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seille la direction du journal la Voix du peuple, qu’il ne garda qu’une année, car il fut enlevé prématurément le 2 septembre 1849. Outre les ouvrages déjà cités, on doit à cet auteur : 1° Histoire de l’amiral Coligny, Paris, 1850, in-8° ; 2° Dictionnaire historique des peuples anciens et modernes, Paris, 1854, in-8° ; 5° Description pittoresque et statistique de Paris au 19e siècle, 1834, in-8° ; 4° Biographie des rois, des empereurs et des papes, 1856 à 1858, 2 vol. in-8° ; 5° Histoire de la révolution française depuis 1789 jusqu’en 1845, Paris, 1846, 5 vol. in-8° ; 6° Histoire des révolutions de l’Europe, Senlis, 1859, in-4° (inachevé) ; 7° Réfutation des idées napoléoniennes, Senlis, 1859, in-8° ; 8° Histoire des rivalités et des luttes de la France et de l’Angleterre, Paris, 1842, 2 vol. in-8° ; 9° Histoire des grands capitaines français, Paris, 1845, grand in-8° ; 10° Catéchisme républicain. Avignon, 1848, in-12 ; 11° Lettre à Mgr le prince Louis Bonaparte, constable de la bonne ville de Londres (1848). Laponneraye avait annoncé une Histoire universelle en vingt volumes, dont il n’a paru que le tome 1er (1845), et une Histoire de France dont douze livraisons seulement ont été mises en vente en 1847. Il avait publié en 1832 une édition avec commentaires de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ; il est l’auteur de la notice historique, des commentaires et des notes que renferment les Œuvres de Robespierre (1842). D’un caractère doux et moral, Laponneraye avait été conduit aux doctrines les plus exagérées par une fausse appréciation des hommes et de la société. On entrevoit déjà dans ses livres le germe des théories socialistes qui ont fait promptement alliance avec les idées démocratiques, et n’ont pas peu contribué à en amener la défaite.

A. M-y


LAPOPELINIÈRE. Voyez Pormtmiùns et Poursumime. LA PORTE. Voyez Ponrs.

LA PORTE (Hippolyte de), littérateur français, né à Paris en 1776, d’une famille distinguée de magistrature qui a fourni plusieurs intendants de province. Il se destinait à suivre la profession de sa famille, après avoir étudié au collége de Juilly, lorsque la révolution éclata. Il quitta alors la France et se rendit en Italie, où il voyagea jusqu’en 1796. Fixe à cette époque à Venise et témoin de la’ chute de son gouvernement républicain, il se hasarda à traverser l’armée française et arriva à Paris pour y assister à la journée du 18 fructidor. Resté caché, il tenta vainement de se faire rayer de la liste des émigrés, et dut repartir pour Hambourg, l’année suivante. Le 18 brumaire lui rouvrit enfin les portes de sa patrie. Hais il évita de se mêler aux événements et se consacra entièrement à la culture désintéressée des lettres. Habitant le plus souvent sa terre de Heslay (Loir-et-Cher), il ne sollicita, même après la restauration, aucun emploi. Il est mort le 29 février 1852. On a de lui dans la Nouvelle Bibliothèque des romans (1805-1805) quelques traductions ou imitations des romans d’Auguste Lafontaine, une traduction en 5 volumes in-12 du roman anglais intitulé la Forêt de Hohenelbe ; une Notice sur le baron d’Autigny ; Souvenirs d’un émigré de 1797 à 1800, Paris, 1845. in-8°. La Porte a coopéré il la nouvelle édition de l’Art de vérifier les dates (voy. Fortia d’Urban) pour l’histoire d’Italie et de la Suisse. Il a fourni un grand nombre d’articles à la Biographie universelle. Z.


LAPOYPE (Jean-François, marquis de), général français, né à Lyon le 31 mai 1758, et mort le doyen de l’armée française. Entré fort jeune dans le régiment des gardes françaises, Lapoype avait déjà le grade de lieutenant-colonel lorsque éclata la révolution. Les dispositions favorables à l’opinion populaire du corps où il commandait, et surtout son antipathie pour la classe nobiliaire, au sein de laquelle il était né, mais dont il avait eu à combattre les préjugés, lui firent embrasser avec ardeur les opinions nouvelles. En effet, Lapoype, devenu amoureux de la fille du célèbre critique Fréron, avait dû lutter contre sa famille pour lui faire accepter ce qu’elle regardait comme une mésalliance. Après le licenciement du régiment des gardes françaises, il s’était fait inscrire dans les rangs de la garde nationale, et en octobre 1791 il avait été appelé au commandement du bataillon de Seine-et-Oise. Envoyé à l’armée, il y devint, l’année suivante, colonel du 104e régiment d’infanterie ; le 10 septembre, il était nommé général de brigade. C’est en cette qualité qu’il figura à la retraite du camp de Maulde, où il combattit constamment à l’arrière-garde et couvrit la marche de l’armée. Envoyé en 1795 à l’armée des Alpes maritimes, il y devint le chef d’état-major du général Biron. Chargé de pourvoir à la défense des montagnes, il s’y maintint avec un faible détachement, malgré toutes les tentatives “ faites pour l’en expulser. Ces faits d’armes lui valurent le titre de général de (division, et bientôt il alla prendre la défense de Toulon. Mais Lapoype n’avait sous ses ordres que peu de troupes, et il dut s’exposer à de grands périls. Il faillit tomber, avec les représentants du peuple Barras et Fréron, son beau-frère, au pouvoir des Anglais ; la ville s’était rendue à l’ennemi. Madame de Lapoype, qui cherchait à fuir vers Paris, fut arrêtée avec ses enfants, et retenue prisonnière à Toulon par les Anglais, pendant toute la durée du siége. Le général français n’en continua pas moins ses opérations. Il commandait la division de l’Est, et parvint à se rendre maître de la montagne de Pharaon, position très-fortifiée qui dominait la ville. Le général Cartaux lui laissa ensuite le commandement en chef, mais à cette époque où les moindres circonstances éveillaient les soupçons du pouvoir, Lapoype se vit bientôt dénoncé. La captivité de sa femme le forçait d’entretenir des relations dans l’intérieur de la ville, et ces relations étaient pour l’autorité