fructueux, aussi curieux et aussi pénible que ceux de la mer du Sud, de la Californie et de la baie d’Hudson, entrepris à l’occasion de ce célèbre passage de Vénus sur le soleil (voy. CHAPPE et COOK). Le P. Hell avait en des relations avec Mesmer ; et frappé des résultats que celui-ci annonçait avoir obtenus en se servant de pièces d’acier aimanté que ce père lui avait communiquées, il crut pouvoir attribuer à l’aimant même la propriété de guérir les maladies de nerfs, et publia cette opinion, que combattit l’auteur du Magnétisme animal, prétendant que ce qu’il nommait ainsi par analogie était distinct des propriétés de l’aimant. Après avoir contribué pendant une longue carrière à étendre les connaissances en astronomie, le P. Hell mourut à Vienne le 14 avril 1792. Nous indiquerons ici les principaux ouvrages qu’il a publiés : 1o Elementa algebrae Joannis Crivellii magis illustrata, et novis demonstrationibus et problematibus aucta, Vienne, 1745, in-8o ; 2o Adjumentum memoriae manuale chronologico-genealogico-historicum, Vienne, 1750, in-16 ; 6e édition, 1789, in-16 ; 3o Elementa arithmeticae numericae et litteralis ; 3e édition, ibid, 1763, in-8o ; 4o Ephemerides astronomicae ad meridianum Vindobonensem, Vienne, 1757-1786, in-8o, avec gravure. Depuis 1769, le P. Pilgram, adjoint du P. Hell, avait soin de la rédaction de ces Éphémérides, qu’il a continuée après la mort du P. Hell jusqu’en 1793. L.·A. Jungnitz a extrait de ce recueil les Mémoires fournis par l’astronome Hell, et les a publiés en allemand, Breslau et Hirschberg, 1791-1794,4 vol. in-8o, avec gravure. 5o De la célébration de la Pâque, Vienne, 1761, in-8o ; 6o Tabulae solares N. L. de la Caille, cum supplemento reliquarum tabularum, ibid., 1765, in-8o ; 7° Tabulae lunares Tob. Mayer, cum supplemento reliquarum tabularum lunarium D. Cassini, de la Lande, et suis, ibid. eod., in-8o ; 8o De satellite Veneris, ibid., 1765, in-8o ; 9o Observationes astronomicae ab anno 1717 ad annum 1752 factae et ab Augustin. Hallerstein Peckini Sinarum tribunalis mathematici praeside et mandarino collectae, ad fidem autographi Msti edidit, ibid., 1768, in-4o ; 10o De transitu Veneris ante discum soli die 3 jun. 1769. Wardœkusii in Finnmarchia observato. Copenhague, 1770 ; Vienne, 1770, in-8o. On trouve dans cette dissertation extraite des Éphémérides de Vienne pour 1772, les observations de plusieurs amateurs de l’astronomie sur cet événement remarquable, entre autres celles faites par Messier, la Caille, Short, Zanotti, Poleni, Ximenez, le cardinal de Luynes, etc., etc. 11o De parallaxi solis ex observationibus transitus Veneris anni 1769, Vienne, 1773, in-8o. Le P. Hell a voulu prouver dans cet ouvrage que la parallaxe moyenne du soleil est de 8" 70. La Lande a cru cependant qu’elle était un peu moindre. 12o Methodus astronomica, sine usu quadrantis vel sectoris aut alterius cujusvis instrumenti in gradus circuli divisi, item sine notitia refractionis ope solius tubi instructi micrometro filari singula secunda indicante, et in apto ad hunc usum fulcro mobili applicati, elevationem poli cujusvis loci in continento siti accuratissimam definire, ibid., 1776, in-8o, et traduit en allemand dans les Mémoires sur diverses sciences. Vienne, 1775, in-8o ; 13o De la véritable grandeur que le diamètre de la pleine lune ou du soleil semble avoir à la vue simple. ibid., in-8o ; 14o Appendix ad Ephemerides anni 1777 ; Aurorae borealis theoria nova, Vienne, 1776, in-8o, avec cinq gravures. Il n’en a été publié que le premier volume. 15o Monumenta aere perenniora inter astra ponenda, primum Seren. Regi Angliae Georgia Ill, altera viro cel. F. W. Herschel, ibid., 1789, in-8o ; il y en à une traduction allemande par L.-A. Jungnitz, ibid., 1789, in-8o. Le P. Hell publia aussi, pour l’année 1776, plusieurs almanachs, dont un dans le genre de celui de Gotha, un pour la noblesse, un autre pour les enfants, sur la physique, sur la chronologie, etc. Schlichtegroll, dans son nécrologe pour l’année 1792, vol. 1, p. 282-505, a donné une notice très détaillée sur la vie et les travaux de ce savant astronome. — Un frère du P. Hell, ingénieux mécanicien à Schemnitz, inventa, pour les mines de Hongrie, une espèce de siphon à épuiser l’eau, décrit dans les Voyages de Jars et dans les Mémoires de l’Académie des sciences en 1760 (Hist., p. 160). Cette machine est remarquable en ce qu’elle élève l’eau à 96 pieds, en ne dépensant que le double de la quantité élevée, et présente d’autres circonstances curieuses. Voyez aussi le Journal des savants de juillet 1771, p. 499. B-H-D.
HELL (Hommaire de). Voyez HOMMAIRE.
HELLADIUS, grammairien égyptien, natif d’Antinoé, florissait sous Constantin le Grand, au commencement du 4e siècle. Il composa, en vers iambiques, une Chrestomathie, dont il ne nous reste que des fragments recueillis par Photius. A. Schott traduisit ces fragments en latin ; Meursius les enrichit de notes ; et ils furent publiés, après la mort de ce dernier, à Utrecht, 1687, in-4o, et dans le 10e tome des Antiquités de Gronovius. Fabricius nous a donné, au tome 9 de sa Bibliothèque grecque, p. 504, une nomenclature curieuse des écrivains de l’antiquité cités dans ces fragments. Helladius avait écrit plusieurs autres ouvrages. Photius nous a conservé les titres des suivants:Athènes, l’Égypte, la ville d’Antinoé, la Victoire, la Renommée, l’Exhortation. — HELLADIUS, grammairien d’Alexandrie, vivait sous Théodose le Jeune, vers le milieu du 5e siècle. Il composa un Éloge de cet empereur, une Description des bains de Constantin, un Traité sur l’ambition, et un Lexique grec des mots et des phrases spécialement usités dans la prose, dont Suidas s’est considérablement aidé pour composer le sien. Cet auteur est également cité par Socrate le Scolastique. — HELLADIUS, évêque de Tarse, fut déposé dans le premier concile d’Éphèse; et St-Cyrille refusa de le comprendre dans l’amnistie. Il nous reste sept lettres de lui, recueillies par Chrétien Lupus. — HELLADIUS, évêque de Césarée, fut disciple et successeur de
