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un à la congrégation De propaganda fide, plusieurs aux missions dans les Indes, en Perse, en Arménie, en Chine, au Japon, en Tartarie, dans le royaume du Prêtre-Jean, en Asie, en Afrique, en Amérique. Fabricius indique les auteurs qui ont traité des matières qui font le sujet de chaque chapitre. L’ouvrage entier est terminé par un Index alphabeticus episcopatuum christianorum per totum orbem ; cet index est beaucoup plus ample, que celui que l’auteur avait déjà donné dans le tome 12 de sa Bibliotheca grœca ; 11° Hydrothéologie (en allemand), 1731, in-4o, traduit en français (par le docteur Burnand), sous le titre de Théologie de l’eau, ou Essai sur la bonté de Dieu, etc., la Haye, 1741, in-8o ;

12° Bibliotheca latina mediœ et infinœ latinitatis, 1754-56, 5 vol. in-8o. Elle est rangée par ordre alphabétique des noms et prénoms des écrivains. L’auteur tomba malade pendant l’impression du 5e volume, et mourut laissant l’ouvrage incomplet au mot Pogge. Chr. Schoettgen entreprit, en 1738, à la sollicitation de J. Chr. Wolf, de continuer et d’achever l’ouvrage, et donna en effet, en 1746, un sixième volume contenant le reste de la lettre P, et les autres lettres jusques et y compris la lettre Z. Fabricius n’avait laissé que quelques notes sur des feuilles volantes, qui furent communiquées à Schoettgen par Reimar, mais qui étaient si peu de chose, qu’elles ne dispensèrent pas le continuateur de faire un travail et des lectures aussi considérables que s’il eût eu l’ouvrage entier à refaire. Pendant que Schoettgen s’occupait de la préface de son volume, il apprit, par le Journal des Savants (sept. 1745), que l’abbé Laurent Mehus, Florentin, avait aussi projeté d’achever la Bibliotheca mediœ œtatis, avec des suppléments. Il ne paraît pas que ce projet ait eu de suite ; mais J. D. Mansi a donné, à Padoue (1754, 6 petits vol. in-4o), une réimpression du travail de J, A. Fabricius et de Schoettgen ; il a fait des additions à quelques articles, et a ajouté des articles entiers. Ces additions sont désignées par un astérisque. Mansi ne s’est pas contenté de suppléer les omissions, il a fait disparaître les doubles emplois ; il est remarquable que Mansi, habitant l’Italie, ne fasse aucune mention de l’édition projetée par L. Mehus.

Les éditions que Fabricius a données d’un grand nombre d’ouvrages, auxquels il a ajouté des préfaces et des notes, suffiraient seules pour lui mériter un rang distingué dans la république des lettres. Les ouvrages dont Fabricius n’a été qu’éditeur, et qui méritent le plus d’attention, sont :

1° Vincentii Placcii theatrum anonymorum et pseudonymorum, Hambourg, vol. in-fol. À la suite de Placcius et de Deckherr voy. DECKHERR), J. A. Fabricius a fait réimprimer le traité de Fr. Geisler : De mutationum nomine et anonymis scriptoribus, et la lettre de J. F. Mayer, intitulée : Epistolica disserlatio qua anonymorum et pseudonymorum. Farrago obiter indicatnr. Jean Fabricius, au tome 3 de son Historia bibliothecae

FAB

Fabricianœ, p. 159-171, donne des corrections et additions pour les deux volumes publiés par J. Albert Fabricius ;

2e Joannis Mabillonii iter germanicum, et Joannis Launoii de scholis celebribus a Carolo Magno et post Carolum Magnum in Occidente instauratis liber, 1717, in-8o (voy. MABILLON) ;

3e Anselmi Bandurii Bibliotheca nummaria, 1719, in-4o, avec des notes (voy. BANDURI) ;

4e Danielis Georgii Morhofii polyhistor litterarius philosophicus et practicus cum accessionibus Joannis Frikii et Joannis Molleri, 1752, 2 vol. in-4o. La première édition complète de cet ouvrage parut en 1707, in-4o, par les soins de J. Moller, qui l’avait achevé ; ce fut le même Moller qui donna, en la seconde édition avec quelques corrections. Fabricius en donna la troisième édition en n’y fit d’autre augmentation qu’une préface dans laquelle est une notice (en 50 pages) des journaux littéraires. Enfin l’édition de 1747, due aux soins de J. J. Schwab, n’a avec celle de 1732 d’autre différence que celle qui se trouve dans cette notice de journaux que le nouvel éditeur a augmentée d’environ 280 articles ;

5e Bibliotheca ecclesiastica, 1718, in-fol. Fabricius a donné sous ce titre un recueil de plusieurs auteurs qui ont écrit sur les écrivains ecclésiastiques, savoir : St-Jérôme avec l’ancienne version grecque et les notes de plusieurs savants ; Genuade de Marseille ; Isidore de Séville, Ildefonse de Tolède ; Honorius d’Autun ; Sigebert de Gemblours ; Henri de Gand ; l’anonyme de Perpière ; Diacre de Viris illustribus monasterii Casinensis ; Trithème, et l’Auctuarium de Lemire ;

6e Codex apocryphus Novi Testamenti collectus, castigatus, testimoniisque, censuris et animadversionibus illustratus, 1703, 2 vol. in-8o ; 1719, 5 vol. in-8o, contenant les pièces apocryphes qui concernent Jésus-Christ et les apôtres ;

7e Codex pseudepigraphus Veteris Testamenti collectus, castigatus, testimoniisque, censuris et animadversïonibus illustratus, 1713, in-8o, 1722, 2 vol. (voy. aussi ALLACCI, COLOMIES, A. DUCHESNE, D. DURAND, FENELON, S. HIPPOLYTE, LAMBECIUS, SEXTUS EMPIRICUS, G. J. VOSSIUS).

Il avait projeté une édition d’Eunape et une de Dion Cassius ; les notes qu’il a laissées sur ce dernier auteur ont servi pour l’édition qui a paru en 1750. On a imprimé les trois premières feuilles d’Eunape, in-8o ; mais la lenteur de l’imprimeur dégoûta Fabricius, qui n’acheva pas son travail (voy. L B. CARPZOV, t. 7, p. 189). H. S. Reimar, gendre de Fabricius, a donné De vita et scriptis Joannis Alberti Fabricii commentarius, Hambourg, 1737, in-8o, avec le portrait de Fabricius. L’ouvrage de Reimar a été la source où Niceron, Chauffepié, etc., ont puise les articles qu’ils ont consacrés à Fabricius. Dans le premier volume de la première édition de la Bibliotheca grœca on trouve un portrait de J. A. Fabricius, mais il ne ressemble pas à celui qu’on voit en tête de l’ouvrage de Reimar. Il y a aussi un fort beau portrait de Fabricius au-devant du Dion Cassius de Reimar.

A―B―T.