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AMI

roi d’Espagne Philippe IV, était très-versé dans l’histoire et les antiquités de Sicile. Il écrivit sur ce sujet un grand nombre d’ouvrages, dont quelques-uns seulement sont imprimés : les autres passèrent, après sa mort, dans les deux bibliothèques du duc de Madonia et de monsig. Palafox, archevêque de Palerme. On en trouve le catalogue à la fin de l’un de ses ouvrages imprimés, et dans la Bibliotheca Sicula de Mongitore ; ses livres connus sont : 1° Trium orientalium latinorum ordinum, post captam a duce Gothofredo Hierusalem, etc., Notitiæ et Tabularia, Palerme, 1636, in-fol. 2° Dissertatio historica et chronologica de antiquo urbis Syracusarum archiepiscopum, etc., Naples, 1640, in-4o. Cette dissertation, relative aux discussions très-animées qui eurent lieu entre les trois églises de Syracuse, de Palerme et de Messine, pour savoir à laquelle avaient anciennement appartenu le titre et les droits de métropole, a été réimprimée, avec les dissertations contradictoires, dans le 7e volume du Thesaurus antiquitatum Siciliæ, Lugd. Batav., 1723, in-fol. 3° Series ammiratorum insulæ Siciliæ, ab anno Dom. 842, usque ad 1640, Palerme, 1640, in-4o. 4° De Messanensis priorutus sacræ hpspitalitatis domus militum sancti Joamtis Hierosolymitani origine, Palerme, 1640, in-4o. 5° En espagnol : Chronologia de los Vireyes, presidentes, y de otras personas, que han governado el Reyno de Sicilia, despues que sus Reyes han dexado de morar y vivir en el, Palerme, 1640, in-4o. Amico mourut à Palerme en 1641, l’année qui suivit l’impression de ces quatre derniers ouvrages. G-é.


AMICO (Barthélemy), jésuite, né à Anzo, en Lucanie, en 1562, professa la philosophie et la théologie au collège de Naples, et y fut longtemps préfet des études. Il y mourut en 1649. Son principal ouvrage est un recueil volumineux sur la philosophie d’Aristote, intitulé : in universam Aristotelis philosophiam Notæ et Disputationes, quibus illustrium scholarum, Averrois. D. Thomæ, Scoti, et nominalium sententiæ expeduntur, carumque tuendarum probabiles modi affenruntur, 7 vol. in-fol. Ces sept volumes, dont le 1er à deux parties, parurent successivement à Naples, depuis 1623 jusqu’en 1648. On peut voir les titres de ses autres ouvrages dans Alegambe (Biblioth. script. soc. Jesu). G-é.


AMICO (Bernadin), de Gallipoli, dans le royaume de Naples, religieux franciscain, était prieur de son ordre à Jérusalem, en 1596. Pendant un séjour de cinq ans, il dessina et décrivit avec exactitude les saints lieux ; et, de retour en Italie. il publia en italien cet ouvrage curieux pour les arts : Traitato delle Piante (des Plans, et non pas des Plantes, comme on l’a imprimé et réimprimé en français), e immagini de sacri edifizi di Terra Santa, designate in Jerusalemme, etc., d’abord à Rome, et ensuite à Florence, 1620, petit in-fol. Les gravures de ce livre sont du célèbre Callot. G-é.


AMICO (Vito-Marie), noble de Catane en Sicile, né en 1696, entra dans la congrégation du Mont-Cassin, professa, pendant plusieurs années, dans sa patrie, la philosophie et la théologie, et se rendit célèbre par son érudition, et par l’étendue de ses connaissances dans les antiquités de la Sicile. Il fut élu prieur de son ordre en 1743. On a de lui 1° Sicilia sacra, disquisitionibus et notitiis illustrata, etc., dont la dernière partie seulement est de lui, et qui fut imprimé à Venise, sous la fausse date de Palerme, 1733, 2 vol. in-fol. Mécontent de cette édition, il fit réimprimer à Catane la partie qui lui appartenait, sous ce titre : Siciliæ sacræ libri quarti integra pars secunda, etc., 1755, in-fol. 2° Catana illustrata, sive sacra et civilis urbis Catanæ Historia, Catane, 4 vol. in-fol., 1741-1746. G-é.


AMICO (Étienne d’), de Palerme, autre religieux de la congrégation du Mont-Cassin, né en 1562, fut prieur, abbé, et vicaire général de son ordre. Étant abbé de l’abbaye de St-Martin, il en accrut considérablement à ses frais la bibliothèque, et fit aussi construite, pour ce monastère, de superbes bâtiments. Il mourut en 1662. Mongitore, qui fait de lui de très-grands éloges, nous apprend, dans sa Bibliotheca Sicula, qu’il donna, sous le nom de Fanesto Musica, un recueil de ses poésies latines, intitulé : Sacra lyra, variorum auctorum cantionibus contexta, in latina epigrammata conversis, Palerme, 1650, in-12. De ces deux noms supposés, le premier, Fanesto, est l’anagramme de Stefano, en français, Étienne. G-é.


AMICO (Philippe), de Milazzo, en Sicile, né en 1654, a publié des Réflexions historiques sur ce que des auteurs d’anciennes chroniques ont écrit au sujet de la ville de Milazzo, Catane, 1700, in-4o. Cer ouvrage est écrit en italien : Riflessi istorici, etc., et non point en latin, comme l’a dit Lenglet-Dufresnoy, tome 2 de sa Méthode pour étudier l’histoire. — Plusieurs autres littérateurs italiens du même nom ont publié des ouvrages peu importants. G-é.


AMICO (Diomède), médecin, né à Plaisance, vers la fin du 16e siècle, a publié : 1° de Morbis communibus liber ; ejusdem tractatus de Variolis, etc., Venise, 1596, in-4o ; 2° de Morbis sporadibus, opus novum, etc., 1605, in-4o. G-é.


AMICO (Faustin), de Bassano, poëte du 16e siècle, mourut en 1558, n’étant âgé que de 24 ans. Il annonçait un talent extraordinaire, et fut vivement regretté. Il avait adressé à son plus intime ami, Alexandre Campesano, une épître en vers latins, aussi remarquable par l’élégance et la pureté du style que par la forme des pensées et l’art de la composition : elle fut imprimée, après sa mort, sous ce titre : Faustini Amici, Bassanensis, anno ætatis suæ 24 immaturata morte prærepti, Epistola ad Alexandrum Campesanum, Venise, 1564, in-4o. Ses poésies italiennes sont éparses dans divers recueils, entre autres dans celui des poëtes de Bassano, et dans la colllection du Gobbi. G-é.


AMICO (Louis), comte de Castellaffero, né à Asti en 1757, reçut sa première éducation à l’académie des nobles de Turin, et se consacra à l’étude de la diplomatie, qu’il alla finir à l’université de Goettingue. De retour en Piémont, il commença sa carrière diplomatique sous le roi Victor-Amédée III, et fut envoyé de Sardaigne à Naples, puis à