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FUR

de cours dans l’université pendant plus de cinquante ans, et il a été souvent réimprimé.

3e Dictionnaire d’antiquités grecques et romaines, Paris, et 1786, petit in-8o. Le rédacteur de cet article, qui s’honorait d’être l’un des anciens disciples de Furgault, en fit paraître une 5e édition augmentée en 1809, gr. in-8o, comme il avait donné, en 1807, la 9e édition de l’Abrégé de la quantité, et, en une édition, de même fort augmentée, de la Grammaire grecque, réimprimée en 1815, Paris, veuve Nyon, in-8o.

4e Dictionnaire géographique, historique et mythologique portatif, ibid., 1776,.petit in-8o ;

5e Les principaux idiotismes grecs, avec les ellipses qu’ils renferment, Paris, 1784, in-8o ; cet ouvrage fait suite à sa Grammaire grecque ;

6e Les ellipses de la langue latine, précédées d’une courte analogie des différents mots appelés parties d’oraison, Paris, 1780, in-12, chez madame Nyon.

J-T.


FURGOLE (Jean-Baptiste), célèbre juriscon ; sulte, naquit à Càsfelferrus, diocèse de Montauq han, le 24 octobre 1690. Son père, notaire estimé, g lui fit, après d’excellentes études, faire son cours ï de droit à Toulouse, où il fut reçu avocat en 1714, au bout de trois années de travaux si assit dus qu’on lui voyait consacrer jusqu’à dix-huit p heures par jour à l’étude de la jurisprudence. Le jeune Furgole porta au barreau le même zèle et P la même exactitude dans ·ses devoirs : pendant t plus de cinq années il refusa toutes les causes qui lui furent offertes à plaider, pour suivre un C plan qu’il s’était tracé, et qui, avec l’assiduité Q aux audiences, remplissait tous ses moments. Z ll ne s’agissait rien moins que de compiler et I de réunir en un corps de doctrine l’ensemble q du droit civil et du droit canon, des ordonnances, des arrestographes et auteurs du ressort à du parlement de Toulouse ; d’allier, en un mot, î la théorie avec la pratique. Ce grand travail l’occupa huit années ; et ce ne fut qu’après l’avoir l entièrement terminé que Furgole crut pouvoir T s’adonner enfin à l’exercice de sa profession : i’aussi les premiers pas qu’il fit dans sa carrière È le signalèrent comme un savant jurisconsulte, F et lui assignèrent le rang distingué qu’il occupa dans le barreau. Sa santé, affaiblie par i l’excès du travail, ne lui permit pas de se livrer longtemps à la plaidoirie ; il se retira dans son i cabinet, et devint eu peu de temps l’avocat conq sultant le plus occupé de Toulouse. La réputation dont il jouissait dans cette ville fut telle, que lorsqu’en 1729 le chancelier d’Aguesseau, dans le dessein de donner à la France le bienfait d’une législation uniforme, envoya plusieurs questions à résoudre, sur la matière des donations, au parlement de Toulouse, les conseillers de cette cour ne crurent pouvoir mieux faire que de charger Furgole de les traiter. Il s’acquitta de cette commission avec tant de succès, que g lorsqu’en 1731 l’ordonnance sur les donations f eut été rendue, il fut invité, par le chancelier

  • Wàguesseau, à rédiger un commentaire en forme

F UR 299 d’observations sur les principales difficultés que pouvait faire naître son application. Furgole s’empressa de déférer à cette invitation : il ne se borna pas à discuter les questions qui naissaient du texte même de la loi ; il y joignit toutes celles qui n’avaient été ni prévues, ni décidées par elle, et qu’une étude approfondie de ses dispositions lui avait fait découvrir. Le résultat de son travail parut en 1733, à Toulouse, en un volume in-folio, sous le titre d’ordonnance de Louis XV, etc.. avec des observation : autorisée : par le : ordonnances, le droit romain et le : arrêt : du parlement. Longtemps après, Furgole en donna une nouvelle édition, qui parut en 1761, aussi à Toulouse, en deux volumes in-4o*, avec des additions très-considérables. Le succès unanime qu’obtint cet ouvrage, et les encouragements du chancelier d’Aguesseau, qui honorait Furgole d’une correspondance suivie, déterminèrent celui-ci à vaincre la répugnance qu’il éprouvait à livrer au public ’ le fruit de ses veilles ; et il fit paraitre un nouvel ouvrage sur des matières canoniques, sous le titre de Traité des curé : primitifs, où l’on examine leur origine, les différentes cause : qui y ont donne lieu, leur : droit :. etc., Toulouse, 1766, 1 vol. in-l*>. Furgole partageait ses occupations entre les soins t qu’exigeait le travail de son cabinet et ceux qu’il donnait aux ouvrages qu’il destinait à mettre au j jour. Depuis longtemps il travaillait à un traité j des testaments et à des recherches sur les substi— Ã y tutions, qui pussent servir de base à une ordon— y " nance générale sur cette matière. A(près avoir ” terminé ces deux ouvrages, il se ren à à Paris pour les présenter au chancelier d’Aguesseau, qui les lui avait demandés. C’est dans cette ville qu’il publia son Traité de : testament :. dont le q premier volume parut en 1745, in-1°*, et fut suivi v de trois autres qui parurent successivement. Cet q ouvrage fut reçu avec autant d’applaudissement q que les précédents, et marqua dès lors la place que Furgole doit occuper parmi les plus savants jurisconsultes français. La nouvelle édition de J Paris, 1779, est beaucoup plus complète que la I précédente, quoiqu’en trois volumes in-f** seule- « ment. Furgole, de retour à Toulouse, y reprit 1 ses travaux ; il mettait la dernière main à un î commentaire sur l’ordonnance des substitutions qui avait été rendue en 1747, et préparait un traité du franc-alleu, lorsqu’il fut appelé par le roi à la place de capitoul de Toulouse. Le surerott d’occupations que cette charge lui imposait q acheva d’altérer sa santé déjà chancelante ; on " le vit cependant continuer encore, malgré ses infirmités, à employer jusqu’à dix ou douze heu- q res par jour au travail ; mais enfin il succomba au, mois de mai 1761, emportant, avec l’estime générale, la réputation d’un des plus habiles jurisconsultes dont la France s’honore. Après sa mort, · son Commentaire sur les substitution : fut publié P par les soins de Poncet de la Grave, en un vo- q lume in-1°*, Paris, 1767 ; et son Traité de la sei