magne, de Gümpel et d’Otto, liv. 1-16, Berlin, 1819-21 ; 7° Flore dendrologique. Berlin, 1822 ; 8° divers articles, mémoires, etc., dans les Annales de chimie de Crell, dans les Annales de botanique d’Usserl, dans le Journal de botanique de Schrader. Il a édité les Plantes vénéneuses d’Allemagne, de Halle, Berlin, 1801-1805, 2 vol., et les Plantes médicinales de la pharmacopée prussienne par Brandt et Ratzeburg, Berlin, 1829-50, 2 vol.
HAYNER (Chrétien), médecin allemand, né en 1775, fit ses humanités à Leipsick, où il apprit aussi la théologie. Il quitta ensuite cette science, s’étant senti du goût pour la médecine, qu’il étudia dans les universités de Wittenberg, d’Erlang et d’Iéna. Ce fut dans cette dernière qu’il reçut le grade de docteur. S’étant appliqué d’une manière spéciale à l’étude des maladies mentales, il se rendit à Paris, où il suivit les leçons de Pinel et d’Esquirol. En 1806 il fut nommé médecin de l’hospice et maison de correction de Waldheim en Saxe, où l’on reçoit beaucoup d’aliénés et d’épileptiques. Il remplit cette fonction pendant vingt-trois ans. Il fut alors chargé de fonder l’établissementd’aliénés de Sonnenstein, près de Pirna, l’hospice de Waldheim étant en même temps une maison de correction, Hayner sentit les inconvénients que cette réunion devait avoir pour les malades, et il obtint en 1828 que les aliénés fussent transportés au château de Colditz. Ce médecin mourut le 10 mai 1857. Il fut l’un des collaborateurs du Journal de médecine mentale, publié par F. Nasse. Il est encore auteur de deux opuscules en allemand dont voici les titres : 1° Appel aux gouvernements, aux magistrats et aux directeurs des maisons cf aliénés, pour obtenir l’abolition de divers abus qui se commettent dans le traitement des fous, Leipsick, 1818, in-8° ; 2° De la translation des aliénés de la maison de Waldheim dans le château de Colditz, Dresde, 1829, in-8°.
HAYS (Gilles Le), ou plutôt le Hair. sieur de la Fosse. né sans fortune, dans le village d’Amayé, à deux lieues de Caen, n’en reçut pas moins, grâce à des soins bienfaisants, une bonne éducation littéraire chez les jésuites de Caen, et il sut en profiter. Il enseigna la rhétorique, pendant dix ou douze ans, au collége des Arts de cette ville, et fut recteur de son université ; il desservait de plus une cure à la campagne. Dans l’espérance d’améliorer son sort, il se rendit à Paris, où il professa l’éloquence dans les colléges du Plessis, du cardinal Lemoine et de Beauvais, jusqu’en 1606, époque à laquelle il renonça aux fonctions de l’enseignement, pour se charger de la cure de Gentilly. Il y mourut, âgé de plus de 60 ans, le 9 août 1679. Il avait un talent remarquable pour la poésie latine, et mérita plusieurs fois le prix des palinods de Rouen et de Caen. Le savant Huet trouve à ses vers la teinture de l’antiquité (Origines de Caen. chap. 24, p. 597). Ils furent publiés dans diverses circonstances solennelles, mais ils n’ont pas été recueillis. Ceux dont nous avons connaissance tiennent du panégyrique, tels qu’un poëme d’environ trois cents vers hexamètres adressé au roi au commencement de l’année 1658 ; un autre moins considérable à François de Servien, évêque de Bayeux ; un à la reine Christine, à l’occcasion de son arrivée à Paris ; ils sont sur le même mètre. Nous avons trouvé le liais sujet à se répéter, et nous avons reconnut dans ses vers de trop fortes réminiscences des anciens. Au dire d’Huet il s’armait aussi quelquefois du fouet de la satire.
HAYTON, prince de Lampron, forteresse située près de la ville de Tarse en Cilicie, était frère de St-Nersès Lampronatsi, l’un des personnages les
plus distingués de l’l-Église d’Arménie. Son père, Oschin, avait été décoré par l’empereur de Constantinople du titre de sébaste ; sa mère, Schahantoukhd,
était issue de l’antique race royale des Arsacides. En 1169, Hayton succéda à son père dans la souveraineté de Lampron ; il avait épousé quatre ans avant cette époque une fille de Théodose II, prince des Arméniens de la Cilicie. Il ne dépendait point des princes Rhoupenians, et il était, ainsi que ses prédécesseurs, vassal de l’empereur de Constantinople, et par conséquent ennemi des Rhoupenians qui s’étaient révoltés contre les Grecs et qui se regardaient comme les chefs des Arméniens. Hayton avait été décoré, comme Gschin, du titre de sébaste, par l’empereur Manuel Comnène, qui, en outre, lui avait confié la garde de la ville de Tarse. En 1182, Rhoupen II, prince de la Cilicie, profitant de la mort de Manuel, attaqua Tarse et la prit, ainsi que plusieurs forteresses qui étaient dans le voisinage. Hayton, fidèle sujet des Grecs qui lui avaient confié la garde de ces places, fit alors la guerre à Rhoupen ; mais trop faible pour tenir la campagne contre lui, il fut obligé de se renfermer dans sa forteresse de Lampron, où Rhoupen vint l’assiéger
en 1185. Le prince arménien voulait le contraindre
de lui remettre sa forteresse et de se
reconnaître son sujet ; mais Hayton soutint un
siége d’un an ; enfin, réduit à la dernière extrémité,
il fit de grandes promesses d’argent à
Bohemad, prince d’Antioche, pour l’engager à
prendre sa défense ; celui-ci, qui ne voulait pas
ouvertement combattre Rhoupen, lui demanda
sous un prétexte vain une entrevue dans laquelle
il le retint prisonnier. À cette nouvelle, Léon,
frère de Rhoupen, rassembla toutes les troupes
arméniennes pour le venger ; mais de peur de
causer le malheur de son frère, il n’attaqua point
le prince d’Antioche, et fit tomber tout le poids
de la guerre sur llayton. En 1184 il revint assiéger
Lampron et le pressa tellement que Hayton fut
contraint de conclure la paix avec lui ; puis par
son entremise il obtint la délivrance de son frère,
et llayton conserva sa souveraineté. Depuis cette
époque il se montra longtemps le sujet et l’allié
fidèle de Rhoupen et de son frère Léon II, jus-