Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 11.djvu/469

Cette page n’a pas encore été corrigée

« ttii DUH

a publié l 'Esprit de M. Duguet, ou Précis de la morale chrétienne, tiré de ses ouvrages, Paris, 1764, in-12. P-c-T.


DUHALDE (Jean-Baptiste), jésuite, naquit à Paris, le l°' février 1674. Son assiduité au travail le fit choisir pour succéder au P. Legobien, qui était chargé de recueillir et de classer les lettres écrites des divers pays par les missionnaires de la compagnie. Il fut quelque temps secrétaire du fameux P. Letellier, confesseur du roi. Attaque de douleurs aiguës, sur la fin de ses jours, il les supports. avec une résignation exemplaire, et mourut le 18 août 1743.`on le dépeint comme un homme d’un caractère doux et affable. On a de lui : 1°Lettres édifiantes et curieuses écrites des missions étrangères. Ce qu’il a publie comprend depuis le 9* recueil jusqu'au 26° inclusivement, qui parut peu de temps après sa mort. Il a mis à chacun de ces recueils une épitre dédicatoire aux jésuites de France, qui tient lieu de préface. Cet ouvragea été traduit en anglais à Londres, et en allemand à Ausbourg (voy. Legobien. Il en a été fait, en 1781, une nouvelle édition, en 26 volumes in-12, dirigée par Querbeuf, qui a rangé les lettres dans un meilleur ordre, en plaçant ensemble celles qui traitent du même pays. Ce recueil contient une foule de documents curieux et intéressants sur les divers pays de l’orient, de l’Inde, de la Chine et de l'Amérique, que les missionnaires ont visités. Il y a aussi des choses oiseuses et même niaises. des détails de spiritualité, quelques pieux récits de miracles et de conversions, qui ne sont pas du goût de tous les lecteurs, mais qui n’ôtent rien au mérite intrinsèque du livre, dont on a fait plus tard des abrégés, où une partie de ce qui le dépare a disparu. Plusieurs auteurs, qui ont écrit sur les pays dont il est question dans les Lettres édifiantes, ont amplement profité des renseignements qu’elles leur ont fournis, et n’ont pas toujours eu la délicatesse de les citer. 2° Description géographique, historique, chronologique. politique et physique de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise, etc., Paris, 1735, 4 vol. grand in-fol.. avec figures, et un atlas de 42 cartes, par d’Anville ; La Haye, 1736, 4 vol. in-~t°. Cette réimpression contient des additions importantes ; traduite en anglais, Londres, 1742, 2 vol. in-fol., fig. ; en allemand, Rostock, 1747-49, 4 vol. in-4o, fig. Le traducteur anglais a fait plusieurs retranchements. Duhalde a mis en œuvre, avec beaucoup d’habileté, les matériaux que lui fournissait la correspondance de ses confrères, quoiqu’on lui ait reproché de manquer quelquefois d’ordre et de critique. Cet ouvrage, le premier dans lequel la Chine ait été décrite avec autant de détail et d’exactitude, est en même temps un beau monument de la typographie française. La Description de la Chine, encore plus que les Lettres édifiantes, a fourni des secours abondant ; aux écrivains modernes qui ont traité de ce vaste empire. Le nom de Duhalde mérite d’être sans cesse en honneur chez tous ceux qui s’adonnent à DUH

l’étude de la géographie, car il est difficile d'avoir travaillé plus fructueusement pour cette 3° Divers opuscules de collège en vers latins, etc. Ba.


DUHAMEL (Jacques), avocat Rouen, mortau commencement du 17e siècle, avait du talent pour la poésie dramatique. Ce fut, suivant l’abbé Clément, le meilleur des poètes de ce genre qui pamrent depuis Garnier jusqu’à Hardy. On a de lui : Acoubar ou ta Loyauté trahie, tragédie tirée des Amours de Pistion et de Fortunie, en leur voyage du Canada, avec des chœurs, Paris, tä815, in-ti ; Rouen, 1603 et ltitt, iu-12. On en trouve l’anal§ se` dans le tome t" de la Bibliothèque du Théátri-Français, p. 279. Duhamel a mis en vers, Lucette. tragi-comédie en 5 actes de Lejats (voy, Luna. Rouen, l60î, in-li. Ou lui attribue encore la tragédie de Sichen ; ravisseur ; mais cette pièœ est de François Perrin, chanoine d’Aut.un. W-s.


DUHAMEL (JEAN-Bieïisïi-2), membre de lätcadémie des sciences, né en 1624, à Vire en Sormandie, était fils d’un avocat estimé par ses lumières, sa probité et son esprit Oflmcilianlt il commença ses études à Caen, et les termina à Paris. Ses progrès, dans ce qu’on nommait alors la philosophie, furent rapides. et à dix-huit ans, il publia une explication des Sphériques de Théodore, avec une Triyonométrie, fort courte et fort claire, dt Fontenelle, deux qualités qui annonçaient un hun esprit. Il entra en 1613 à l’Oratoire, et il y passa du années ; nommé ensuite curé de eieuilly-sur-lame, il en remplit les devoirs avec un zèle et une «huilé dont les habitants ont conservé un long souvenir. Il continuait cependant à s’appliquer à l’étude des sciences, et surtout de la physique, qui avait pour lui un charme particulier ; à la lecture des num» ges des anciens et des modernes, il joigoait la expériences que pouvaient lui penngttrg ça post» tion et les instruments existant alors. Deux traità qu’il publia en 1660, liuu intitulé.tstrovwmia physica, l’autre de Meteoris et fossitibus. lixèœnt sur l’inattention des savants. En 1655› Duhamel avait été nommé aumônier du roi ; il obtint, en 16153, la dignité de chancelier de l’église de Bayeux ; dans la suite il eut encore quelques hénéliçes, mi* peu considérables ; et Fontenelle remarque quî n’en conserva aucun, et qu’il se dépmúug gg loi en faveur de quelques amis. À la création de l'.cadémie des sciences, Colbert en nomma Duhmfl secrétaire perpétuel, et personne ne comcusä mieux à cette place : en ellet, il rfétait éu-mgeri aucune des parties qui devaient être traitéesdanë cette savante compagnie ; et d’ailleurs il éccivsi en latin avec une pureté et une élégance lflllltquables, avantage très-précieux à une époque oit le français n’était point encore devenu la langue de l’Europe. Ce fut cette même facilité qu’il avait dr s’exprimer en latin, qui le fit choisir par Colbert dr Croissi pour l’accompagner au mqg, -ès ¿›¿ ; ;.


CMPGUB- À la Nil, de Croissi fut envoyé ambassadeur en Angleterre. et Duhamel l’y suivit. tie Wïfltšfi fill PW ? se PW°5011he un moyen däcqué-