron) intitulé l’Antiquité des temps rétablie, etc., Paris, 1690, 1 vol. in-12 ; 2° l’Antiquité des temps détruite (contre la Défense de l’antiquité des temps que dom Pest-on fit paraître en 1691), Paris, 1695, 1 vol. in-12. Ces deux ouvrages du P. Lequi en commencèrent sa réputation ; on trouva que son antagoniste était complétement battu. 5° Remarques nsr l’Essai du commentaire sur les prophètes (de dom Pezron), dans les Mémoires de Trevoux du mois de mars 1711 ; 4° Nullité des or