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sans qui condamnent la comédie. et rÿulalion des prétextes dant on se sert pour la justifier, Orléans, 1817, in-12 ; livre rare et peu connu, qui a échappé aux recherches de Desprez de Boissy, dans son Histoire des ouvrages pour et contre les théâtres publics ; 5° Recueil de cfmliquvs spirituels sur les mystères de la religion, Orléans, in-16. Pierre Lccoo. né en 1708, à Ifs, près de Caen, entra dans la congrégation des eudistes, dont il fut élu supérieur général en 1775. On a de lui : 1° Dissertation théologique sur l’usage du prêt de commerce et sur les trois contrats, Rouen, 1767. 2° Lettres sur quelques poinls de discipline de FEglise, Caen et Paris, 1769. in-12 ; 5° Traité de l’elaI des pwsonnes suivant les principes du droit français el du droit coutumier de la province de Normandie Pour le /’or de la romcieure. Rouen, 1776, 2 vol. in-12 ; 4° Ti-aile des diferentes espère : de biens. Hotton, 1778, in-12 ; 5" Trnilé des actions. Rouen, 1772, in-12. Il a laissé quelques manuscrits sur des matières de piété et de philosophie. L-tr.


LECOQ (Cuantes-lîttnhtau-Ennuxau-Euttzn nc) naquit le 28 octobre 1767 à Torgan, où son père, colonel au service de l’électeur de Saxe, était en garnison. Après avoir reçu les premiers éléments de l’instruction dans la maison paternelle, il fut envoyé à l’école de Meissen, où il resta deux ans, et passa ensuite (1780), comme enseigne dans le régiment de son père. Dès lors, il se distingua par son activité, et parvint au grade de lieutenant en 1788. Il lit avec distinction les premières campagnes de la révolution contre les Français ; mais dans celle de 1795, où les Prussiens resterent immobiles en présence des armées belligérantes, il ne trouva point d’occasion de se distinguer. Il n’en montra que plus d’activité dans les exercices de garnison, introduisant dans sa compagnie les heures d’entretien (uulfrIm1 !ungssluudeu) qui jusqu’alors étaient peu connues ; et il en fit par la une des plus remarquables pour l’instruction. Nommé major en 1800, il put. appliquer sa méthode sur une plus grande échelle. Il commandait, en 1806, un bataillon de grenadiers avec lequel il se joignit au corps de Blücher après la bataille d’lena, et se dirigea sur l’oder. Mais à la nouvelle des changements politiques. il quitta les alliés. Wittemberg ayant été forlifié, dans l’intérêt de l’armée française, pour mettre ce point à l’abri d’une surprise, Lecoq en fut nommé commandant, et fit, dans cette position, tout ce qui fut en son pouvoir pour alléger le fardeau de la guerre qui pesait sur les habitants. Le roi de Saxe reconnut le service qu’il avait rendu dans cette circonstance, en le nommant colonel et adjndant général. Uuniversité de la ville lui conféra aussi la dignité de magistrat. En 1809, il prit le commandement d’un régiment d’infanterie qu’il ne garda que fort peu de temps, ayant été placé comme général major a la tête d’une brigade d’infanterie, au commencement de la guerre contre l’Autriche. À l’ouverture de la LEC

campagne, il eut quelques altercations avec te maréchal Bernadotte qui commandait en chef les Saxons. À la bataille de Wagram, il donna des preuves de la plus brillante valeur, fut blessé et eut un cheval tué sous lui. La croix de St-Henri, celle de la Légion d’honneur furent les récompenses des journées des 5 et 6 juillet. Au retour de la guerre d’Autriche en 1810, une nouvelle organisation devant avoir lieu dans l’armée saxonne, Lecoq fut personnellement consulté, puis nommé lieutenant général et commandant d’une division. La formation d’un nouveau corps d’infanterie légère lui ayant été confiée spécialement, il en fit les règlements, et s’occupa avec beaucoup de soin de son instruction. Le roi lui exprima sa satisfaction en le nommant chef du premier régiment d’infanterie légère (1811). Un corps d’armée de 20,000 hommes ayant été mobilisé en 1812 pour agir comme septième corps de la grande armée dans la campagne de Russie, Lecoq fut chargé de l’organiser et prit le co.mandement spécial d’une division, indépendamment du commandement général dont il était investi, commandement qui du reste fut très-restreint, puisque la direction des opérationsetait conttée au général Heynier. Toutefois, à l’ouverture de la campagne, on lui envoya la croix d’officier de la Légion d’honneur pour le dédommager. Après la première bataille contre les Russes (12 août 1812), il reçut la croix de commandeur de St-llenri, bien que son corps n’eút pas don té. Dans tous les autres combats livres pur les Saxons, Lecoq déploya la plus grande bravoure, et sut maintenir dans son corps la discipline, qui commençait à se relacher dans la grande armée. Il cut le bonheur de ramener les débris de ses troupes dans leur patrie, et n’exécuta qu’avec prudence l’ordre qu’il reçut, près de Dresde, de séparer les Saxons de l’armée française, et de les diriger sur Torgau, où il les remit au général Tnielmann. gouverneur de la place, pour aller rejoindre le roi de Saxe, qu’il accompagna à Plauen. En mai 1815, Lecoq ne prit aucune part au combat de Bautzen ; mais. tant que dura l’armistice, il s’occupa de former de nouvelles

troupes avec lesquelles il arriva au camp de Gorlitz dans les premiers jours d’aoùt. Il reprit alors le commandement général des Saxons, et combattit avec distinction dans les malheureuses alfaires de Grossbeeren et de Dennewitz. Comme après le dernier combat le nombre des Saxons était tellement diminué, que de deux divisions on n’en put former qu’une, il remit le commandement au général Zeschau, et se rendit à Dresde, où le roi Frédéric-Auguste l’avait appelé. Le résultat de la bataille de Leipsick ayant amené l’alliance de la Saxe avec les puissances confédérées, les troupes saxonnes furent de nouveau organisées pour la prochaine campagne contre la France. Mais on refusa au général Lecoq toute espèce d’emploi dans l’armée active, sous pré-