Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 12.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

o

O

511 DUP

pas fâché de voir publier par un autre des opinions dont il ne faisait arade qu’au besoin. Ç’est sous les auspices de ba tourmente révolutionnaire que parut l’oríqíne des Cal/cs, qui, dans le princi e, devait faire partie de l’Encyctopédíe mél ludique, et que l’imprimeur n’avait d’abord acquise que pour cet usage. Sans entrer dans un examen détaillé du système de Dupuis et des bases sur lesquelles il est établi, nous devons dire que, malgré les erreurs et les défauts qu’on y remarque, on ne peut nier, sans être injuste, que l’auteur n’ait quelquefois montré une sagacité, une pénétration et une li-Dqsse d’esprit peu communes dans ce genre de critique qui fait servir l’allégorie à l’explication des choses obscures et presque inexplicables. Sans doute il aurait dû se détier d’une méthode tranchante et universelle, comme on se détie d’un remède propre à guérir tous les maux, et emplâtrer avec discrétion la baguette magique de Falégorie explicative. Plusieurs personnes s’attachèrent àrefuter cet ouvrage, tant en France u’eu Hollande et en Italie ; mais toutes ces réfutations ont eu le même sort que l’ouvrage ;

elles sont tombées dans l’oubli. L’ouvrage que Dulaure a publié sous ce titre : des Cultes qui ont prócfide l’i /oláu-ae, l vol. in-8°, peut être considéré comme une introduction nécessaire au livre de Dupuis. Ses autres ouvrages consistent en deux mémoires su ~ les Pëfavg/es insérés dans les tomes 2 et 3 (1798) de la collection de l’Institut (classe de littérature ancienne) ; dans l’un il essaye de prouver par la réunion de tous les faits et de toutes les autorités qu’il a pu recueillir, que les Pélasges étaient une nation

puissante qui, par les armes, la navigation et e commerce, avait formé des établissements et étendu ses ramifications dans presque toutes les parties de l’ancien monde ; dans l’autre mémoire, qui n’a pour bases que des conjectures plus ou moins vraisemblables, il se propose de faire voir que cette nation, sortie originairement de l’Ethiopie, s’était d’abord répandue sur les côtes de l’Afrique, dans la Cyrénaïque, la Libje, etc., et que de là elle avait envoyé des colonies qui, dans les temps antérieurs à l’histoire, avaient civilisé la Grèce, l”Italie, l’Espagne, et plusieurs autres contrées. Nous

avons encore de Dupuis une Divscrtruinn sur le Zodiaque «ln Tant !/ra. La glorieuse expédition des Français en Egjpte venait de mettre les savants à portée de connaître, avec exactitude, plusieurs des monuments de la science sacrée et de l’astronomie des anciens Égyptiens. Des zodiaques sculptés sur les plafonds ou sur les murs « le quelques temples. parureut. À Dupuis, fournir une preuve irrécusable d’une de ses premières hypothèses. La série des signes sur l’un de ces zodiaques commence par le lion, et sur l’autre par la vierge. Or, ces signes avaient dû nécessairement, selon lui. être équinoxiaux on

DUP

solsticiaux à l’époque où ces zodiaques furent tracés, et il en résulte qu’ils l’ont été bien des siècles avant les temps historiques, ce qui confirme l’ex pli ration qu’il donne du zodiaque, et la haute antiquité qu’il lui assigne. Visconti fit voir dans une note que Larcher inséra dans sa traduction d’Hérodote (2° édition, t. 2), ne l’année vague des Égyptiens expliquait parfaitement la disposition des signes dans les zodiaques de Tentyra, sans qu’il soit nécessaire de recourir à une époque si étrangement reculée, où le lion ou la vierge étaient des signes équinoxiaux ou solsticiaux (1). Dupuis n’en tint aucun compte. Il publia son explication du zodiaque de Teutyra, dans la Revue philosophique du mois de mai 1806 (2), et reproduisit les mêmes opinions dans son Mémoire e.rp$ira !›f du zediaque chrzrno/«=gí¢7ue et mythologique, qu’il donna au public dans la même année, 1 vol. in-lt°, avec figures. Cet ouvrage, dans l nel il compare les zodiaques des Grecs et des gyptiens avec ceux des Chinois, des Perses, desArabes, etc., et s’efforce de prouver qu’ils sont originairement les mêmes, présente la même doctrine qu’il avait développée dans l’orí{/ine des Cu/les, et n’en est, gt proprement parler, n’un corollaire ou un appendice. Dupuis avait u, à la 3° classe de l’Institut, un long Mémoire sur la phénix. Il avait cru voir, dans cet oiseau merveilleux, le symbole de la grande année composée de lliôt années vagues, et appelée période sotliiaque ou caniculaire, parce qlue la canicule en ouvrait et en fermait la marc e.Ce mémoire n’a point été imprimé, mais il a été réfute par Larcher, dans un autre mémoire sur le même sujet, et qui doit entrer, ainsi que celui de Dupuis, dans la collection de l’Institut. C’était dans la lecture du poëme de Nonnus, qu’il avait eu le projet de traduire en vers français, et dont il y a même un fragment d’imprime dans le Nom-cl.-llnmnavlz des Muses (année 1805), que Dupuis avait puisé l’idée de son système astronomique. On pourrait même dire que l’oríg ine flv.: Cul*e.¢ n’est qu’un long commentaire de ce poëme. Dupuis, décédé à ls-sur-Til, le 29 septembre 1809, a laissé en manuscrit un ouvrage sur les cosmogonies et les théogonies, qui devait servir comme de pièces justificatives à son Origine des (`ultr›s ; un travail considérable sur les hiéroglyphes égyptiens, dont l’abbé Leblond allait répétant partout que Dupuis avait enfin trouvé l’explication ; des lettres sur la mythologie, adressées à sa nièce, et une traduction ft) Il est pmuré que Yannée vagunilesfiwptiens : irait commencé par l.~ ~îgrne île la vif-uze, amis le rt-: ur ¢Z’i::g us’e ; par l›-signe du Lois, sou-i le rbgiie th- Tilúfire ; 1-2, vu ¢-tïel. l’in-scrzpitou gm-qxequi se l.t eucflrt- : m io«›r›t’t ui au-da-sus ne la porte du temple ne entyra, tltlesîâ que cet et lice fut restau-1* en-is Tzbîne, Les la-¢n{vles¢l’l*lgp’pt-’, v illimiwmem nes anciens. n’ont été m lu-vis. pour la plupart. plrtirulièrenieiit jour re qví a rappm L 5 la svutpvfire des bierogl3.*phes.qu’aprè- «le ’Hugs a«›u›i-ml.-s.(›×›.-n ma même un les hsemsërphfl H» wa ! *NM me moit-e. d’uulreS ou ils ne sontqu’èl»1IIl¢Ylt¿$. V-I. (9) l mprivnñe sêparémentsous le ine de Díw nation sur le zodiaque J: ucmlrrflh, Paris, 1822, 1 vul, ’zi-tt’ avr : : rl Hfifllm.