paraître une fois par semaine. 2° Planches d’Histoire naturelle gravées en couleur. Paris, 1757, in-4°. C’est la collection pure et simple, et sans texte, des gravures contenues dans les neuf volumes du Journal (dont il a été plusieurs fois question dans cet article), depuis son origine jusqu’en 1771, époque à laquelle l’abbé Rozier y a introduit les figures gravées en noir. 5° Cours complet d’anatomie. peint et gravé en couleur, et expliqué par Jadelot, Nancy, 1775, in-fol. : l’auteur a réuni dans ce recueil toutes les planches anatomiques qui avaient été gravées et publiées à différentes époques par son père. — Gautier (Jean-Baptiste)[1], fils de Jacques et frère du précédent, mort à Paris en 1786, a donné, sous le titre de Galerie française, une suite de portraits des hommes et des femmes célèbres qui ont paru en France, avec un abrégé de leur vie, Paris, 1770, grand in-4°. On annonçait une livraison par mois, composée chacune de six portraits, et de cinquante ou soixante pages de texte : il n’en a paru que les deux premières livraisons (mai et juin 1770), l’auteur ayant cédé son privilége à Hérissant fils, qui a publié un second volume petit in-foi., 1772, avec des portraits gravés par Cochin. Gautier donna alors la Monarchie française, ou recueil chronologique des portraits de tous les rois et des chefs des premières familles, Paris, 1770, in-4° : entreprise plus malheureuse encore que la précédente, puisqu’il n’en parut qu’une livraison, contenant les portraits (en pied) des six premiers rois, depuis Pharamond jusqu’à Childebert, accompagnés chacun de deux ou trois pages de texte. — Gautier Dacoty (Fabien), cinquième fils de Jacques, né à Paris vers l’an 1750, annonçait, par souscription, en 1781, une Histoire naturelle, ou exposition générale de toutes ses parties, gravées et imprimées en couleurs naturelles : la première partie, contenant le règne minéral, devait avoir de quatre-vingts à cent planches, et devait paraître par livraisons de dix planches chacune, grand in-4° (Journal de physique, avril
1751, p. 521).
GAUTIER DAGOTY (Édouard), fils de Jean-Fabien,
a fait faire quelques progrès à l’art de la
gravure en couleur à plusieurs planches. Cet artiste
a publié, vers 1780, une livraison de 12 estampes
dans ce genre, gravées d’après les tableaux
de la galerie du Palais-Royal ; cet ouvrage, qui
devait avoir une suite, n’a pas été continué faute
de souscripteurs. Ces sujets sont, la Léda, de Paul
Véronèse ; le Cupidon, du Corrège ; la Vénus à la
coquille ; deux autres Vénus ; Jupiter et Io, d’après
le Titien ; l’Amour et Psyché, du Guide ; la Baigneuse,
de le Moine ; Joseph et Putiphar, d’Alexandre
Véronèse ; le St-François, de Van Dyck ; la
Madeleine, de Lebrun, et la Bethsabée, de Bounieu.
Dégoûté du peu de succès de cette entreprise,
Gautier se retira en Italie et mourut à Milan en
1784. — On connaît d’autres artistes du nom de
Gautier ou Gaultier : Léonard Gaussian, graveur
au burin, imitateur de Crispin de Pas, né à
Mayence en 1552. Un a de lui plusieurs estampes
dans le genre de l’histoire, d’après ses dessins,
et d’après différents maîtres. — Nicolas Gaunan,
né à Paris en 1575, a gravé divers sujets de l’histoire
de Henri IV. — Gsunas (Pierre), peintre et
graveur, qui vivait dans le siècle dernier, a gravé
divers sujets d’histoire d’après Solimène ; il s’était
tixé à Naples. P-a.
GAUTIER DE COINCY (1), connu aussi sous le
nom de Dans-Gautier. poète français du 15e siècle,
sur lequel on n’a que des renseignements assez
incomplets, naquit à Amans vers l’an 1177 ; il
embrassa la vie religieuse en 1195, à l’abbaye
St-Médard de Soissons, fut fait en 1214 prieur de
Vic-sur-Aisne, et mourut en 1256, à l’abbaye de
St ;-Médard, dont il était prieur depuis trois ans.
Le recueil de ses chansons est, suivant l’abbé Lebeuf,
un des plus beaux monuments de notre
poésie, sous les règnes de Philippe-Auguste et de
Louis VIII ; ’il en existait des copies dans les bibliothèques
de Notre-Dame de Soissons, de St-Corneille
de Compiègne et du chapitre de Paris.
C’est du manuscrit de St-Corneille que Lebeuf a
tiré la complainte sur l’enlèvement du corps de
Ste-Léocade, qui passe pour un chef-d’œuvre de
naïveté (2). M. de la Borde, dans son Essai sur la
musique. mentionne, parmi les chansons du
15e siècle, celles de Gautier d’Espinais et de messire
Gautier d’Argies, ami de Richard de Fournival.
W—s.
GAUTIER DE MORTAGNE (ll/alterus de Mauritania),
théologien du 12e siècle, disciple d’Aubry
ou Albéric, chef de l’école de Reims, qui depuis
fut évêque de Bourges, ouvrit lui-même une école
publique dans l’abbaye de St-Remi, et ensuite à
Laon, dont il devint évêque en 1155. Il compléta,
par des traités latins sur tordre et le marùsge, le
corps de théologie que son compatriote Hugues
de Mortagne avait entrepris. Outre ces traités
restés manuscrits, d’Achery, dans son Spicilége
(t. 2, p. 459), a conservé cinq lettres de ce prélat,
sur des questions de théologie et de dévotion. On
en trouve des extraits en français, dans le tome 4
de l’Histoire ecclésiastique de Normandie, ouvrage
anonyme, composé par l’abbé Trigan, curé de
Digoville. La cinquième de ces lettres est adressée
au moine maître Pierre : ce maître Pierre est le
célèbre Abailard ; et l’objet de cette lettre est
(ll Coincy, petite ville du Botssonnals, où Gautier était né.
C’est par arreèir que I ? tämtinuateurs du Dictionnaire de Morérl
le nomment matter e otgny
(2) En 1838, M. Maillet a publié, in-8° de 92 pizza, à Rennes, un poème de Qautier de Coiney, sous ce titre : miracle de Tlaeophile, sms en vers au commencement du 13e siècle par Gautier de Coiney, publié pour la première /’oie cfapris un ’ 't del bibl’ tlsè ùlîemsu Ce oëmenh meu : nanuen a to que. p
pas moins de 2,092 vers tandis que le poëme de Rutebeut sur amène sujet ven a que 561. Z-n.
- ↑ Ce personnage ne nous est connu que par la France littéraire de M. Ersch, les Siècles littéraires de Desessarts, le Dictionnaire des Provençals et le Journal des savants, février 1770.