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lsn DU' a philosophique qu’il avait vuiuennent appele « toute sa vie, Duviquet déposa la plume... et « retourna comme il le disait lui-même, ù ses « lions litres (1). » Il mourut cinq ans après, le 30 août 1835. Quand la maladie vint l’avertir qu’il fallait songer à la mort, il était à Clamecy ; mais il ne voulut pas finir éloigné des amis dont les attentions bienveillantes et délicates avaient rendu si heureuse son insoucieuse vieillesse, et il se fit transporter à Paris. Comme écrivain, Duviquet a peu produit, et la liste de ses ouvrages ou plutôt de ses publications est assez courte. On a de lui : 1° Vers sur la paix, 17811, in-8°. 2° Ode sur l’éducation publique, suivie d’une lipitre (voy. la note ci-dessus), 1786, in-12. Ces deux pièces furent publiées sons le nom de l’abbé Du Viquet. 3- Coup ¢t'œit sur les causes et les conséquences de la guerre actuelle avec la France. traduit de l’anglais de lordlšrskine, 1797. Dans la collection des classi nes latins, publiés par Gosselin, Duviquet a dlonne un excellent commentaire d’llorace en latin. Il a eu part au Dictionnaire l’historique commencé par le général Beauvais. Il a publié en société avec M. Duport, une édition de Marivaux, enrichie de commentaires et de notices. En 1825, il a lu à la société des bonnes-lettres, dont il était un des fondateurs, un Discours sur la distinction du genre classique et du romantique. Enfin il est auteur de la Notice sur M. Boulard, ancien notaire, imprimée en tête du catalogue des livres de la bibliothè ne de ce savant amateur. D-n-n.

DUVfh’lEft (Cuuna-Barnaae), ingénieur

civil, naquit, en 1771, à Charleville, où. son père, officier de cavalerie, se trouvait en garnison. Ayant achevé ses études au collé e d’Angers, il y soutint, en 1788, ses thèses ãe philosophie avec un tel succès que, par une distinction toute spéciale, le `eune lauréat fut conduit en triomphe à Pllotell-de-Ville, où ses thèses restèrent dîposées. Admis, l’année suivante, a l’école des onts-et-Chausséfes, il s’y fit remarquer par son application, et sut, grâce à. son heureux caractère, se préserver de tous les écarts si communs aux jeunes gens, surtout dans les temps de troubles. Il sortit de l’école après un concours brillant, et fut aussitôt nomme professeur de mathématiques. A formalisation de l’école Polytechnique, il y fut placé comme répétiteur. lommé, en 1797, in énieur, il fut chargé de diriger, sous les ordres île Bontard, la construction du pont de Nemours. En 1803, Cretet, alors clxrecteungénéral, lui confia les travaux préliminaires du pont de Bonpas sur la Durance, et le succès avec le nel il s’acquitta de cette tache difficile lui valut le titre d’ingénieur en chef Nommé, dans les premiers mois de 1809, ingénieur du département de la Vendée, il se I

f t. Discours de M. J..lama

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trouva chargé de la direction des travaux immenses projetés a la ltoche-sur-You, dont, à raison de sa situation centrale, le gouvernement voulait faire le chef-lieu du département. Des sommes considérables furent dépensées en pure perte dans ce village ; mais la faute ne peut en être attribuée à l’ingénieur, qui se montra toujours sage dans ses plans et fort économe des deniers publics. En 18111, il reçut du roi la croix de la Légion d’Honneur ; il conserva la place d’ingénieur en chef, et s’occupa des movens de dessécher les marais de la Vendée, en redressant le cours des rivières qui traversent le département. Ce travail important était fort avancé lorsqu’une maladie aiguë l’enleva le 9 novembre 1821 Le Moniteur du 22 décembre suivant contient une notice sur Duvivier. M. Mahul l’a réimprimée en partie dans son Annuaire nécrologique. Le seul écrit que l’on cite de cet ingénieur est un Mémoire surléquitibre des voûtes, in-8°›. W-s. 8


DUVIVIER (Fnazvcune-Faaunusl, lieutenant-général français, né åliouen le 7 juillet 17911, entra à l’école Polytechnique en 1812. Il en sortit avec le grade de sous-lieutenant d’artillerie. et fit en cette qualité la campagne de*18il| Capitaine dans la même arme en 1825, il fukenvoyé par le gouvernement près du bey de Tunis qui avait demande à la France des officiers capables pour l’instruction doses troupes. De retour dans son pays en 1830, il fut dirigé sur l’Afrique. Duvivier, nommé presque à son arrivée commandant du bataillon des zouaves n’on venait de former à Alger, trouva bientôt(l’occasion de se signaler sur cette terre dont nous commencions la conquête. À cette époque l’occupation française était encore trop récente et trop restreinte, pour que le fanatisme religieux des Arabes haitant les montagnes voisines d’Alger, ne rendit pas douteuse la soumission des tribus. Au mois de novembre 1830, le maréchal Clauzel (voy. ce nom) avait dû s’avancer jusqu’à Médéah, situé dans les montagnes du petit Atlas, à quelques journées de marche d’Alger. La résistance îpue lui avaient opposée les tribus avait été vive. ès que le maréchal ent regagne son quartier général, après avoir laissé une garnison dans sa conquête, l’au“torité française ut ouvertement méconnue à Módéah. Au commencement de 1831, le général Berthezène, après avoir fait une excursion dans les montagnes situées à l’est de Métidjah, pour disperser diverses tribus qui interceptaient les approvisionnements et égorgeaient les voyageurs, jugea nécessaire de diriger une nouvelle expédition sur Medéah. Il partit en conséquence pour cette ville le 25 uin avec 5,000 hommes et une batterie d’artillerie de montagnes. Devant les rigueurs de la guerre dont elles étaient menacées, plusieurs tribus firent leur soumission ; celles qui s’y refusèrent virent incendier leurs récoltes et leurs campe-