tions ; il décrit aussi très-bien le pays et son aspect, et relève les erreurs de quelques écrivains qui en avaient parlé avant lui. On doit regretter la perte d’un vocabulaire de la langue des Indiens du nord, qui contenait seize pages in-fol.; il avait prêté cet écrit, qui fut égaré. Le voyage de Hearne a été traduit dans la plupart des langues de l’Europe ; la traduction française, par M. Lallemand, accompagnée de cartes et de figures, a été imprimée à Paris en l'an 7 (1799), un vol. in-4o ou 2 vol. in-8o. Elle est assez exacte; mais elle offre des incorrections, et peu de connaissance de tout ce qui concerne l’histoire naturelle; il en résulte que des animaux décrits par Charlevoix et autres Français qui ont visité le Canada, ne sont pas désignés par les noms qui leur appartiennent, et qui sont reçus dans notre langue.
E—s.
HEATH (James), historien anglais, né à Londres, en 1629, et fils d’un coutelier du roi, fut expulsé, en 1648, de l’université d’Oxford, par les commissaires du parlement, comme partisan de la cause royale. Après avoir dissipé son patrimoine, il se maria, eut plusieurs enfants, recourut à sa plume pour les soutenir, et mourut dans la misère à Londres, en août 1664. Ses ouvrages, quoique dépourvus de méthode et de style, sont encore lus avec intérêt, parce qu’on y trouve des faits qu’on chercherait vainement ailleurs, même dans Clarendon. En voici les titres: 1° Courte chronique de la dernière guerre intestine dans les trois royaumes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, 1661, in-8o ; augmentée ensuite par l’auteur et complétée de 1657 à 1665, en quatre parties, 1663, 1 gros vol. in-8o. John Philips, neveu de Milton, en fit upe continuation de 1663 à 1675; 1676, in-fol. 2° Elégies sur le docteur Th. Fuller, 1661 ; 3° Les gloires et les magnifiques triomphes de l'heureuse restauration de Charles II, 1662, in•8° ; 4° Flagellum, ou la vie et la mort, la naissance et l’enterrement d’Olivier Cromwell, le dernier usurpateur, 1663 et 1665, in-8o, 3° édition, avec des additions; 5° Élégie sur le docteur Sanderson, évêque de Lincoln, 1662 ; 6° Nouveau livre des loyaux martyrs et confesseurs anglais, qui ont enduré les souffrances et les terreurs de la mort, etc., pour le maintien du gouvernement juste et légitime de ces royaumes, 1663, in-12 ; 7° Exposé court, mais exact, des affaires des Pays-Bas unis, 1 vol. in-12.
X—s.
HEATH (Benjamin), jurisconsulte anglais, et greffier (recorder) d'Exeter, mort le 15 septembre 1766, est auteur de plusieurs ouvrages pleins de savoir et d’une excellente critique, entre autres des suivants: 1° Essai de preuve démonstrative de l’existence, de l’unité et des attributs de Dieu ; précédé d’une courte défense de l’argument communément appelé à priori, 1740 ; 2° Notae sive lectiones ad tragicorum Grœeorum veterum, AEschyli, etc., 1752, in-4o. Le principal objet de cet ouvrage est de rétablir le mètre des poëtes tragiques grecs. 5° Révision du texte de Shakspeare, où l’on considère particulièrement les altérations que lui ont fait subir les éditeurs et les critiques les plus modernes, 1765, in-8¤. — Thomas Hearn, son frère, a publié, en 1755, un Essai d’une nouvelle traduction de Job.
X—s.
HEATH (Jacques), graveur anglais, né vers 1766, mort le 15 novembre 1858, à Londres, jeta les bases de sa fortune et de sa réputation en même temps que son ami le dessinateur Stothard. Le superbe Novelits magazine, édité par Harrison et composé de vingt-deux volumes, se feuillette encore avec plaisir et décèle par tous ses détails le haut talent, l’originalité, la hardiesse des deux artistes réunis pour illustrer cette publication. Chaque jour accrut la gloire de l’habile graveur qui, du genre un peu subalterne des illustrations, passa bientôt à la gravure sublime, et qui, entre autres beaux ouvrages, reproduisit par le burin la Mort du major Pearson de West, la Mort de lord Nelson, d’après le même maître, le Soldat mort, copié sur Wright de Derby, un superbe portrait de Washington, et un portrait de Pitt, d’après la statue de ce ministre placée à l’université de Cambridge. Heath a formé plusieurs élèves distingués, parmi lesquels il faut nommer Godefroy de Paris, connu pour avoir gravé le beau tableau de la Bataille d'Austerlitz, par Gérard, Ch. Heath, son fils, auteur de mille pages admirables, et sa fille mistress Hamilton qui ne le cède point à son frère. — HEATH (Charles), imprimeur anglais, fut deux fois maire de Montmouth, et a écrit l' Histoire de cette ville, publiée en l’année 1804. Il est auteur de quelques ouvrages de topographie locale : Description (account) de Piecegfield et Cheptston, 1793 ; Description de l'abbaye de Tintern et du château de Ragland, 1806. Il est mort, âgé de 61 ans, le 1°* janvier 1851.
P—OT.
HEATHGOTE (Ralph), ecclésiastique et magistrat anglais, né dans le comté de Leicester, le 16 décembre 1721, fut juge de paix, vicaire de Sileby, prébendier et premier vicaire de l’église collégiale de Southwel, etc., et mourut le 28 mai 1795. On a de lui: 1° Historia astronomiae sive de ortu et progressu astronomiae, Cambridge, 1746, in-8o; cité avec éloge dans l’astronomie de Long; 2° Esquisse de la philosophie du lord Bolingbroke, 1775; 5° l’Usage de la raison établi en matière de religion. 1775 ; 4° Plusieurs articles importants dans le Dictionnaire biographique anglais, en 11 volumes in-8o, 1761; réimprimé en 1784; 5° The Yrenarch, ou Manuel du juge de paix, 1771 ; réimprimé en 1774 et 1781, avec le nom de l’auteur; 6° Sylva, ou la Forêt, 1786 ; réimprimé en 1788: recueil d’anecdotes dont on n’a que le premier volume. On cite de lui une Lettre à l'honorable Horace Walpole, touchant la querelle entre M. Hume et M. Rousseau, publiée en 1767, et qui fut attribuée à M. Walpole lui-même. — Ralph HEATHCOTE, son fils, fut ministre plénipotentiaire du roi près de l’électeur de Cologne et du landgrave de Hesse-Cassel, et mourut en Allemagne en 1801.
X—s.
