sur et commença ainsi son poëme par des vers qui rappellent les strophes célèbres de Malherbe à Duperrier son ami : « Au temps ou la rose commence à éclore dans les jardins, celle qui était déjà épanouie s’est flétrie en un instant, etc. » Amac parvint à un âge très-avancé. Le plus célèbre de ses ouvrages est l’histoire en vers de Joseph et de Zulykha, roman tiré de l’histoire de Joseph, telle qu’elle est rapportée dans le Coran. J-n.
AMAD-EDDAULAH. Voyez Imad-Eddaulah.
AMADEI (Charles-Antoine), médecin et botaniste de Bologne, sa patrie, vécut vers la fin du 17e siècle, et s’appliqua très-jeune à la connaissance des plantes, sous la direction de Zanoni, son compatriote ; il ne se borna point à l’examen de leur structure extérieure ; il étudia leurs plus petites parties, à l’aide du microscope, et devint si habile, qu’à la vue seule-d’une graine il reconnaissait de quelle plante elle provenait. Il s’appliqua aussi à découvrir toutes les espèces qui croissent dans son pays, et il en rencontra plusieurs de très-rares, dont on n’aurait peut-être jamais soupçonné l’existence dans ce climat. Il en trouva deux, entre autres, dont il ne put découvrir les noms, quoiqu’il eût consulté à ce sujet les plus savants botanistes de son temps, avec qui il était en relation. Ce ne fut que quelque temps après qu’on reconnut, avec surprise, que l’une et l’autre se retrouvaient dans les régions équatoriales. Gaétan Monti en fit le sujet de deux dissertations insérées dans les Mémoires de l’institut de Bologne, t. 3 et 5 ; l’une d’elles nécessita la formation d’un nouveau genre, sous le nom d’Aldrovanda, en honneur de son compatriote Aldrovande. Vainement Adanson a voulu rendre à Amadei le même honnenr, en nommant Amadea le genre androsace : ce dernier nom a prévalu. Amadei mourut en 1720 ; il n’a point laissé d’ouvrages. et il était du petit nombre des savants modestes qui, contents de faire des découvertes, laissent aux autres le soin de les publier. — Son fils, J.-J. Amadei, aussi botaniste, et chanoine à Bologne, se distingua par ses profondes connaissances en bibliographie. D-P-s.
AMADIESI (Dominique) naquit à Bologne, le 4 août 1657. Quoiqu’il fît son état du commerce, il s’appliqua aussi aux belles-lettres, et surtout à la poésie. Le célèbre Jean-Pierre Zanotti, son intime ami, l’encouragea beaucoup à s’y livrer. Ses premiers essais poétiques se trouvent dans le recueil donné par le Gobbi, Venise, 1726, sous le nom anagrammatique de Simonide di Meaco. La mort d’une épouse qu’il aimait fut pour lui un triste et fécond sujet de vers, ils furent publiés en partie par son ami Zabotti, à Bologne, en 1723 ; l’autre partie est restée manuscrite après sa mort, arrivée le 11 septembre 1730. Il eut un fils, nomme Lelio Alberto, qui se distingua aussi par son érudition et par son talent pour la poésie, et qui mourut en 1758, âge de 66 ans. G-é.
AMADESI (Joseph-Louis), citoyen de Bologne, naquit à Livourne, le 28 août 1701, pendant un séjour passager qu’y firent ses parents. Son père étant allé habiter Ravenne, en 1718, il l’y suivit, et se fit tellement aimer par ses talents et ses bennes qualités, qu’il fut successivement choisi pour secrétaire par trois archevêques de ce siége. Il fut mis, en 1734, à la tête du clergé de l’église de St-Nicandre, et nommé garde des célèbres archives de l’archevêché de Ravenne. Il les mit en ordre, en dressa une table exacte, et en tira une infinité de documents, qu’il employa ensuite dans de savants ouvrages. Il devint un des citoyens les plus considérés de cette ville, et fut l’un des fondateurs des réunions littéraires qui se formaient dans le palais du savant marquis César Rasponi, et où l’on traduit toutes les matières relatives aux sciences et, aux lettres. Il fut envoyé jusqu’à quatre fois à Rome, par les archevêques, pour des affaires importantes, qu’il termina toujours lieutenant. Il publia : 1o en 1747, à Ravenne, de de Jurisdictione Ravennatum archiepiscoporum in civitate et diœcesi Ferrariensi ; 2o en 1752, à Rome de Jure Ravennatum archiepiscoporum deputandi notarios, etc. 3o ibid. en 1763, de Comitatu Argentano, etc. et plusieurs autres ouvrages, dont on peut voir le catalogue dans le 1er volume du livre de Fantuzzi, sur les écrivains bolonais. Ce personnage respectable faisait son amusement de la poésie italienne. On a de lui des vers spirituels dans plusieurs recueils. Il prit part à la composition bizarre du poëme burlesque intitulé : Betholdo con Betholdino e Cacasenno. Le 17e chant, avec de savantes notes, est de lui. Il mourut le 8 février 1773, à Rome, où l’Église de Ravenne venait de le députer encore pour soutenir ses droits sur le comte d’Argenta. Il fut universellement regretté, et laissa une mémoire aussi honorée du public que chère à ses nombreux amis, parmi lesquels on comptait les hommes les plus distingués de son temps. G-é.
AMADUZZI (Jean-Christophe), en latin Amadutius, né dans l’État romain, philologue distingué, inspecteur de l’imprimerie de la propagande à Rome, au milieu du 18e siècle, a donné : 1o une quatrième édition de l’ouvrage de Bellori, intitulé : Fragmenta vestigii veteris Romæ, Rome, 1764, in-fol. Amaduzzi y ajouta ses notes, et celles d’un anonyme. 2o Leges novellæ quinque anecdotæ Imperatorum Theodorii junioris et Valentiniani III, cum ceterarum etiam novellarum editarum titulis, et variis lectionibus ex codice Ottoboniano quibus accedunt aliæ Valentiniani III Constitutiones jam editæ, quæ in Codice Theodosiano desiderantur ; ac tandem lex romana, seu responsum Papiana, titulis, anecdotis variisque lectionibus auctum, Romme, 1767, in-fol. C’est un supplément à l’édition du Code Théodosien donné par Ritter. 3o Anecdota litteria e manuscriptis codicibus eruta, Rome, 1773 et 1174, 3 vol., grand in-8o. 4o Vetera monumenta quæ in hactis cœlimonianis et in ædibus Matthœiorum adservantur, collecta, et adnotationibus illustrata, Rome, 1779, 3 vol. in-fol., avec 270 planches. Rod. Venuti fut le collaborateur d’Amaduzzi. 5" Charcoterum ethicorum Thephrasti capita duo, hactenus anecdota, grec et latin, avec une préface et des notes, Parme, 1786, in-4o ; 6o Alphabetum Barmunum
