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remarque que les citations contenues dans cet extrait sont loin d’être toujours fidèles. Il convient cependant qu’il lui a été utile pour rétablir plusieurs des lacunes du texte ancien, surtout celles du neuvième livre, qui se trouve mutilé dans tous les manuscrits. L’0›-airon funèbre que Gémiste avait composée en grec pour l’impératrice Cléopé, morte en 1455, n’a été publiée qu’en 1792, par les soins de Fulleborn, avec une autre pièce du même genre (voy. Futtssonm).

G. F-r.


GÉMISTE (Jean), Grec de naissance, s’était réfugié en Italie vers la fin du 15e ou au commencement du 16e siècle. On ignore à quel degré il fut parent du précédent. À l’exemple de plusieurs de ses compatriotes, il cultiva les muses latines. Dans un poëme d’une certaine étendue qu’il nous a laissé, il prend le titre de secrétaire de la ville d’Ancône. Son ouvrage, sous le titre de Protrepticon et pronosticon ad Leonem X. pontificem maximum, imprimé à Ancône au commencement de 1516, a pour objet d’exciter le Saint-Père à se mettre à la tête des princes chrétiens pour aller délivrer la Grèce du joug des Ottomans. Il est en vers héroïques ; et, dans une gravure en bois au frontispice, on voit l’auteur faisant à genoux hommage de son livre au pape. C’est un in-4° de trente-six feuillets non chiffrés, mais avec signatures, caractères ronds. Il est extrêmement rare, et a échappé à la connaissance de la plupart des bibliographes.

M-on.


GEMMA (Regnier), communément surnommé Frisius, ou le Frison, mathématicien et astronome hollandais, était né en 1508, à Dockum en Frise ; il commença son éducation littéraire à Groningue, et l’acheva à Louvain, où il étudia en médecine, et fut reçu docteur en 1542. Il jouit de son temps d’une grande considération comme astronome. Charles-Quint en faisait un cas particulier, et le consulta en plus d’une occasion. La modestie de Gemma l’engagea à se refuser aux propositions de l’empereur, qui aurait voulu l’attirer à sa cour. Il excellait encore à faire des instruments. Il mourut à Louvain en 1555, laissant un fils héritier de sa science et de sa chaire. On a de lui : 1° Arithmeticæ practicæ methodus facilis, Anvers, 1540, in-8° ; 2° De radio astronomico et geometrico liber, ibid., 1545, in-4° ; 5° De annuli astronomici usu, ibid., 1548, in-8° ; -1° De principiis astronomiæ et cormographiæ, avec quelques autres petits traités, Paris, 1547, in-8°, et Anvers, 1548, in-12. Boissière l’a traduit en français, Paris, 1582, in-8" ; 5° De astrolabio catholico et usu ejusdem. Anvers, 1556, in-8° ; 6° Charta sive mappa mundi, dédiée à Charles-Quint, Louvain, 1510. 7° Il a réimprimé, corrigé et augmenté en plusieurs éditions successives, la Cosmographia de Pierre Apianus ; la meilleure est celle d’Anvers, 1684, in-4°, fig. Il en a paru une traduction française à Anvers, en 1544, in-4°, sous ce titre : La cosmographie de P. Apien, traduite par Gemma Frison, mathématicien de Louvain, avec autres livres du même Gemma. Le recueil de consultations, publié par Henri Garet, Francfort, 1592, in-8°, contient Consilia quædam de arthritíde de notre Gemma.

M-on.


GEMMA (Comuzitte), fils du précédent, suivit sans dégénérer la même carrière ; né à Louvain en 1555, il y fut créé docteur en médecine en 1570, et aussitôt nommé pour la professer dans cette université. La peste l’y enleva aux sciences, à la fleur de son âge, en 1579. Le duc d’Albe l’avait appelé peu de temps auparavant à Nimègue, dans le dessein de le consulter. Il a écrit : 1° De arte cyclognomica, tomi III, doctrinal ordintun universaux. manque philosoplziam Hippocratír, Platonir, Galeni et ílrirtotelir, in uniu : communirrimœ ac circula ri : met/rodi.rpeciem re/èrentes, etc., Anvers, 1569, in-1°. Cet ouvrage, dédié à Philippe II, offre à la fois beaucoup de connaissances, d’érudition et de singularité ; il est précédé d’une pièce qui prouve le talent de Gemma pour la poésie latine ; elle est intitulée Menti rerum architectrici. divini amoris et Pryc/ae : Hymeneum Cornelius Gemma. loco lzymni, magici consecravit ; 2° De stella pérégrina, grue.ruperiori anno apparere cœpit, C. Gemma et Gul. Postelli judicia, 1575, in-4° ; 5° De natura : divini : characterinnis, : en raris et admirant : spectaculir, cauris, indiciir, proprietatibus rerum, in partibus.ringulis unioerri, libri II, Anvers, 1575, in-8°, suivi de deux petits traités de médecine, l’un sur un abcès singulier, l’autre sur une fièvre pestilentielle ; 4° De prodigiosa : pecíe matraque cometa : anni 1577. cum atÿuncta explications duorum cha :matum anni 1575, ibitl., 1578, in-12. L’aul ; eur n’est pas éloigné de voir dans la comète qu’il décrit, et qui est celle dont de Thou a fait expressément mention dans le soixante-cinquième livre de son histoire (p. 595 du 7° volume de la traduction française), des pronostics effrayants. D’après la description qu’il en donne, les deux cluumata nous ont paru beaucoup ressembler à deux grandes aurores boréales. L’opuscule est suivi d’une pièce de vers latins intitulée Eidyllion fatali : vicissitudinir in Belgica statu. C’est une églogue dialoguée entre la Sibylla Erytlirœa et la Virgo Belgica. ’ ll-on.


GEMMA (Jus-Barrxsrs), médecin vénitien, disciple de Trincavelli, mort en 1581, fut médecin de Sigismond ll !, roi de Pologne et de Suède, et publia l’ouvrage suivant : Metlzodur rational : nova atque dilucidiuima curandi buboni : carbunculiqua pe : tilenti.r, ` in qua morbi essentia, causœ. signa. IWC’ ¿, ., |gno : ticum, prœcaulio atgue curatio ostenduntur, xvi. 48