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ecclésiastique : Kerkelijke Geographie, etc., 1778, 5 cahiers, avec des cartes ; on y trouve un peu moins d’exactitude que dans l’ouvrage précédent. 3o Une topographie de la Hollande : Nieuwe Geographie van de vereenigde Nederlanden, en plusieurs volumes, pour faire suite à la géographie de Busching. 4o Une nouvelle édition de la Géographie de Hubner, 1769, 6 vol. Bachiène fut nommé, en 1758, membre de la société des sciences de Harlem. Il mourut en 1783, après une longue maladie.

— Son frère, Jean Henri BACHIÈNE, né en 1708, fut également prédicateur et ministre. Il se distingua dans la littérature sacrée, et fut appelé successivement a Driel, Almelo, Amersfort, et à Utrecht. Il mourut en 1789, âgé de 81 ans. Ses ouvrages roulent sur la morale et la théologie ; ils sont écrits en hollandais ; en voici les titres : 1o Eerste Beginzelen dèr goddelijke Waarheden, 1739 ; 2o Leerreden over zenhanja ; 3o de Leer der sacramenten, etc., 1771.

— Son fils, Philippe-Jean BACHIÈNE, fut pasteur a Jutphaas, puis a Utrecht, où il enseigna aussi la théologie avec beaucoup de succès, depuis 1776 jusqu’en 1797, époque de sa mort.

D-g.


BACHINI. Voyez Bacchini.


BACHIUS (J.-A.). Voyez Bach.


BACHMANN (Jean-Henri), conseiller intime et archiviste du duc de Deux-Ponts, né à Feuchtwangen, le 13 janvier 1719, mort à Deux-Ponts, le 13 juillet 1786, s’est livré a des travaux utiles et étendus sur la généalogie de la maison de Deux-Ponts, sur le droit politique de ce duché, et sur ses archives qu’il avait mises en ordre, d’après une classification consignée dans son Droit politique du palatinat de Deux-Ponts, Tubingen, 1784, in 8o, avec dix tableaux synchronistiques de la généalogie de la maison de Deux-Ponts. Cet ouvrage est fort estimé en Allemagne, comme éclaircissant beaucoup de questions sur l’histoire et le droit politique d’une partie de cette vaste contrée. Bachmann, zélé défenseur des intérêts de la maison qu’il servait, s’était déjà fait connaître par un ouvrage polémique intitulé : Exposition des droits par fidéicommis de la maison palatine en général, et du duc régnant de Deux-Ponts, sur les pays et les sujets laissés par feu Maximilien-Joseph, électeur de Bavière, avec 64 documents et une table généalogique, Deux-Ponts, 1778, in-4o. Il a aussi publié Douze Chartes, pour servir à l’histoire de la captivité de Philippe le Généreux, landgrave de Hesse, tirées des archives de Deux-Ponts, et accompagnées de notes, Manheim, 1767, in-8o, et quelques autres écrits de circonstance.

— BACHMANN, professeur d’histoire et de poésie à Marbourg, dans le 16e siècle, a composé plusieurs ouvrages pour l’éducation, et entre autres : Compendium prœceptionum poeticarum, ibid., 1610, in-8o, longtemps en usage dans les écoles, et souvent réimprimé.

G-t.


BACHMANN (le baron Jacques-Joseph-Antoine-Léger de), major général des gardes suisses au service de France, naquit en 1733, à Naefels, dans le canton de Glaris, d’une famille féconde en officiers de mérite, et l’une des plus distinguées de

BAC

la Suisse (1)[1]. Il entra de bonne heure dans un des régiments que sa patrie avait alors au service de France ; fit avec ce corps toutes les campagnes de la guerre de sept ans en Allemagne ; fut blessé plusieurs fois sur le champ de bataille, et parvint successivement aux grades de colonel et de major général des gardes suisses. C’est en cette qualité qu’il se trouvait à Paris le 9 août 1792, lorsque tout annonçait une attaque prochaine des Tuileries. Le général Bachmann vint aussitôt avec sa troupe pour défendre le roi. On connaît les résultats de la journée du 10 août, et tout le monde sait combien les Suisses se signalèrent par leur bravoure et leur fidélité. Bachmann ne cessa pas de les diriger et de leur donner l’exemple du courage. Il fut arrêté et conduit d’abord à la prison de l’Abbaye, puis à la Conciergerie. Mis en jugement devant l’affreux tribunal qui fut institué à cette époque, et que l’on appela le tribunal du 10 août, il voulut, en sa qualité de Suisse, décliner sa juridiction ; mais le commissaire national fit passer outre. À l’une des audiences, la populace se porta en foule dans la salle, demandant la tête de l’accusé. Bachmann conserva la plus grande tranquillité, et descendit du fauteuil où il était assis, comme pour se livrer à la multitude. Immédiatement après, on prononça sa condamnation, qu’il entendit avec le plus grand sang-froid. Il fut exécuté sur la place du Carrousel, le 3 septembre 1792, dans le moment même où l’on égorgeait ses compatriotes à la prison de l’Abbaye. Le baron de Bachmann était d’une taille et d’Une beauté extraordinaires.

M-d j.


BACHMANN-ANDERLETZ (le baron Nicolas François de), frère du précédent, né le 27 mars 1740, à Naefels, entra au service de France à l’âge de neuf ans comme sous-lieutenant, parvint successivement au grade de capitaine, et fit en cette qualité la guerre de sept ans dans le régiment de Witmer. Il y donna, dans plusieurs occasions, des preuves de talent et de courage. Devenu major en 1768, il fut dès lors considéré comme l’un des officiers les plus instruits de l’armée ; et souvent le ministère le consulta pour les ordonnances et les règlements destinés à fixer les manœuvres de l’infanterie. Ce fut lui qui dirigea, en 1769, au camp de Verberie, les mouvements de quatorze bataillons allemands et suisses qui manœuvrèrent sous les yeux du roi Louis XV. Après la mort de Salis, son régiment fut donné à Bachmann, qui conduisit ce corps à Paris au commencement de juillet 1789. Il était campé au champ de Mars le 13 de ce mois, sous les ordres de Besenval, et sa troupe faisait partie de l’armée placée sous le commandement du maréchal de Broglie, qui la dirigea si mal. Une dépendit pas de Bachmann, sans doute, qu’elle ne fit davantage pour la défense de la monarchie ; et lorsque les derniers coups furent portés au trône de Louis XVI, dans la journée du 10 août 1792, il donna encore aux bataillons suisses, à côté de son frère, l’exemple du courage et de


(1) Voy. l’Histoire abrégèe des officiers suisses qui se sont distingués qui se sont distingués aux services étrangers, par l’abbé Girard, Fribourg, 1781, t. 1, p. 48.

  1. Voy. l’Histoire abrégèe des officiers suisses qui se sont distingués aux services étrangers, par l’abbé Girard, Fribourg, 1781, t. 1, p. 48.