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4 HUB l’année suivante son premier médecin. Il s’acquitta de ce double emploi pendant quatorze ans d’une manière très-distinguée. li céda en 1622 aux instances des magistrats d’Ulm, qui. -· cherchaient depuis longtemps à’l’attirer dans cette ville. Il continua de s’y livrer à la pratique de son art, et y mourut le 9 août 1656. L’estime dont il jouissait était si grande que ses confrères lui avaient donné le glorieux surnom d’E: culape de l’/Allemagne. Suivant son panégyriste, il possédait dans un degré supérieur les trois qualités d’un bon médecin, la probité, la doctrine et le bonheur. Ses ouvrages ont été recueillis, Nuremberg, 1660, 5 vol. in-fol. Son second fils en donna une édition plus complète, Gouda, 1661, 5 vol. ln-·1°. On verra, par les titres de quelques-uns de ses écrits, qu’il aimait à diriger ses recherches sur des objets singuliers et curieux : 1° Dissertalio de natura amoris ; additis résolulionibw de cum furori : amatorîî. de philtrîs atque de pulsu amantium, Giessen, 1611, in-4o* ; 2° De tuenda sanitate sludiororum et lilteralorum, ibid., 1615, in-4o ; 5° De causîs ximililudinfs et disrimilitudinis in fœlu, respectu parentum ; résolution quœstionîs de dfverso parla : tempore, imprfmisque quid de septimes tri et oclimeslri parla rentiendum, ibid., 1629, in-4o*. On peut consulter pour la liste de ses autres ouvrages Vander Liuden et les autres bibliographies médicales. Jean Dan. Dieteric prononça son oraison funèbre, que Witte a insérée dans ses Memoriœ medicorum et qui a été imprimée séparément, Ulm, 1656, in-4o.-Jean-Daniel Honst, son fils ainé, né à filessen en 1627, professa la médecine à Marbourg et ensuite dans sa patrie, fut honoré du titre de médecln du landgrave de Hesse-Darmstadt, et se retira à Francfort-sur-le-Mein, où ll mourut le 27 janvier 1685. Il avait été admis à l’Académie ¤ des curieux de la nature sous le nom de Pllamix. Il a laissé plusieurs ouvrages, entre autres : 1° Pltarmacopea galenœchemica catholica, Fraucfo rt, 1651, in-fol. ; elle est beaucoup trop profixe. EQ Deco : obrervationum et cpislolarum analomicarum, ibid., 1656, in-4o* ; 5° Plzysica ltippocratica, - ibid., 1682, in-8o*. On lui doit en outre des éditions très-estimées des Quœstiones medica-légales de Paul Zacchias et des OEuvrc : de Lazare Bivière. — Grégoire Honsr, son frère, né à Ulm le 20 septembre 1626, fut reçu docteur en médecine à l’université de Padoue, professa Panatomie à Giessen, et fut rappelé à Ulm pour y enseigner la physique. Il mourut en cette ville le 51 mal 1661, âgé de 45 ans. On lui est redevable de l’édition la plus complète des OEum-c : de son père ; q il a publié une dissertation De manip, et une autre, De /aixtoa-ia Zibethi ; et, après sa mort, un de ses amis mit au jour ses leçons d’anatomie sous le titre suivant : Specimen wmatomiœ practicœ in academic Giersemx aliquot p/ziliatri : sxlcibitum ; adjccta nm ! quœdam de moxa, Francfort, 1678, inde. W-s.

HORSTIUS (Jacques IIznto, dit), né vers la fin

HOR’ du 16e siècle à Horst, bourg du pays de Gueldre, fut un docte curé de Cologne. Il partageait son temps entre les études pieuses et ses fonctions pastorales, et il mourut, en 1644, à 47 ans. Il a laissé.plusieurs traités ascétiques écrits avec onction et dans un latin élégant ; le principal a pour titre : Paradisus anima : phrislianœ, Cologne, 1644, in-12 ; réimprimé à Louvain, à Bruxelles, etc. Nicolas Fontaine en a donné une traduction française, ou plutôt une paraphrase, sous le nom d°Hcurcs chrétienne :. Paris, 1685 et 1715, 2 vol. in-12. Ces Heures, que la bibliothèque Janséniste ’ accuse d’être calquées sur celles de Port-Royal, furent interdites dans quelques diocèses de France. Horstius a aussi publié, entre autres ouvrages : 1° Une édition, avec notes, des Œuvres de St-Bernard, Cologne, 1641, 2 vol. in-fol. ; Paris, de l’imprimerie royale, 1642 ; et Lyon, 1679, 2 vol. in-fol. L’édition donnée par Horstius, la meilleure et la plus ample qui eût paru jusqu’alors, a servi de base à celle de Mabillon, qui l’a revue, enrichie de notes et rendue plus complète, Paris, 1667, et (sscundis curis) 1690. Les notes d’Horstius sur les Lettres de St-Bernard ont été jointes avec les remarques de Mabillon, dans la traduction française de ces Lettres par de Villefore, Paris, 1715, 2 vol. in-8o. 2° Une édition des quatre livres De Imitation : Christi, suivis de divers opuscules de Thomas à Kempis, avec des notes sommaires, le tout en deux parties, sous le titre de Viator christianus. Cologne, 1645, 2 vol. in-12 ; réimprimé, ibid., 1670, in-24 ; nouvelle édition, Paris. 1804, in-16, où la partie des opuscules est distribuée, comme un seul traité, par livres et chapitres, d’après M. Jauffret, et intitulée De vera sapiential. C’est Horstius qui, pour mieux fixer l’attention du lecteur sur chacune des maximes de l’ouvrage, et notamment sur celles de l’Imüation, a introduit dans le texte, divisé seulement en paragraphes par le jésuite Sommalius, la sous division des mêmes paragraphes en versets, mais sans numéroter ceux-ci à l’instai· des premiers, • comme l’a fait le bénédictin allemand Ehrard â cause des renvois d’une volumineuse table de concordances. L’objet d’Horstius a été, en particuller, de faciliter, par la distinction mécanique des versets, la correspondance des notes qu’il a mises à la marge, et qui forment le précis et comme la substance des maximes du texte. Il s’était proposé de suivre le même mode pour les œuvres ascétiques de St-Augustin et de St-Bernard, ce qu’il i’a as exécuté. Le même esprit d’ordre et de piété) lui a fait placer comme une introduction utile aux livres de l’imitation la Methodus practicalibrorum de Imitalione Christi, ouvrage anonyme du jésuite espagnol Martin de Funcz (voy. Fumaz). Le bénédictin italien Cajétanavait déjà mis cette méthode à la suite de son édition de l’Imitation, mais sans aucune indication d’auteur. Horstius désigne au moins vaguement un auteur anonyme par-l’expression de aoauemq, que l’abbé