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1827, aux cruelles atteintes d’une longue maladie. M. Mouton, chef de bataillon, a publié une Notice sur le général Durutte. Z.


DURVAL (Jean-Gilbert), poëte du 17e siècle, fut le témoin des premiers succès de Corneille, et eut l’orgueil de croire’il pourrait en obtenir de pareils en sfécartanttgles règles auxquelles s’était soumis ce grand homme. Il s’élevait surtout contre l’obligation imposée aux poëtes dramatiques de choisir une action renfermée dans les homes de vingt-quatre heures, et il ne voulut pas s’y assujétir. On a de lui : 1- les Travaux d’Ulysse, tragi-comédie en 5 actes, tirée d’Homère, Paris, 1631, in-8°. L’auteur a placé, à la suite, trois odes intitulées : i’Automne, la Matinée et le Parfait Ami, qui, sans être très bonnes, valent pourtant mieux que sa tragédie. 2° Agarithe, tragi-comédie en 5 actes, Paris, 1636, in-8°. 3° Panthée, tragi-comédie en 5 actes, tirée de Xénophon, Paris, 1639, in-lt•. Il en annonçait plusieurs autres qui n’ont pas paru. Le style de ces pièces est faib e, sans couleur, mais ne manque pas de naturel. La conduite en est, comme on e devine, très irrégulière, et les détails parfois peu décents. On en trouvera l’analyse dans la Bibliothèque du Théâtre-Français de la Val- v lière. Beauchamps attribue encore à Durval la } Prise de Harsüty, comédie tirée de l’Astrée, mais on ne sait si elle est imprimée. W—s.


DURVILLE. Voyez Dumont.


DURY (Jean), en latin Durœus, théologien écossais, travailla avec beaucoup de zèle à la réunion des luthériens et des calvinistes. Son projet fut approuvé par ses supérieurs, protégé par Land, archevêque de Cantorbéry, par Bidell, évèqëe de Kilmore, et par le docteur Hall, évêque d xéter. Il commença à publier son projet en 1631t, et assista la même année à la ameuse assemblée des évangéliques à Francfort. La même année encore, les églises réformées de Transylvanie lui envoyèrent un avis sur son lan ; puis il entra en négociation avec les théologiens de Suède et de Danemark, avec les universités d’Allemagne, etc. Sans se dégoûter par les contradictions qu’il eut à éprouver en divers endroits, Dur publia en 1661, à Amsterdam, le résultat et les pièces de sa négociation dans un ouvrage intitulé : J. Durœi irenioorum rractatuum Prodromns, in quo prœliminaires con tinentar tractams, 1° de pacis ecclesiasticœ aemoris e ntedio tollendis ; 2°° de coneordiœ evangelicœ fundamentis auf/icienter jactis ; 3° de réconciliations religiosœ procurantœ argumentais et medii : ; tv de méthode investigatoria ad controversas omnes, sine contradiccmli studio et prœjudicio paeifice décidendas, cui prœmittuntur eotleetorum inter pro1estantes eonstliorum pacijîcorum harmoniœ, prope- I dieu, Deo permit tente, adornandœ et in lucem cdendœ..... En 1662, Dury alla voir à Metz 4

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Paul Ferry, fameux ministre de cette ville, fortement partisan de la réunion, et auteur d’un catéchisme qui fut réfuté par Bossuet. Les deux conciliateurs eurent de fréquentes conférences sur cet article. En 16711, Dury commença à s’apercevoir qu’il lui serait impossible de réussir ans son dessein, suivant la méthode qu’il avait adoptée jusque-là. Alorsil en un’na une nouvelle pour réunir non-seulemeniiflqes luthériens et les calvinistes, mais encore les chrétiens de toutes les communions ; c’était par une nouvelle explication de l’apocalypse. Ce’fut dans ce dessein qu’il publia la même année en français, à Francfort, un livre intitulé : Manière d’expliquer l’Apocalypse par lui-même, comme il conviendrait d e.2 : pIz’guei· toute l’Écriture pour en avoir la véritable intelligence. L’ouvrage est dédié à la princesse Sophie, régente de l’État de Hesse, qui lui avait donné une retraite tranquille dans ses États, avec tous les moyens d’y vivre commodément et de travailler à poursuivre son projet. Duty était un fort honnête homme, remBli de zèle, mais un peu illuminé. T—n.


DURYER (André), né à Marcigny en Bourâogne, gentilhomme ordinaire de la chambre u roi, occupa la place de consul de France Alexandrie d Égypte, et se livra avec ardeur et succès à l’étude de l’arabe et du turc. On sait qu’il vécut vers le milieu du 17e siècle, qu’il habita longtemps en Orient ; mais on ignore l’époque précise de sa naissance et de sa mort. Deux certificats délivrés par les consuls de Marseille, et un firman ou ordre du Grand-Seigneur, portent à croire qu’il quitta son consulat peu avant l’an 1630, qu’il réside quel ne temps à Constantinople pour les affaires de qFrance, et enfin qu’il repassa en France vers la même année 1630. On a de cet orientaliste les ouvrages suivants : 1° Rudimenta grammatices lingues Turcicœ, Paris, 1630 et 1631t, in-li° : dans la préface de ce volume, datée du mois d’avril 1630, Duryer présente sa grammaire turque comme la première qui ait été publiée ; ce qui n’est point exact. Mégiser avait donné en Al emagne, en 1612, ses institationos lingutv Tnrcirœ, in-8° ; mais Duryer ne les connaissait probablement point, et d’ailleurs sa grammaire était bien préférable à celle de Mégiser, qui n’offrait point de caractères orientaux et fourmillait d’erreurs. Duryer annonçait dans la même préface la publication prochaine d’un dictionnaire turc-latin, qui devait être accompagné d’u•n recueil de diplômes, d’actes et de lettres familières ; mais ce dictionnaire n’aÃamais lparu. Il se trouve parmi les manuscrits e la Bi hothèque impériale. 2° Gulislan, ou t’Empire des Roses, composé par Saudi, prince des poëte ; turcs et persons, Paris, 1631t, in-8° : dans ce volume, Duryer donne des extraits seulement des huit livres dont se compose le Gulistan. On présume qu’il a fait cette traduction d’après