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2 l-’ER pulaires de la France contre le roi. Il fut ensuite envoyé à l’armée des Pyrénées-Orientales, où il reçut plusieurs blessures. De retour à Paris, on l’adjotgnit à Barras, et il eut ordre de marcher contre Robespierre. Ferrand avait pris avec vigueur la défense des Girondins, et sans doute il eût été enveloppé dans leur ruine, si à cette époque on ne l’eùt envoyé à l’armée du Nord, où il montra quelque valeur. Le 21 mai 1795 (1"prairial), il voulut s’opposer aux efforts du peuple qui forçait les portes de la Convention. Un coup p de pistolet lui donna la mort ; on lui coupa la 5 tete ; elle fut mise au bout d’une pique et portée jusque sur le bureau du président, qui était Boisay-d’Anglas. La Convention poursuivit les auteurs de ce meurtre. Un serrurier, qui avait porté aa tete, fut conduit au supplice, mais arrache des mains de la force armée par les habitants du fanbourg 8t··Antoine. Trois autres hommes périrent. Le 11 prairlal, la Convention rendita Ferrand des honneurs funèbres ; Louvet prononça son éloge, quia été imprimé, et on lui érigea un tombeau sur lequel devaient etrscgravéea les dernières paroles qu’il avait prono es. Z.


FERREIN (Anouar), médecin anatomiste, naquit en 1695, à Fresquepeche en Agenols, d’une famille ancienne dans cette province. Il fit avec distinction ses premières études à Agen, au collège des jésuites. Après son cours de philosophie, il fut envoyé par son père à Cahors, pour étudier la jurisprudence ; mais, ne se sentant point de vocation pour le barreau, Ferrein joignit à l’étude du droit celle de la théologie, de la médecine et des mathématiques. La difficulté d’entendre l’ouvrage de Borelli De motu animalium, sans une connaissance exacte de l’anatomie, le porta à approfondir cette science, et par suite il se décida à embrasser la médecine, malgré les oppositions de son père. Il alla dans cette intention à Montpellier, et fit de rapides progrès sous Vieusscns et Deidier. Il était bachelier en 1716, lorsque des affaires domestiques l’ayant appelé à Marseille, il profita de ses moments de loisir pour y donner des cours d’anatomie, de physiologie et d’opérations chirurgicales. Dc retour à Montpellier, il reçut le bonnet de docteur le 27 septembre 1728, et quelque temps après il fut choisi pour remplir la place de professeur vacante par l’absence d’Astruc. En 1751 et 1752, Ferreln dispute cette dernière chaire et celle de Deidier. Quoiqu’il eût été nommé à l’unanimité le premier des trois sujets présentés au roi, la cour ne sanctionna pas le jugement de la faculté de Montpellier : Flzes et llarcot furent choisis. Sensible à cette préférence, Ferreln quitta Montpellier et vint faire è Paris un cours d’anatomie qui eut beaucoup de succès. Vers la fin de 1755, ll partit pour l’Italie en qualité de médecin en chef des hôpitaux de l’armée. Les plaintes qu’il porta sur la mauvaise qualité des médicaments administrés aua soldats nalades oasuèrent son nuppel ;

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FER il fut ensuite envoyé par le gouvernement dans le Vexin français pour traiter une fièvre maligne (la mette). dont il arrêta les ravages. Décide à rester la Paris, il y prit le doctorat en 1758· Dès lors sa vie ne fut qu’un enchaînement de autels. Admis a l’Académle des sciences en 1711, il fut choisi l’année suivante pour remplir la chaire du collège royal, vacante par la mort d’Andry : et la faculté le nomma professeur de chirurgie. En 1758, Winslow ayant demandé un successeur, Ferrein le remplaça au Jardin du roi· ll mettait dans ses leçons beaucoup d’ordre et de méthode : aussi ses cours étaient très-suivis, et il forma de bons e’lèves. Il se lit aussi un nom dans la pratique, qu’il exerça avec éclat pendant fort longtemps. Il mourut d’une attaque d’apoplexie le 28 février 1766, âgé de 76 ans. Tous les écrits de Ferrein se trouvent dans l’Hietoire de l’.1cadé••i• des sciences, · en voici la liste z Sur la structure du foie et de ses vaisseaux, 1753 ; Observation : sur de nouvelles artères et vaines lymphatiques, 1711 ; DI lajormation de la voix de l’homme, 1741. Dodart avait comparé l’organe vocal à un instrument vent ; Ferrein voulut y trouver toutes les propriétés des cordes sonores : nous avons fait voir à l’article Dodart l’erreur de l’un et de l’autre système. Sur les mouaenseutr de la sndchoire inférieures 1711 ; Sur le snouvement des deux mâchoires, 1741 ; Sur la structure des viscéres sommes glandulezw, et particulièrement sur celle des reins et du foie · 1746 : l’auteur combat les systèmes de Ruysch, de Malpighi et de Boërhaave ; Sur l’in /lamssation des viscère : du bas-ventre. 1766 z il prescrit des règles sur l’art de palper los organes abdominaux ; Sar le véritable sexe de ceux qu’o» appelle hennaphrœ dits :. 1767 : il nie avec raison l’existence de l’her• maphrodisme parfait. Après la mort de notre auteur parurent les ouvrages suivants : 1° Cours de médecine pratique, rédige d’après les principe ! P de M. Ferrein, par Arnault de Nobleville, Paris, 1766, 1-781, 3 vol. indi ; 2°* Matière médicale : c extraite des meillem auteurs. et principalement du i traité des médicaments de ïburnefort et des leçpn : de Ferrein, Paris, 1776, 5 vol. ln·12 ; 3° EUmenl : de chirurgie praliqilh 1771, in•12, t. Ã": par les soins de Hug. Gauthier, docteur-régent de la faculté de Paris. R-o-N.


FERBEIRA (Anroano ), poëte, naquit à Lisbonne en 1528, et non à Porto, comme l’ont écrit quelques biographes. Son propre témoignage ne permet pas d’en douter. « Cette cité dit-il dans une de ses épîtres, cette cité où je naquis, cette belle, et noble, et populeuse Lisbonne, si fameuse en Afrique, en Europe, en Asie.

Este cidade em que nasci formosa,
Esta nobre, esta chea, esta Lisboa
Em Africa, Asia, Europa tam famosa.

Il étudia le droit à Coïmbre et devint professeur à l’université de cette ville. Ce poëte est considéré