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DUP Guadalquivir, culbuta, le 7 juin, Echavarri, qu’il trouva posté au pont d’Alcolea avec ses bandes indiexplinées, et se présenta devant Cordoue. Les rues étaient bamcadées : il fallut enfoncer les portes, escalader les barricades ; il fallut ursuivre de rue en rue, de maison en maison, liés défenseurs de la ville. La mitraille pleuvait des fenêtres et du haut des toits. Nomire de maisons durent être assiégées comme des forteresses. L’évêché servait d’arsenal et de quartier-général aux Espagnols. Ce fut le point le plus disputé. Les excès de la victoire furent en raison de la résistance. Beaucoup d’habitations particulières furent mises au pillage. C’est le premier reproche qu’ait mérité le général Dupont ; car, ien que ses parlementaires eussent été assassinés, bien que ses troupes fussent affamées, le viol, le vol, les excès de toute nature retombent en pareil cas sur le général qui n’a pas su les prévenir. Il est juste de dire que le Élage de Cordoue fut en partie effectué ar les pagnols eux-mêmes, et que le produit.d)u butin ne monta pas en définitive à plus de six ou sept cent mille francs. Mais, bien que le général l’ait nié plus tard, des vases sacrés avaient disparu dans la lutte : ses propres ordres du jour en font foi. Quoi qu’il en soit, le sac de Cordoue, « exagéré encore par la renommée, n’avait fait que redoubler la haine des Espagnols. Derrière Dupont, entre lui et Madrid, la li ne de communication se couvrait d’insurgés. D attendait à Cordoue les renforts demandés, ignorant encore quo, le 3 juin, la flotte française avait dû se rendre. Il l a prit enfin, et, en même temps, il sut que par géville s’avançait l’armée espagnole d’Andalousie, par Jaën l’armée de Grenade. Cette dernière marchait dans la direction de Baylen, tète des défilés de la Sierra-Morena. Dupont se vit forcé de rétrograder, pour n’être pas coupé de Madrid. Il partit de Cordoue, le 17 juin, encombré, ralenti par les voitures nombreuses portant les blessés et les bagages. Il avait été impossible d’abandonner aux fanatiques Espagnols les blessés du siège de Cordoue. Dupont 11’avait laissé que ceux dont l’état était le plus grave, et les avait confiés à la parole des autorités et du clergé de la ville. Disons ici que l’odieuse accusation portée plus tard contre lui, et qui lui reprochait d’avo1r sacrifié ses blessés, tombe devant les faits. Dupont s’établit à Andujar, position forte, mais qui n’était pas le point vrai à occuper pour gprder les défi és de a Sierra. L’autor1té de Bert ier et de Napoléon lui-même, l’examen des lieux, les résultats du choix fait parDupontpermettentd’affirmer quesa place était à Bay en. ependant le duc de Rovigo, envoyé à Madrid pour compléter l’œuvre de la déchéance, et introniser le roi Joseph, commençait à concevoir des craintes pour le corps de Dupont. Bien qu’ignorant les graves événements du sud, il avait détaché sur la Sierra

DUP 27 la division Védel, forte de 6,000 hommes, et avait porté en avant la division Frère jus- ’ qu’à San-Clémente. Cette dernière, em levée ’ quelques jours aprèsà appuyer le maréchaljllfoncey, ut remplacée par la ivision Gobert. Du 15 au 26 juin, Dupont resta sans nouvellesdel’insurrection à Andujar, faisant des détachements sur Jaën et observant les aborda de Baylen. Sa position devenait critique. Isolé dans un pays ennemi, il avait peineà nourrir ses troupes, que la chaleur énervait et qu’affaiblissait chaque jour la maladie. Cependant la jonction de Védel vint rendre quelque énergie à la division Barbou. Parti de Tolède le 19 juin, Védel avait, le 20, avec 5,000 hommes et onze pièces de canon, culbuté dans la Sierra à Despenaperos les bandes d’Echavarri, avait communiqué avec Dupont et s’était établi à Baylen. Dupont avait ainsi 16, 000 hommes, un peu trop disséminés il est vrai sur sept lieues de terrain. La division Gobert vint porter ses forces à 20,000 hommes. Mais elle apportait de mauvaises nouvelles, la résistance prolongée de Sarragosse et de Valence, le mouvement rétrograde de Moncey surMadrid.. Savary envcgait à Dupont l’ordre de tenir sur la ligne du uadalquivir, mais de ne pas s’engager plus avant. Le ·’|li juillet, on âppritaAn- ’ ujar’arrivée de l’armée de Gren e sous Beding et de l’armée d’Andalousie sousCastaûos. Ce n’étaient plus la des troupes méprisables 2 elles comptaient des volontaires organisés et disciple- ’ nés, et aussi un grand nombre de réguliers, ont trois ré iments suisses. La première était de 1 5,000 hommes, la seconde de20,000. Le 1 5 juillet, les Espagnols attaquent la fois Andujar et la tète de ont de Védel au bac de Menjibar, en avant die Baylen. Ces deux attaques, assez molles, sont repoussées : mais Dupont a fait demander des renforts à Védel ; celui-ci s’exagère-les dangers que court son général, il marche en toute hâte sur Andujar, se faisant rem% placer à Baylen par Gobert avec une faible par- è ’tie de sa division. lci éclate la faute commise ’ par le manque de concentration. On ignore à Andujar ce qui se à Baylen, à Baylen ce qui se passe à Andujar. llenforcé, le 16 au matin, par Védel, Dugnt reçoit avec 16,000 hommes l’attaque des pagnols et les contient aisément. Mais, pendant ce temps, Beding a trouvé le bac de Menjibar défendu seulement par qpelques compagnies 2 il les repousse, marche surylen et rencontre le corps affaibli de Gobert, ui l’arréte et l’eùt rejeté au-delà du fleuve, si Gobert n’était tombé, fusillé à bout portant par un volontaire espagnol. Dufour, œàui remplace Gobert, se retire sur Baylen, et Re ing renonce à l’y suivre. Mais ici se renouvellent les fautes ui découlent d’une faute première. Mal instruit de ce qui se passe, Dupont, qui a appris l’existence e partis es ols du côté e Baeza et de Linarés. dans liiagilerra, signale ces points è