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et d’exploitation des minières et mines d’or et d’autres métaux aux environs de la Céze, du Gardon, de l’Hérault et d’autres rivières de Languedoc, du comté de Foix et du Rouergue, ibid., 1764, in-8°, avec trois planches, indiquant les mines que l’auteur demandait à exploiter. On en trouve l’analyse dans le Journal économique, décembre 1764. Guettard répondit à une note de cet ouvrage dans le même numéro.


GUADAGNI (Léopold-André), savant jurisconsulte, naquit en 1705, à Florence, d’une famille originaire d’Arezzo. Après avoir fait ses premières études avec beaucoup de succès, il fréquenta les cours de l’université de Pise, et y obtint en 1751 une chaire de droit. Il la remplit avec une grande distinction, partagea sa vie entre l’étude de la jurisprudence et celle des antiquités, et mourut le 6 mars 1785, dans un âge très-avancé. Il a publié un Commentaire estimé sur le premier et sur une partie du second livre des Institutes de Justinien, et un recueil sous ce titre : Exercitationes in jus civile, quibus pleraque juris naturæ et gentium principia et alia ejusmodi illustrantur, Pise, 1766, 5 vol. in-4°. Dans le nombre de ses opuscules, qui ont paru séparément, on se contentera de citer : 1° De legibus censoriis ;2° une Dissertation sur le fameux manuscrit des Pandectes florentines, insérée dans les Symbolæ litterariæ de Gori ; 5° De periculis ex copia subsidiorum in litterarum studio cavendis. C’est une déclamation contre l’excessive multiplicité des livres ; mais, depuis qu’on s’en plaint, on n’est pas encore parvenu à trouver le moyen d’en réduire le nombre.


GUADAGNINI (Jean-Baptiste), savant curé italien, naquit en 1722 à Eséno, dans la province de Brescia. Les leçons et l’exemple d’un de ses professeurs de philosophie lui avaient d’abord fait embrasser avec ardeur les opinions de Molina ; mais la lecture des ouvrages de St-Augustin le ramena dans le système opposé, et il devint si zélé pour la doctrine de ce saint Père, qu’il voulut la soutenir lui-même par des thèses publiques dans les écoles des dominicains à Brescia. Ayant été ordonné prêtre, il se livra avec ardeur aux fonctions du saint ministère, dont il se délassait par l’étude des sciences ecclésiastiques, des langues mortes et vivantes, et même en s’exerçant à la poésie sacrée. En 1760 il fut nommé curé de Cividate, dans cette vallée du Brescian, qu’on appelle Val Camonica, et ensuite archiprêtre du canton. Tous les moments que ne réclamaient pas le soin de ses ouailles et les occupations de son archiprêtrise étaient consacrés au travail du cabinet. Outre les ouvrages dont nous allons donner la liste, il composa un grand nombre de dissertations pour le Journal ecclésiastique de Rome. Ses opinions théologiques offensèrent vivement quelques molinistes, et il eut à essuyer de leur part bien des attaques et des persécutions. Cette controverse, très-fâcheuse pour lui, occupa la majeure partie de ce journal en 1796. La sérénité de son âme lui fit supporter avec une résignation édifiante les tracasseries de ses adversaires et les funestes événements de la révolution d’Italie. Il mourut à l’âge de 84 ans, le 21 mars 1806. Les plus remarquables de ses ouvrages imprimés sont : 1° De antique parœciarum origine, Brescia, 1782, in-8° ; 2° Difensa di Arnaldo di Brescia, Pavie, 1790, 2 vol. in-8° ; 5° Due lettere prorenesiche al signor D. Vincenzo Rosa sopra il celibato, Bergame, 1801, 2 vol. in-8°. Il a laissé en manuscrit d’autres ouvrages du même genre. Le professeur Floriano Caldani a publié sur cet auteur, à Padoue, en 1808, un volume in-8° qui a pour titre : Memorie sulla vita e sulle opere di Giambattista Guadagnini, arciprete di Cividate in Val Camonica.


GUADAGNOLO (Philippe) naquit à Magliano, dans l’Abruzze ultérieure, vers 1596. Après avoir achevé ses études, il entra dans la congrégation des clercs réguliers mineurs, et fit profession à Rome en 1612. Il paraît qu’il s’adonna de bonne heure à l’étude des langues orientales ; il acquit la connaissance du grec, de l’hébreu, du chaldéen, du syriaque, du persan et de l’arabe. C’est principalement dans cette dernière langue qu’il a excellé ; le P. Niceron nous apprend qu’il l’enseigna pendant plusieurs années à Rome dans le collége de la Sapience, et qu’il prononça un discours en arabe, le 14 janvier 1656, en présence de la reine de Suède. Guadagnolo mourut à Rome le 27 mars 1656. On lui doit : 1° Apologia pro christiania religione, qua… respondetur ad objectiones Ahmed filii Zin alabedin. etc., Rome, 1651, in-4°. Voici à quelle occasion l’auteur composa cet écrit : le P. Jérome Xavier avait composé, probablement en langue persane, sous le titre de Miroir montrant la vérité, un ouvrage en faveur de la religion chrétienne. Un Persan d’Ispahan entreprit de le réfuter en faveur de l’islamisme, et d’attaquer les principaux dogmes de notre religion. C’est aux objections et aux raisonnements de ce Persan Ahmed, fils de Zein el-abédin, que Guadagnolo répond dans cette Apologie, divisée en quatre parties. Dans la première, il prouve la sainteté de l’Ancien et du Nouveau Testament par l’autorité des pontifes, des conciles et des SS. PP., par le témoignage même de l’Alcoran et des écrivains musulmans ; dans la seconde, il prouve que l’Alcoran n’a jamais été la loi de Dieu, et il puise ses arguments dans les faussetés, les erreurs grossières, les inepties dont ce livre est rempli. Enfin, dans les deux dernières parties, il établit la vérité de la sainte Trinité et la divinité de Jésus-Christ. Cet ouvrage fut sans doute trouvé digne de son but, puisque l’auteur en fit une traduction arabe, qui parut en 1657, in-4°. Si nous devions en croire D. Ant. de Léon Pinelo, il en aurait été publié plusieurs éditions ; mais cette assertion nous paraît fausse. 2° Breves arabicæ linguæ institutiones. Rome, 1642, in-fol. Plusieurs orientalistes avaient, avant Guadagnolo, donné les règles