AVIS DE l’ÉDITEUR.
La 2e édition de la Biographie universelle (Michaud) reprend, pour ne plus l’interrompre, le cours de sa publication.
Elle doit compte au public et à ses souscripteurs des motifs impérieux qui ont déterminé cette suspension momentanée.
En 1852, M. Michaud et sa cessionnaire, madame C. Desplaces, eurent à défendre leur propriété contre les plus grièves atteintes d’une contrefaçon. Elle allait, dans sa réalité, jusqu’à la mise en question de la propriété elle-même. Madame Desplaces aurait acheté ce qui n’était pas à M. Michaud, M. Michaud aurait vendu ce qui appartenait au domaine public.
Deux décisions judiciaires vinrent coup sur coup débouter de leurs réclamations et de leurs droits les légitimes propriétaires de la Biographie Michaud. Si la Cour de cassation admettait la théorie et la jurisprudence nouvelles de ces deux décisions, la propriété de la Biographie avait cessé d’exister.
En face de ces conjonctures effrayantes, les éditeurs, doublement menacés dans la légalité de leur possession exclusive et dans leurs déboursés, crurent devoir au public et se devoir à eux-mêmes d’arrêter les dépenses considérables d’une publication dont la destinée devenait si incertaine, jusqu’à ce que la justice eut définitivement prononcé.
Aujourd’hui enfin les questions sont résolues et la contrefaçon a, deux fois, subi son châtiment.
Cette suspension du moins aura servi à rendre inattaquables et inviolables la situation et les droits de la Biographie universelle.
Il lui reste maintenant à réparer le temps perdu.
Composée de 40 à 42 volumes, contenant la matière de 3 volumes ordinaires in-8°, elle est déjà arrivée à peu près au tiers de son exécution totale. Onze volumes en effet ont déjà paru ; elle met en vente son 12e volume. Le 13e est
