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i ".t 4 rtf - · travail, il était 5 propos ile le’sler, parte qu’il n’a ?•mais abandonné coimtement les’ idées qu’il ui avait suggérées. L’académie, voulant témoigner le haut intérêt qu’elle prenait a ces recherches, décida qu’une des dissertations de Klaproth, qui concernait les Alghans, serait imprimée en dehors de ses sléinoim. À sesfrsis, ainsi qu’un recueil en allemand intitulé Archive : pour la littérature orientale. Klaproth ne s’occupa point’alors de la publication de son voyage. Peut-être l’autorité qui, en Russie, soumet tous les ouvrages à la censure avant qu’ils soient imprimés, arréta-t-elle le sien ; c’est ce qu’il n’a pas expliqué. llais il parait que, quoiqu’il veût été décoré d’un ordre de l’empire et gratillé du titre de conseiller aulique, il ne se trouvait pas’à son aise à St-Pétersbourg. Ses prétentions avaient semblé exagérées ; il n’avait obtenu ent les récompenses, ni les indemnités qu’il réclamait ; toutefois sa capacité bien reconnue lui valait-une grande Considération. À la demande du prince Czartoryski, curateur de l’université de Vilna, il traça le plan d’un•· école spéciale des langues asiatiques pour cet établissement. Il venait d’y être nommé professeur et se disposait à partir. lorsqu’il fut retenu par le ministre de l’insti : uction publique, qui le chargea’de rédiger le catalogue e la riche collection des livres et manuscrits chinois et mandchou appartenant à l’académie. Envoyé à Berlin en 1811 pour y diriger la gravure des différents caractères nécessaires à cet ouvrage, il saisit avec empressement cette occasion de quitter la Russie. En quatorze mois la besogne dont il était chargé fut terminée. Le congé qu’il sollicha en 1812 se fit longtemps attendre ; en l’obtenant, il perdit les titres de noblesse qui lui avaient été conférés, ses titres académiques et les autres faveurs qu’il tenait du gouvernement russe. Cette disgrâce qu’il avait prévue ne diminua nullement son ardeur pour l’étude, quoique l’époque fût peu favorable pour u la’culture des lettres. Il avait commencé, en avril 1812, l’impression de son voyage au Caucase ; les événements de la guerre le forcèrent de l’interrompre, ainsi que ses autres travaux, en 1815. Allu de pouvoir les poursuivre avec sécurité, il alla se réfugier à Warmbrunn, petite ville dans les montagnes qui séparent |a Bohême de la Silésie ; mais bientôt cette province fut envahie, et une partie du manuscrit qu’il expédiait à Berlin fut perdue. Quand les circonstances le permirent, il en acheva l’impression, en 1814 ; puis il voyages en Italie et passa dans l’tle d’Elhe, où il fut bien reçu par Napoléon, qui lui parla avec intérêt de ses voyages et de ses travaux. On a dit que précédemment il avait’fait des démarches pour entrer au service de France, et que ce fut le même motif qui le conduisit auprès de l’empereur. On ajoute que sa demande fut accueillie, et qu’on lui coniia comme essai la rédaction d’un mémoire sur lesli, l)l’édentes

e Lbsùël ssltllqtih qulltabllenl les Pfondëfelde la îussie, mais que ta chate de la putsnnce qu’t avait invoquée ne, lui laissa pas le temps dehehever. Quoi qu’il eaîaoit, on ne le vlt pas changer d’opinion au’gré des circonstances, et toujours ll manllesta une haute estime pourfhomme extraordlnalre auquel ll avait adressé son hommage lorsqu’il était déjà renversé du trône. [testé I Florence dans une position très-dilllclle, Klaproth réunit ses dernières ressources pour venir en Franceî ll arriva vers la fin de 1815 à Paris, qu’il a constamment habité depuis. Le comte Jean Potoçki, dont l’smitié le suivait partout, l’engagea à s’y fixer, en lui représentant que c’était là qu’il trouverait le plus de facilités et de secours de tous genres pour mettre en œuvre les nombreux matériaux qu’il avait rassemblés, et poursuivre ses recherches. Klaproth vivait à Paris d’une manif-re assez précaire, lorsque le baron Guillaume de llumboldt le rencontra, et employa toute l’influence que lui donnait un mérite éminent, encore plus qu’une haute position, pour améliorer le sort de son compatriote. Il ne le connaissait que pour l’avoir vu à Dresde, dans une situation peu heureuse, après la bataille de Leipsick ; il n’ignorait aucune circonstance de son voyage à Porto-l·’erraio ; mais il appréciait ses travaux, ses nombreuses connaissances, et prévoyait tout ce que les lettres devaient attendre de lui par les services qu’il leur avait rendus. Sur sa demande, le roi de Prusse conféra à Klaproth, le ll août 1816, le titre de professeur des langues et de la littérature asiatiques, en lui allouant, outre un traitement considérable, une forte somme pour la publication de ses ouvrages, et la permission de tester à Paris jusqu’à leur achèvement. C’est à cet encouragement que l’on doit plusieurs livres importants, dont il sera question plus tard. Assuré désormais de son avenir, Klaproth se livra sans obstacle à son goût favori. Ses recherches embrassaient la littérature, la géographie de l’Asie, et d’autres sujets. La liste de ses ouvrages, qui terminera cetsarticle, donne le moyen de suivre les progrès de ses études, la marche de ses travaux, jusqu’aux habitudes de son esprit, et d’apercevoir les nombreux résultats auxquels l’ont conduit une ingénieuse sagacité et une méditation persévérante, que secondait une mémoire vaste et sûre. Mais on doit regretter tous les moments qu’il a consacrés à des discussions aussi inutiles au progrès des lettres qrfatlligeantes pour ceux qui s’intéressent à leur gloire. Domlné, on peut le dir, par un amour excessif de la vérité, par une antipathie invincible pour les théories qui ne s’appuyaient pas sur les faits, par une haine implacable pour le charlatanisme, quel que fut son masque, pour Yignorance vaniteuse, ll les poursuivait à outrance. Cependant, il faut avouer que parfois il croyait vqir cette sorte d’ennemis où ils n’étaient pas, erreur et disposition d’esprit d’autant plus facheases qu’ell•s avaient pour pria