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1807 ; 25° Vis de l/island. Balle, 1815. Gruher a aussi publié les Considérations sur la dignité de lüimmae. par Heydsureielt. avec les réflexions de Zolliltofer sur le même sujet, Leipsick, 1802, in-8°. Il a donné avec Em-À. mort avant lui, ]’Em-yi-lopódis universelle des sciences et des arts. Leipsick, 1818 et sqq.. in-4°, l’ouvrage le plus considérable de ce genre. Ne pas confondre notre Gruber avec le bénédictin Léonard Gruber, qui enseigne les mathématiques et la philosophie à Salzbourg de 1766à 1769, et qui mourut à Vienne en 1810 Ott 1811. On a de lui : Vcritalis et norítntts ploilosoplticw : piton : (Ratisboune, 1766, in-8°) ; Philosopliia sleasentaris syslernatica (Salzbourg, 1768, in-¿°). J. T-r.


GRUCIIIUS. Voyez Gsoucnv.


GRUDE. Voir Lacroix du Maine.


GRUDIUS (Nicolas), fils du président Nicolas Em-ordi (voy. ce nom), naquit à Louvain, d’où il prit le nom de Grudius. cette contrée ayant été (à ce qu’on prétend) anciennement habitée par les Grudii. Unissaut au talent de la poésie latine celui de l’administration et une profonde connaissance du droit, il remplit, soit dans les Pays-Bas, soit en Espagne, des places distinguées, sous les règnes de Charles-Quint et de Philippe ll. Suocessivement trésorier des États du Brabant, secrétaire de l’ordre de la Toison d’or, dont il était lui-même décoré, et conseiller d’État, il fut encore chargé de plusieurs missions importantes, et se maintint, par la manière dont il s’en acquitta, dans le plus honorable crédit. Pierre Naunius, dans ses mélanges (Miscellaneoruas deces). le loue de son application, de son intégrité, de son caractère loyal et serviable. Le peu de détails que l’on ’a sur la vie de Grudius est tiré de ses poésies, qui forment la partie la plus considérable du recueil publié par Vulcanius, Leyde, 1612, in-12, sous ce titre : Poeasatu et efigies trim» fratraas Brlgorwa (Jean Second, dont ce recueil n’oll’re cependant que sa liegiaa peeamiu regie. Grudius et Adrien Marius). Les poésies que notre auteur a fournies à ce volume sont trois livres d’élégies, dont le premier dans le genre érotique ; trois livres d’épigrammes ; un tÿhendécasyllabes ; deux de Fuuera. ou Cossplaintes funèbres ; un de Mélanges. ou Sylva : ; un d’épîtres. Le président Arnold Nicola ! avait remis à Bonaventure Vulcanius le manuscrit autographe de ce recueil, que l’auteur avait intitulé Olia. ou Loisirs. À la fin de ses Otia. Grudius exprimait le désir de voir aussi réimprimer, sous le titre de ses Nsgotia. les poésies sacrées qu’en 1566 il avait publiées à Anvers che : Guill. Sylvius, avec les corrections qu’il avait lui-même faites à son exemplaire. À la suite de ces poésies sacrées, qu’il avait dédiées au cardinal Gérard de Grousbecq, prince évêque de Liége, se trouvaient des lettres adressées a divers savants espa nols ; une complainte (Nassim) fort étendue sur ãa mort de Marguerite d’Aut|-iche, gouvernante des Pays-Bas, et une CRU

apothéose de Maximilien d’l5gmond, comte de Buren, mort en 1548. Vuleauius et Scrlverius déclarent qu’ils n’ont pu se procurer ce denier recueil. Par les l’ame :-a de Grudius on voit qu’il survéciit non-seulement aux auteurs de ses jours et à ses deux femmes (Anne Cobel et Jeanne lloys), mais encore à la plus grande partie de sa famille, sinon à toute..Elle était composée de cinq frères et d’une sœur, tous, même la dernière, qui lut religieuse, élevés dans l’amour et la eulture des lettres. Jean Second remercie quelque part cette dernière des vers latins qu’elle lui avait envoyés. Grudius doit être parvenu a un âge avancé : il est asse : souvent question dans ses poésies de ses cheveux gris. Il s’était lui-même construit, de son vivant, un tombeau à Alainberg, et la dernière pièce de ses Fuseau est sa propre épitaphe. Les poésies de Grudius nous semblent (quoi qu’en ait dit le P. Niecron) frappées au bon coin, et elle ne sont point déplacées à côté de celles de ses frères. Grudius s’était lié dans ses voyages avec les hommes de lettres les plus considérés de son temps, tels qu’achille Statius, Louis-Ange-André de ltésende, Jérome Vida, etc., et il se plaisait à entretenir une correspondance suivie avec eux. Envoyé à Venise par Philippe II, en 1571, il termina ses jours dans cette ville, où le sénat et le peuple lui flrent des obsèques dignes de son rang. Il-oa.


GRUEBEL (Canisrus), philologue, né en Saxe dans le 17e siècle, consacra la plus grande partie de sa vie à l’enseignement, devint recteur de différents gymnases, et mourut en 1715. On connaît de lui les ouvrages suivants : 1° Øcauns in seeptro. seu de consiliariis. léna, 1676, in-J". C’cattm0 réponse à Samuel Estler. 2° Disserlario rsspossira Jo.-Nic. Iieiatwcio de coujumtione principaux. ibid., 1675, in-4° ; 5° De co :-oasis. ibid., 1679, in-P ; 4° Dísqlrísîlio de lingua Germavtoruas oeleri et kodimua, hlinden, 1690, in-4°. Cette dissertation, qui avait déjà paru vingt ans auparavant, est augmentée dans cette édition. fille est divisés en cinq chapitres. Dans le premier, l’auteur donne la liste chronologique des écrivains qui ont traité des Germains, depuis Pline jusqu’à Putfendorf. Il recherche, dans le second, l’étymologie et le véritable sens du mot germain, qu’il croit pouvoir rendre par prince ou clnjî Dans le troisième, il parle de l’origine de la langue allemande, qu’il fait remonter au miracle de Babel ; dans le quatrième, il indique les moyens de conserver à cette langue sa pureté, et d’en étendre l’usage ; etenfin il traite, dans le cinquième, des changements qu’elle avait déjà éprouvés et de ses différois dialectes. Il y a de l’érudition dans cet ouvrage ; mais on y trouve aussi beaucoup de paradoxes imaginée par l’auteur pour relever encore la gloire de son pays. W—a.


GHUEBER (Jess), jésuite, né vers 1620 à Untx, en Autriche, s’appliqua avec beaucoup d’ardeur à l’étude des mathématiques et sollicita ensuite de