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miers volumes de la 2° édition de la Biographie universelle. Il y a révisé et corrigé de nombreux articles, et fourni beaucoup d’autres entièrement nouveaux, parmi lesquels nous citerons ceux de Barnave, Beaumarchais, de Bonald, Armand Carrel, Charles X, Chauveau-Lagarde, maréchal Clauzel, etc. A. P-n-*r.


DURPAIN ou DURPIN (Jamin). Voyez Dunn.


DURBIUS (Jean-Cozvaan), célèbre professeur allemand, était né à Nuremberg en 1625. Il eut pour maître Jean Gravius, habile instituteur, qui lui inspira un goût très vif pour les ettres. A res avoir terminé ses études, il se rendit à Xltdorf, où il fut reçu maître ès-arts. Il soutint ensuite des thèses publiques léna et à Helmstœdt avec un grand succès. Les magistrats de Rintelen lui offrirent une chaire de logique ; mais il préféra la place d’inspecteur des pauvres étudiants à Altdorf. En.1651t, il fut chargé d’enseigner la morale, et l’année suivante il donna un cours de poésie ; enfin, en 1657, il fut nommé professeur de théologie, et en remplit les fonctions jusqu’à sa mort, arrivée, non en 1667, comme le disent plusieurs biographes, ’mais en 1677, ainsi que l’assure Kœnig (Bibliotheca vetus et novag et n’on le verra dans la suite de cet article. n aäe Durrxus : 1° De Recondita veterum Sopientia in poetis, Altdorf, 1655, in-lt°. Cette dissertation est excellente, au jugement de Struvius. Elle a été réimprimée avec l’ouvrage suivant, auquel elle sert introduction ; 2° Institutiones ethicœ, ibid., 1665, in-8°. 3° Ethica paraflogmatica, Iéna, 1670, in-8°. Struvius parle avec éloge de cet ouvrage, où les préceptes sont appuyés d’exemples bien choisis. lv’ Compendium theologiœ moralis ; cet abrégé a eu plusieurs éditions ; l’une des meilleures est celle d’Altdorf, 1698, in-lv, à laquelle on a joint une dissertation de Jean-Michel Lan ius, de Origine et Progressa theologiœ moraås system atieœ ; 5°. Oratio advenu : Spinosam, léna, 1672, in-lt°(voy. Jean Tnonsms). 6° Epistola all Georg. Sigismond. Fãhrerum de Joanne Fausto ; Schelhorn a inséré cette lettre dans ses Amœnilates litterariœ (t. 5, pa es 50-80) ; elle est datée d’Altdorf, le 18 juillet 1676, et prouve sans réplique qu’on a mal connu l’époque de la mort de Durrius. Il cherche a établir dans cette lettre que Jean Faust, magicien, dont les aventures sont très fameuses en Allemagne, est un personnage imaginaire, et que toutes les fables qui lé concernent doivent être rapportées à Jean Fust, lîun des inventeurs de l’un rimerie, que les moines, dit-il, se sont attachés à décrxer, parce qu’il les privait de leurs bénéfices sur la copie nes manuscrits. On a encore de Durrius : Notœ in lsagogen Piccarti ; Diuertationes de aversions christianismi per hypothèses et dogmala Socinianorum ; Animadvmiones in liDUR bros normales, et d’autres écrits moins importants. W-s.


DURST, roi d’Écosse, succéda a son père Finnan, dont il commença par chasser tous les amis qui lui reprochaient sa vie désordonnée. Les anciennes chroniques racontent que Durst s’abandonna a tous les excès de la dépravation, et qu’après avoir fait servir sa femme, fille du roi des Bretons, à assouvir les désirs de seseompagnons, il la répudia. Les grands tramèrent une conspiration contre Durst, qui-, ne voyant de sûreté nulle part, puisqu’il était également odieux a ses sujets et aux étrangers, eut l’air de vouloir se corriger de ses vices. Il se réconcilia d’abord avec sa femme, appela lesdgrands auprès de sa personne, leur promit ’oublier le passé, et de ne se conduire que par leurs conseils ; enfin, il fit emprisonner les hommes les plus vicieux, comme pour les réserver aux châtiments qu’ils méritaient. Tandis que l’on célébrait cette réconciliation par des festins et toutes sortes de divertissements, Durst fit massacrer tous ses ennemis rassemblés dans. la salle du banquet. Cette atrocité excita un soulèvement général ; et ce prince barbare, n’ayant plus pour appuis que les compagnons de ses méchancetés, fut tué dans un com at, vers l’an 95 avant J.-C., après neuf ans de règne. E-s.


DURSTELER (Géaaan), naquit en 1678, dans le comté de Zurich, où son père était pasteur. Il embrassa l’état ecclésiastique, et fut curé lui-même à Horgen. En 17111, il se retira à Zurich pour travailler avec plus d’aisance aux compilations immenses qu’il avait entreprises. Il s’occupa pendant toute sa vie à dresser les Géuéalog ie : des famüles noble : et patricienne : de Z urich. Plus ses découvertes répondaient à ses recherches, et plus il étendait le plan de son ouvrage. C’est à ses travaux infatigables qu’on doit un ouvrage manuscrit, en 18 volumes in-fol., qui est une source de lumières pour la connaissance des familles anciennes et modernes, existantes ou éteintes, ou qui se sont expatriées. Il a aussi dressé les Tables généalogiques des familles patrieiemves de Bfrne, et de quelques centaines des plus illustres familles des autres cantons suisses. Il a recueilli de même toutes les pièces qui concernent la guerre civile de 1712, et ce recueil forme encore 12 volumes in-fol. Les plus remarquables de ses autres ouvrages sont : l’Histoire de la guerre civile : te 1656 ; — celle des Révolte : des paysan, en 16146 et en 1653 ; - Plliuoire des rever : que les sujets protestants de Locarno eurent à emtåer ; les Vies des plus illustres Zaricois, et quelques réformateurs ; - les Annales des Const-Ian de Zurich, en 8 volumes in-fol. ; - l’Histoire diplomatique des abbayes, couvent : et ordres religieux de la ville et du canton *de Zurich, jusqu’à la réfor-mation, etc. L’ensemble de ces matériaux, précieux pour l’his-