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EYR EYS

Spurzheim, Paris, 1809, 1 vol. in-folio ; 2° Des dispositions innées de l’âme et de l’esprit, par Gall et Spurzheim, Paris, 1 vol. in-8°, 1811 ; 3° Observations sur la phrénologie, par Spurzheim. Paris, 1816, 1 vol. in-8° ; 4° Vues et paysages des régions équinoxiales, etc., par L. Choris, Paris, 1826, 1 vol. in-folio. Il a laissé en outre en manuscrit une traduction de l’allemand du Voyage à Alger, Tunis et Tripoli d’Hebenstreit, en 1 vol. in-8°. L’auteur de cet article a rédigé en 1847, d’après le désir de la Société de géographie, une notice nécrologique sur Eyriès, qui a été insérée dans le Bulletin de cette Société et publiée ensuite à part. D—z—s.


EYRING (Élie-Martin), pasteur luthérien et surintendant de l’église de Rodach en Franconie, né à Neckheim le 17 octobre 1673, mort le 15 octobre 1739, a publié, en latin et en allemand, plusieurs ouvrages, parmi lesquels on ne distingue que le suivant : Vita Ernesti pii ducis Saxoniæ, etc., Leipsick, 1704, in-8°. Ant. Teissier donna un abrégé de cette histoire en français, Berlin, 1707. Eyring avait entrepris un ouvrage plus étendu sur la maison de Saxe, mais il ne l’a point terminé. — Eyring (Louis-Salomon), fils du précédent, adjoint de la faculté de philosophie à Iéna, avait été gouverneur d’un jeune seigneur de Rotenhahn, et mourut à Giessen dans un âge peu avancé, ayant publié les ouvrages suivants : 1° Commentatio de rebus Franciæ orientalis sub Antonio (de Rotenhahn), episcopo Bambergensi, Altdorf, 1732, in-4° ; 2° Vita Sebastiani de Rotenhahn, Iéna, 1739, in-4°. W—s.


EYRINI D’EYRINIS, docteur en médecine, né en Russie dans le 17e siècle, vint s’établir au comté de Neuchâtel et y professa la langue grecque. Il découvrit en 1710 une mine d’asphalte, dans la partie du comté nommée le Val de Travers. C’est une substance bitumineuse, impénétrable à l’eau et dont les anciens ont fait usage comme d’un ciment indissoluble. Eyrini, après avoir constaté, par plusieurs expériences, les propriétés de l’asphalte qu’il venait de découvrir, céda ses droits sur cette mine à un Français nommé la Sablonière, qui obtint, en 1720, un arrêt du conseil d’État par lequel il était autorisé à introduire cette substance dans le royaume, pour l’employer à tels usages qu’il trouverait convenir. L’huile qu’on retire de l’asphalte est utile dans le traitement des maladies de la peau ; et l’odeur qu’elle répand lorsqu’on la brûle suffit pour faire périr les insectes dans une chambre. On lit, dans les mémoires de Trévoux, que la Sablonière fit hommage au roi d’un vase d’asphalte de deux couleurs, orné de bas-reliefs d’un goût exquis, représentant les éléments. On connaît d’Eyrini : 1° Dissertation sur l’asphalte ou ciment naturel, avec la manière de l’employer, et les utilités de l’huile qu’on en tire, Paris, 1721, in-12 de 48 pages ; 2° Description des lois des mines, latin et français, Besançon, 1721, in-12 de 80 pages ; 3° Avis sur l’usage des asphaltes, etc., sans date, in-12 de 60 pages. Le Journal des Savants (avril 1722) ayant rendu un compte peu favorable de la première de ces brochures, l’auteur y répondit par une nouvelle brochure in-12, imprimée à Besançon sous ce titre bizarre : 4° Réponse à un Extrait du Journal des Savants, p. 110, hébraïque, grecque, latine et française ; Asphastasphalia prima, seu invertibilis bituminis veritas ac securitas, cum aliis Asphastasphaliis et alytisteria, ou véritable histoire de la découverte de la mine d’asphalte, sans date (1722), in-12. Eyrini avait, dès 1718, publié en allemand plusieurs opuscules sur le même sujet. Au reste, la découverte d’autres mines d’asphalte, trouvées sur les rives du Rhin et du Rhône, a depuis lors rendu celle du Val-Travers moins importante pour la France. W—s.


EYSEL ou EYSSEL (Jean-Philippe), né à Erfurt en 1652, étudia dans cette ville, ainsi qu’à Iéna, les belles-lettres et l’art de guérir. Il obtint en 1680, à l’université d’Erfurt, le double titre de docteur en médecine et de poëte lauréat. Après avoir exercé pendant quelque temps l’emploi de médecin-physicien à Bocken en Westphalie, Eysel revint en 1684 à Erfurt, où il fut nommé, au bout de trois ans, professeur extraordinaire de médecine. En 1693, la faculté l’admit dans son sein, et l’université le choisit pour occuper la chaire de pathologie ; l’année suivante il remplit celle d’anatomie et de chirurgie ; enfin celle de botanique lui fut également confiée. L’académie des Curieux de la nature le reçut en 1715, sous le nom de Philoxène, et le perdit le 30 juillet 1717. Les ouvrages d’Eysel consistent en courts abrégés sur les diverses branches de la médecine, la plupart écrits sous la forme banale de catéchisme, et en nombreuses thèses qui lui sont généralement attribuées, bien qu’elles portent les noms des candidats qui les ont défendues : 1° Compendium anatomicum, Erfurt, 1698, in-8° ; 2° Compendium physiologicum, modernorum dogmatibus accommodatum, per quæstiones et responsiones distinctum, corporis humani fabricam, quo ad omnes partes, concinne describens, ibid., 1698, in-8° ; 3° Compendium semiologicum, ibid., 1701, in-8° ; 4° Compendium pathologicum, modernorum dogmatibus accommodatum, per quæstiones et responsiones distinctum, corporis humani statum præternaturalem, nempe morbos, causas et symptomata, concinne describens, ibid., 1699, in-8° ; ibid., 1712 ; 5° Compendium practicum, modernorum praxi clinicæ accommodatum, morborum et symptomatum corporis humani curationem succincte complectens, ibid., 1710, in-8° ; 6° Compendium de formulis medicis præscribendis, secundum methodum Gasparis Crameri ; multa experimenta jucundiora atque arcaniora continens, ac junioribus practicis maxime utile, ibid., 1698, in-8° ; ibid., 1710 ; 7° Compendium chirurgicum, ibid., 1714, in-8°. Tous ces abrégés furent publiés collectivement après la mort de l’auteur, sous ce titre : Opera medica et chirurgica, Francfort et Leipsick, in-8°. Parmi les dissertations innombrables discutées sous la présidence d’Eysel, il en est plusieurs qui méritent d’être signalées : 1° De glandularum natura et usu, 1694 ; 2° De spiritu insito, 1697 ;