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son esprit, une instruction variée, procurèrent alors un peu de consolation à une cour malheureuse qui n’en avait que trop besoin. Il commandait aux Tuileríes le 21 février, à la journée dite du poignards. Louis XVI, délivré un moment de la captivité, récompensa son zèle en nommant Lchoc son ministre à Hambourg, seul agent qu’il eut dans le Nord et dans toute l’Allemagne. Après la catastrophe du 21 janvier 1793, il fut rappelé par la convention, et ensuite incarcéré pendant neuf mois pour avoir donné au roi des conseils utiles par un mémoire qui fut trouvé dans ln fameuse armoire de fer. Les fureurs de la révolution s’étant calmées, Lehoc fut, en 1795, nommée, par le directoire exécutif, ambassadeur extraordinaire auprès du roi de Suède. Depuis l’époque du 18 brumaire, il vécut paisiblement à la campagne, devint membre du collège électoral et président du conseil général du département de l’Oise. Là, profitant des loisirs de la retraite, il s’adonna tout entier aux lettres. Il avait traduit autrefois plusieurs contes de l’anglais, cent sonnets de Pétrarque, écrit deux opéras, un éloge du chancelier de l’Hôpital. En 1801, il composa la tragédie de Pyrrhus, qui fut représentée à la Comédie française le 27 février 1807. Sa muse sexagénaire fut bien accueillie et obtint une mention honorable du jury des prix décennaux. Ce sujet, néanmoins, était délicat et difficile à traiter à cette époque, puisqu’il s’agissait d’un héritier légitime replacé sur le trône de ses pères. Bonaparte crut y apercevoir des allusions et il en défendit la représentation. Lehoc mourut le 15 octobre 18-10, d’une maladie de poitrine. Doué d’un esprit vif, sa conversation était brillante, enjouée. et il conservait la tradition du bon goût du siècle de Louis XIV. Sa veuve et sa fille lui ont fait ériger au cimetière du Père-Lachaise un monument orné d’une longue inscription. J-o-’r.


LEHODEY DE SAULTCHEVREUIL, littérateur et journaliste, publia en 1789, lors de l’ouverture des étals généraux, une feuille intitulée d’abord le Journal des états générant :, puis de l’assemblée nationale, dont Rahaud St-Etienne passa pour être le principal rédacteur. Aucun journal ne rendait un compte plus fidèle des discours prononcés dans cette assemblée, et il eut en conséquence beaucoup de succès ; mais l’établissement du Moniteur, plus étendu et plus fidèle encore, lui porta un coup funeste. Lehodey entreprit en 1791, sous le titre de Logographe, un autre journal pour lequel quatorze copistes recueillaient les débats Iégislatifs, et, parla protection de Louis XVI, eurent à l’assi-inblee une loge particulière. Ce prince, qui faisait les frais du journal, le lisait très-assidûment. Il fut supprimé après la journée du 10 août 1792, sur la dénonciation de Thuriot. Lehodey fut poursuivi et traduit devant le comité de surveillance, par lequel il fut assez heureux de faire accueillir sa justification. Échappé avec peine aux persécutions de 1793, il vit en 1795 un nouvel orage s’élever contre lui par la dénonciation de Louvet, qui l’accusa, à la tribune de la convention, d’avoir tenu des propos contre-révolutionnaires au sujet des députés proscrits au 31 mai. Cette accusation n’eut pas de suites fâcheuses, et elle ne put empêcher Lehodey de devenir en 1799 chef du bureau des journaux et de l’esprit public au ministère de la police, sous Fouché. Il est probable qu’il inspira peu de confiance à ce ministre, qui le priva de cet important emploi en le faisant nommer, peu de temps après la révolution du 18 brumaire, secrétaire général d’une préfecture de la Belgique. Lehodey ne conserva pas non plus fort longtemps cette place, et il revint dans la capitale, où il ne parut s’occuper que de travaux littéraires. Il y mourut le 4 avril 1850. On a de lui : 1° De la conduite du sénat : ou : Bonaparte, ou les Causes de la journée du 31 mars 1814, avec des détails circonstanciés. 1814, in-8° ; 2° Histoire de la régence de impératrice Marie-Louise et des deux gouvernement : provisoires, Paris, 1814, in-8° ; 5" Parallèle et critique impartiale du traduction : des Bucolique : en ver : français de MM. Tino ! et H. de l/illodon, Paris, 1820, in-8°. Z.


LEHONGRE (Étienne), sculpteur, naquit à Paris en 1628. Après avoir étudié son art sous Jacques Sarrazin, il se rendit à Rome, où il demeura six ans. Il tint un rang assez distingué parmi les artistes auxquels Louis XIV confia les embellissements du château de Versailles. Les jardins sont ornés de plusieurs de ses ouvrages, et ils justifient le choix que Colbert avait fait de lui. On remarque entre autres une figure de l’Air. en marbre, de sept pieds de proportion, exécutée sur les dessins de Lebrun ; deux Termes, Vertumne et Pomone ; des Tritons et des Sirènes, en plomb, dans le parterre du Nord, et dans l’allée d’Eau plusieurs bas-reliefs représentant des Fleuves, des Nymphes et des Enfants. qu’il fit en concurrence avec Legros, et dans lesquels il se montra digne d’un tel rival. L’un des quatre bas-reliefs qui ornent la porte Saint-Martin, à Paris, est dû à son ciseau. C’est sur son modèle que fut fondue, en 1690, la statue équestre en bronze, érigée en 1725 à Louis XIV sur la place Royale de Dijon, et qui fut détruite en 1792. C’était l’ouvrage capital de cet artiste. Lehongre avait aussi fait une partie des sculptures du collége Mazarin, aujourd’hui palais de l’Institut. Il fut reçu membre de l’Académie en 1668, et mourut à Paris en 1690. P-s.


LEHRBACH (le comte na), diplomate autrichien, né vers 1750, entra fort jeune dans la carrière politique, et y fit son apprentissage sous le célèbre Kaunitz. Il était en 1792, lorsque la guerre avec la France commença, directeur des atfalres étrangères à Vienne. Envoyé aussitôt en Franconie, ll y lit tous ses efforts pour que l’anocintíon des Cercle : entrat dans la coalition, et, malgré de grandes contradictions, il parvintà réunir ceux de la Souabe. Pour cela, il avait fait circuler un mémoire très-adroit, et dans lequel il montrait avec

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