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BOB docteur Kippis’sur le même sujet. llorsley se retira volontairement de la société à l’occasion de la réception d’un homme éminent en dignité, réception qu’il désapprouvait hautement ; il fit ses adieux en ces termes : « Je quitte ce temple où la philosophie présidait autrefois, et où Newton fut son ministre. » La controverse qu’il soutint victorieusement contre le matérialisme et la nécessité philosophique dont le docteur Priestley (voy. ce nom) s’était déclaré le champion, et contre les attaques portées à la divinité de Jésus-Christ dans l’Hirtoire des corruption : du christianisme (1), fit un honneur infini à ses sentiments comme à ses talents polémiques. Protégé par sa réputation et par son élève, qui disait que ceux qui défendaient l’Église devaient être soutenus par l’Église, il ne pouvait guère manquer d’obtenir de l’avancement. Il venait d’ètre nommé prébendier de l’église de Gloucester lorsqu’il fut élevé en 1788 au siège épiscopal de St-David, qu’il échangea en 1795 pour l’éveché de Rochester et le doyenné de Westminster. En 1802, il fut transféré à l’éveché de St-Asaph. Son opposition à l’espèce de fureur démocratique qui dominait alors une grande partie des esprits, opposition qu’il manifesta dans ses discours à la chambre des pairs, lui attira quelques sévères réprimandes et éleva contre lui la clameur populaire qu’il méprisa. Sa mort fut, à ce qu’il’parait, l’efl’et du chagrin qu’il ressentit de la perte du lord-chancelier Thurlow (voy. ce nom), son protecteur et son ami. Il avait quitté Londres dans un état de santé parfaite, pour aller à Brighton visiter le noble lord. Il apprend sa mort en arrivant, tombe malade et meurt peu de jours après, le 4 octobre 1806. Horsley était un homme d’une vaste et profonde érudition, orateur et écrivain éloquent, d’un esprit plein d’énergie, mais Grdent, comme on peut en juger par ses écrits ; d’un caractère ferme dans ce qu’il croyait juste, charitable et désintéressé, même jusqu’à l’excès. Les plus importantes de ses nombreuses publications sont : 1° une édition des Œuvre : d’l : aae Newton, 1779-1785, 5 vol. in-1°*. Cette édition, qu’il a accompagnée d’un commentaire, ·est un des ouvrages les mieux exécutés par la typographie anglaise ; elle fut annoncée au prix de cinq guinées, et se vend aujourd’hui dix, ce qui prouve sans doute en sa faveur ; mais ceux qui ont consulté l’édition des Principia. publiée par les PP. Jacquier et Leseur, minimes (voy. ces noms), n’hésitent pas à donner la préférence à cette dernière. 2°* Des Traüé : de controverse, contre le docteur Priestley, imprimés pour la troisième fois avec des additions considérables, en 1795, 1 vol. in-8° ; 5° un traité anonyme très-estimé ll] Il s’attacha surtout à prouver l’ignorance et Pinildélitéide son antagoniste dans les matières sur lesquelles il prononçalt avec tant d’sssursnce. Celui-ci parut d’abord espérer de convertir Horsley et de lui inspirer des remords. Mais, assallll de nouveaux coups, il ne put que t’l.3p•rier en Psecusaat de fslsiûer l’histoire et dsditfamer le carac des morts.

BOB 5 sur les Propriétés des langues grecque et latine, 1796, in-8°* ; 4°* une traduction anglaise du prophète Osée, avec des notes,1801 ; réimprimée en 180-1 avec des additions ; 5°* Euclidis elesoentoruns libri priores 12, ea : Connmandini et Gregorii versionibus latinis, etc., Oxford, 1802, in-8°* ; 6°* Euclidis datoruns liber cum addilansentis necnon Iraclatus alii ad géomelriaus pertinentes, ibid., 1805, ln-8°* (1) ; 7°* des Sermons qui ont été réunis au nombre de neuf, précédés d’une dissertation sur les prophéties du Messie répandues parmi les païens, 1815, in-8° ; 8° des Discours éloquents, prononcés dans la chambre des lords (1795, in-8°*), dirigés en partie contre les principes de la révolution française, contre la traite des nègres, etc. On cite principalement un discours qu’il prononça devant cette chambre dans l’abbaye de Westminster, le 30 janvier 1795, au sujet du supplice de Louis XVI. On a publié depuis la mort de llorsley le livre des Psaumes. traduits par lui de l’hébreu, avec des notes, 1815, 2 vol. in-8°* ; et 2 vol. in-8° de ses Sermons ; ils ont été réimprimés en 1816, Londres, 5 vol. in-8°*.-Housses (Jean), mort le 12 décembre 1751, fut membre de la société royale de Londres et pasteur d’une congrégation de dissenters à llorpeth dans le Northumberland. Il a laissé un ouvrage estimé, imprimé en 1752 sous le titre de Baüonnia romane. divisé en trois livres, où l’on trouve un vaste et savant tableau des vestiges des monuments romains dans la Grandc-Bretagne. S-n.

HORST (ünéconas), médecin saxon, neveu de Jacques Horst, célèbre par’ses talents dans l’exercice de la même profession (2), naquit à Torgau le 5 novembre 1578. Après avoir terminé ses cours à l’université de Wittemberg, il prit ses degrés en philosophie et alla étudier la médecine à Bale, où il reçut le bonnet de docteur en 1606. Il fut appelé la même année à Wittemberg pour y enseigner cette science ; mais il donna sa démission quelques mois après, et vint se retirer à Saltzwedel, dans le Brandebourg, où il se livra entièrement à la pratique et avec beaucoup de succès. Le landgrave de Hesse lui offrit en 1608 une chaire à l’Académie de Giessen, et le nomma · ll) Horsley a été plus qu’éditer de l’ouvrage d’Apollonlua ; il • l’a restauré d’après un mémoire succinct qui a été accidentellement conservé dans les recueils mathématiques de Pappus.-Son édition des œuvres de Newton est plus remarquable par l’élégance que par le mérite du fond. On a trouvé qu’il ne s’était pas suffisamment préparé à ce grand travail, et qu’il était resté inférieur à quelques-una de ses devanciers. Il a été plus heureux dans ses éditions d’Buclide, quoiqu’il se soit fait tort en affectant de déprécier celle qu’avait donnée son prédécesseur Simson, laquelle avait été généralement bien accueillie dans le monde savant, et dont l’illustre géomètre Lacroix a dit qu’elle u devait être regardée comme un événement important a dans l’histoire de la géométrie. n L’Buelide, très-élégamment imprimé à la presse de Clarendon, a été apprécié dans un article de l’Ediaburgh Review de 1804, et l’éditeur jugé avec sévérité, en raison des hautes prétentions qu’il atïlchait. ’ Z. (2) Jacques Horst à Bublié un traité qui appartient à l’histoire du somnambulisme s natura et cassis aoclaasbuloruas, sets ecrans qui dornsienlss ambulant, Lelgslck, 1596, ln-8° ; et un autre traité sur la fameuse dent d’or, s aurea deals asaxillarl pusri Silesii, ibid., 1696, tu·8°.