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des discours choisis de Cicéron. Des personnes bien instruites prétendent que ce fut à la suite d’une conversation que Volney avait eue avec Dupuis, îjgil composa son ouvrage intitulé les Ruines. Dupuis était membre de la Légion-d'Honneur. À ppuljgeî ilesã mort sans lforgune, lassan pour ou rx âge sa veuve a r putation d’un homme probe et d’un savant paradoxal. Dacier, secrétaire perpétuel de la 3° classe de l’Institut a prononcé son éloge. Sa veuve a publié une notice historique sur sa vie et ses écrits. A—s.


DUPUY (Cuves), fils de Clément, avocat au parlement de Paris, naquit dans cette ville en 1565. Il perdit son père avant d’avoir atteint Page de neuf ans ; mais sa mére le fit élever avec soin et le fit étudier sous Turnèhe, Lambin et Dorat ; Cujas lui enseigna le droit. Avant ... v

achevé ses études, il voyagea en Italie, où il se ha d amitié avec la plupart des savants. Itevenu dans sa patrie, il fut reçu conseiller au parlement en 1576. La droiture de son esprit la bonté de son jugement, une érudition profobde, une raiåon supéiíjeurp, lel firent rjegaràder comme l’un es mem res es p us 1 us res esa compatîmes. Il fut l’un des quatorze juges envoyés daiis la Guienne, à la suite du traité de Fleix, en 1580. îepdanttla išévoltel de latligueî il alla se joindre a parie ¢ u ar emeu qui ena : ses assemblées à Tours. ges confrères rendirent hommage äses rares talents en le comprenant dans la crépitation qu’ils envoyèrent à Henri IV. Revenu

dans ses foyers, Dupuy mourut en 159h.Divers

savants qui s’honoraient de son amitié, lui ont consacré des éloges écrits en diverses lanãues. Reneaulme, son parent, les a rassemblés ans un recueil : qui est intitulé : At»p¿i»inzi víri Ctaudii Puteani Tumulas, Paiås, 1607, in-li°. —’r.


DUPUY (Juan), minéralogiste, était né, vers le milieu du 16e siècle, dans le bourg d’Aspet, généralité d’Auch.*ll avait été fréquemment employé par le baron de l’Arboust à la recherche des mines dans ses domaines ; mais la minéralogie ne l’occupait pas exclusivement, puisqu’il s’était fait recevoir docteur en droit, et qu’en 1600 il remplissait la charge de lieutenant principal en la jugerie de Rivière. Acette époque, de nouvelles recherches de mines ayant été ordonnées, elles furent ioussées avec beaucoup d’activité par les soins île Jean de Malus, maître en la monnaie de Bordeaux. Cefut sur les renseignements qu’il tenait de Malus que Dupuy rédigea : Iiecmvche et découz-erte des mmes des montagnes Pyrénées, Bordeaux, 1601, in-12. Cet opuscule, devenu très rare, a été réimprimé par Gobel, dans le 1" volume des Anciens minéralagíslev (10111 France, pages 99-1118. Dupuy promet, dans l’avant-projios, l’H¿.doire nal :/mlle des I’¿,1*ë›.¢.^.~ ; ntms e le n’eistequ’en manuscrit. Il avait le projet décrire (Ie ia DUP 55

Tmnsmulalion des métaux, livre où il « n’a“.. u rait pas été question de faire de l’or sans or, a mais qui aurait été un excellent ouvrage de métallurgie. » Voy.les Anciens minéralogistes,

Î. 2, E. 81"98..“7 ; s

D *PUY (lisser), plus connu sous le nom d’Erycius Pul«*«fnus que sous son nom flamand, Yan :Ie Pulie, naquit à Venlo, dans la Gueltlre, le la novembre 15’íl4. Il lit ses liumanitésà Dordrecht, sa philosophie à Cologne, et vint ensuite étudier le tllroit à Louvain, sous le célèbre.luste Lipse, avec lequel il contracte une étroite amitié. Le désir d’entendre les savants professeurs dont s’honorait alors l’Italie, s’engagea à en visiter les principales académies. Il s’arrêta à Milan pendant quelques mois, et à Padoue, où Pinelli (voy. Jean-Michel Pixacu) lui donna un logement dans sa propre maison. L’année suivante j1601), il accepta une chaire d’éloquence àllfian, et il fut nommé, resque en même temps, historiographe du roi dãîspagne. Deux ans après, il reçut le diplôme de cito ’en romain, et fut agrégé docteur à la faculté tie droit. De si flatteuses distinctions le déterminèrent à se fixer en Italie, et il épousa, en 16011, Marie-Madeleine-Catherine Turria, d’une famille considérée de Milan. Cette alliance lui procura de nouveaux appuis. Cependant, la chaire de belles-lettres de Louvain lui avant été offerte après la mort de Juste Lipse (1606), il saisit avec empressement cette occasion de se rapprocher de son pays et de sa famille. Il remplit cette place pendant quarante ans ; mais ce ne fut ni avec le même succès, ni avec la même réputation que son prédécesseur. Du ny était un homme d’une vaste

lecture, mais cie peu de jugement. Il connaissait bien les niœurs et les usages des anciens, mais c’était à cela que se bornait tout son savoir ; il ne brillait point par l’esprit de critique, et il paraît avoir été xncapah e de concevoir le planun ouvrage d’une certaine étendue. Chaque année il faisait paraître quelques nouveaux opuscules, et son désir d’en accroître le nombre était si grand, qu’il a fait imprimer jusqu’à un recueil des attestations qu’i délivrait à ses élèves. Un trait pareil n’annonce pas autant de modestie (que le prétendent les continuateurs de Moréri. olomiez rapporte qu’un jour, Moret, fameux imprimeur ’Anvers, reprochait à Dupuy qu’il ne mettait au jour que e petits livres. Celui-ci voulut se justifier par l’exemple de Plutarque. Croyez-vous donc, lui répliqua Moret. que ves livres, que je ne puis débiter, soient aussi bons que ceux de Plutarque ? Ifapostrophe était piquante, mais en partie méritée. Dupuy sem le avoir voulu copier en tout Juste Lipse, à qui il ressemblait, dit-on, de liîure ; mais il lui est resté inférieur sous tous es rapports. C’était, d’ailleurs, un lxomme pieux. obligeant, disposé à rendre service ; il se faisait clxérir de ses élèves par sa douceur et par son zèle pour leur in-